Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
ISRAËL
 

Israël, en hébreu Yisra´el et en arabe (deuxième langue officielle) Isra´il, pays du Proche-Orient. Il a fixé sa capitale, non reconnue par la communauté internationale, à Jérusalem. Israël est situé sur la côte orientale de la mer Méditerranée et s’étire au sud jusqu’au golfe d’Aqaba. Le pays a pour voisins le Liban au nord, la Syrie au nord-est, la Jordanie à l’est et l’Égypte au sud-ouest.

L’État d’Israël, créé en mai 1948, est issu du partage de la Palestine proposé par l’Organisation des Nations unies en 1947. Dans ses frontières actuelles, fixées au terme de la première guerre israélo-arabe, en 1949, et contestées par une partie des États arabes, Israël couvre une superficie de 21 946 km2. Après sa victoire dans la guerre des Six-Jours en 1967, Israël occupa la bande de Gaza et la Cisjordanie. Le Golan, conquis militairement à la même date, fut annexé en 1981. De même, Israël a étendu unilatéralement sa souveraineté sur la partie arabe de Jérusalem.

La ville ainsi réunifiée a été déclarée capitale de l’État israélien. La réunification et le statut de capitale n’ont jamais été reconnus par la communauté internationale. En mai 1994, les accords qui ont été conclus entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), ont établi une administration palestinienne autonome pour la bande de Gaza et la ville de Jéricho, en Cisjordanie.

Les négociations de paix entre Israël, d’une part, Palestiniens et États arabes, d’autre part, engagées depuis septembre 1993 et portant sur le statut des territoires occupés ou annexés ainsi que sur la souveraineté palestinienne, suscitent de violentes oppositions dans les deux camps.

Statistiques générales    


Dossier AED

Superficie : 121,320 km 2
Population : 5,647,168 h.
en 1950 : 1,100,000 h
en 2025 : h

Asmara : 500,000 h
population urbaine : 20,6 %

0-14 ans : 42,,8 %
15-64 ans : %
65 ans et plus : 3,6 %

espérance de vie : 71,85 ans
sous le seuil de pauvreté : 20 %
alphabétisation : 58,6 %
taux de croissance en 2008 : 2,0 %


Statistiques religieuses    
Christianisme : 55 %
dont
Catholicisme :  2,98 %
Église évangélique luthérienne : %
Coptes : 45 %

Musulmans sunnites : 45 %

Statistiques catholiques.


Baptisés : 148.000

Diocèses : 3
Evêques : -
Prêtres diocésains : 80
Prêtres religieux : 252
Diacres : -
Religieux : 347
Religieuses : 562


 
Église catholique romaine    

Conférence épiscopale d'Éthiopie et d'Érythrée

Secrétariat
Addis Ababa - POB 21 322
Tél : (01) 55 03 00 - fax : 55 31 13



Nonciature apostolique
Le nonce apostolique réside à Khartoum au Soudan.

Plus de 60 congrégations religieuses sont à l'oeuvre dans ce pays.


 
Églises chrétiennes    

L’Église Orthodoxe Erythréenne est une Église orthodoxe orientale autocéphale. Elle fait partie de l’ensemble des Églises des trois conciles. Le chef de l’Église porte le titre de Patriarche d’Érythrée, avec résidence à Asmara.


 


Église orthodoxe Tewahedo d'Érythrée (copte)
POB 728 - Eritrea-Asmara
tél : (291) 1/ 113015
http://www.tewahdo.orgita



Situation religieuse    

LES MUSULMANS CHIITESDepuis quelques années, le gouvernement mène une campagne de persécution systématique contre toutes les confessions religieuses, à tel point que depuis 2004, le Département d’État américain a inscrit l’Érythrée parmi les « pays particulièrement préoccupants » du point de vue de la liberté de religion, un terme réservé aux États qui restreignent ce droit avec le plus de force.

