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22.07.02 - Russie : La dureté du ton employé peut étonner.

Le document que l'Église Orthodoxe du patriarcat de Moscou vient d'envoyer au Vatican développe des arguments d'une certaine rudesse de ton, même si l'on peut y voir des appréciations discutables.

Dans la première partie, le texte insiste sur l'illégitimité de la présence catholique dans les "territoires canoniques" de la Russie Orthodoxe, et il souligne que la récente institution des diocèses est un acte évident de prosélytisme. Dans la deuxième partie, il énumère les Congrégations et les Ordres religieux, masculins et féminins, qui œuvrent actuellement en Russie, pour souligner que la couverture de la pastorale sert tout simplement à cacher l'intention d'arracher des fidèles à l'Église Orthodoxe.

La "nature missionnaire de l'Église", selon les théologiens russes, implique en soi le prosélytisme, une réalité qu'aucune déclaration contraire ne pourra jamais démentir, surtout parce que "le clergé catholique, venu souvent de l'étranger, ne va pas prêcher dans quelque 'territoire missionnaire' lointain ou à une population non religieuse. Ils viennent dans un pays qui a une culture imprégnée d'une tradition chrétienne millénaire, représentée par l'Église Orthodoxe".

Aux yeux des instances catholiques, cc'est là que le bât blesse. Peut-on parler d'un pays, d'une nation dans le cadre de l'Eglise universelle comme étant une entité qui ne tient pas compte de la vocation personnelle de chaque personne, de son libre choix religieux ? La culture russe est-elle un impératif exclusif qui nie à toute personne le libre choix de sa conscience et de sa foi, hors de l'Orthoeoxie ?

D'autre pas les accusations qui se concentrent sur l'activité sociale des catholiques en Russie sont curieuses, comme si l'Eglise orthodoxe russe se jugeait être la seule à devoir et pouvoir excercer la charité du Christ dans les frontières culturelles de la Russie. "Sous prétexte de prendre soin des orphelins et des sans logis, les catholiques (en particulier les Congrégations monastiques féminines) font croître de nouvelles générations qui remplaceront les orthodoxes."

Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse



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