LES MUSULMANS CHIITESDans un décret de 2002, le gouvernement n’a reconnu formellement que l’islam, l’Église copte orthodoxe, l’Église catholique et les Églises évangéliques affiliées à la Fédération luthérienne mondiale. Près de 90% de la population appartient à l’une ou l’autre de ces dénominations, les autres groupes étant tenus de présenter une demande d’enregistrement.

L’état d’urgence, en vigueur depuis plusieurs années, lui permet de prendre des mesures particulièrement restrictives. Par ailleurs, depuis 2005, les descentes de police, arrestations, et ingérences du gouvernement dans les affaires des quatre confessions officiellement reconnues se sont multipliées.

Israël
Palestine

Les habitants de la Terre Sainte sont répartis entre deux entités : d’une part Israël et d’autre part les territoires relevant en principe de l’Autorité palestinienne (Cisjordanie et Gaza) mise en place en 1994 à la suite des Accords d’Oslo, signés l’année précédente. Cependant, depuis juin 2007, Gaza est sous le contrôle du Hamas (Mouvement de la Résistance islamique) qui s’est emparé de ce territoire au terme d’une guerre l’ayant opposé au Fatah, le parti auquel appartient le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Les chrétiens de Terre Sainte sont divisés en trois familles et treize dénominations. La famille « orthodoxe » (dans le sens signifiant sa séparation d’avec Rome), la plus nombreuse, comprend des grecs (population arabe, hiérarchie grecque), des Arméniens, des syriaques, des Coptes, des Ethiopiens et des Russes. La famille catholique est composée de latins, de grec-melkites (il s’agit d’Arabes de rite byzantin), de syriaques, d’Arméniens et de maronites. Enfin, les protestants présents dans le pays sont d’obédience anglicane et luthérienne, placés sous l’autorité d’un évêché commun. Il faut y ajouter les chrétiens d’expression hébraïque, apparus plus récemment.
La situation de la liberté religieuse se présente différemment entre Israël et les Territoires palestiniens.

Israël.

L’Etat d’Israël ne s’étant pas encore doté d’une Constitution, il convient de se référer à la Déclaration d’indépendance de 1948 pour ce qui est de la liberté religieuse. Selon ce texte, « chaque communauté religieuse est libre, en droit et dans les faits, de pratiquer sa religion, de célébrer ses fêtes, et d’administrer ses propres affaires. Chaque communauté a ses tribunaux religieux, reconnus par la loi, ayant compétence pour les affaires religieuses et les questions de statut personnel ».
Le judaïsme n’est donc pas religion d’Etat en Israël. Les institutions publiques sont laïques et fonctionnent selon les systèmes démocratiques occidentaux. Les citoyens non-juifs ont donc, en principe, les mêmes droits et obligations civiques que les juifs ; de fait, ils participent aux élections, peuvent voter, adhérer à des partis politiques et être élus au Parlement (la Knesset actuelle comporte onze députés arabes, chrétiens et musulmans). Cependant, leur rôle est insignifiant dans la vie politique et ils ne sont pas astreints au service militaire.
Dans cet Etat créé d’abord pour les Juifs, tout ce qui se rattache à l’identité juive jouit d’une prééminence de facto. Il en résulte que les citoyens arabes ne sont pas considérés comme les égaux des Juifs et ceci se concrétise par certaines discriminations infligées aux musulmans et aux chrétiens en raison de leur arabité. Ces discriminations touchent notamment l’université, l’emploi (certaines professions leur sont, de surcroît, interdites et ceux qui font une carrière militaire ne peuvent pas accéder aux grades d’officiers supérieurs, à l’exception des druzes), le droit à la construction, l’attribution de subventions aux collectivités locales. A cela il faut ajouter la confiscation de terrains appartenant à des Arabes israéliens pour y édifier des villages juifs. Par ailleurs, selon un amendement d’urgence à la loi sur la citoyenneté voté en 2002 par la Knesset, les Palestiniens mariés à des Israéliens (Arabes) n’ont pas le droit de résider en Israël et ne peuvent obtenir la nationalité israélienne, aux motifs qu’ils sont ressortissants d’un « pays ennemi ». La Cour suprême a ainsi justifié le rejet des recours qui lui ont été présentés : « Les bienfaits et la sécurité que la loi sur la citoyenneté procure aux habitants d’Israël surpassent les dommages occasionnés aux quelques citoyens israéliens mariés à des Palestiniens ». Selon le quotidien israélien Haaretz, cette disposition vise en fait à préserver une majorité juive dans le pays. Le journal affirme qu’« il s’agit avant tout d’une discrimination à l’égard de la communauté arabe du pays » (Le Monde, 16 mai 2006).
Parmi les Arabes israéliens, les chrétiens sont plus à l’aise dans cette société ouverte à la modernité occidentale qui les fait échapper à la domination politico-juridique de l’Islam ; ils vivent d’autant plus mal leur marginalisation et le fait d’être sans cesse renvoyés à leur arabité. Selon Mgr Marcuzzo, évêque auxiliaire de Nazareth, « les chrétiens sont très préoccupés par l’atmosphère générale en Israël, où l’on n’accepte pas la différence, où l’on n’accorde pas la protection légale aux minorités » (La Croix, 29 mars 2006). Cette situation est ressentie comme d’autant plus injuste que les chrétiens ne représentent aucun danger pour la sécurité de l’Etat d’Israël et de leurs compatriotes juifs.
Sur le plan du culte, les chrétiens sont également victimes de discriminations et de vexations. Le dimanche n’est pas jour chômé en Israël et un étudiant chrétien peut avoir à passer un examen le jour de Pâques. Il arrive aussi que des violences soient exercées à l’encontre des chrétiens par des Juifs. Début mars 2006, trois d’entre eux, un couple et leur fille en possession d’une poussette d’enfant dans laquelle se trouvaient de petites bonbonnes de gaz, ont lancé des pétards dans la basilique de l’Annonciation de Nazareth alors que s’y déroulait un office religieux (La Croix, 6 mars 2006).
Par ailleurs, les visas des prêtres et religieux en provenance du monde arabe ne sont pas toujours accordés et la décision des autorités en la matière est discrétionnaire. Dans une lettre adressée en avril 2006 à Shimon Pérès, alors président par intérim de la Knesset, le comité de rédaction de l’agence d’informations Un écho d’Israël s’est plaint de cette situation. « Chrétiens vivant depuis de longues années en Israël, nous sommes de plus en plus inquiets sur l’avenir de notre présence dans ce pays. Depuis quelques années, la précarité de notre situation ne fait que s’accroître. Il nous est de plus en plus difficile d’obtenir le renouvellement de nos permis de séjour, et certains d’entre nous se trouvent désormais sous la menace directe de devoir quitter le pays. Des incidents regrettables se sont multipliés ces dernières années. Certains d’entre nous ont fait l’objet récemment de traitements qui ne sont même pas conformes au respect de la dignité humaine [...]. Nous connaissons assez ce pays pour comprendre les raisons qui conduisent les pouvoirs publics à vouloir garantir le caractère juif de l’Etat. Il nous semble pourtant que les moyens employés pour résoudre ce problème - l’expulsion de religieux et autres chrétiens - sont totalement inadéquats » (Zenit, 25 avril 2006).
Il faut aussi signaler les entraves aux déplacements des chrétiens et des musulmans relevant de l’Autorité palestinienne qui désirent se rendre en Israël et à Jérusalem, en particulier pour y prier dans leurs Lieux saints. Mgr Fouad Twal, maintenant Patriarche latin de Jérusalem, a déploré cette situation. « La construction du Mur de séparation de la part du gouvernement israélien, en particulier à l’intérieur et autour de Jérusalem-Est, a lourdement limité l’accès aux mosquées, aux églises et à d’autres Lieux saints et fait sérieusement obstacle au travail des communautés religieuses qui offrent l’instruction, l’assistance médicale et d’autres services sociaux humanitaires en faveur des Palestiniens. [...]. Le Mur de séparation a créé des difficultés aux chrétiens de la zone de Bethléem pour se rendre à la Basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem et a rendu de même plus compliquées pour les chrétiens palestiniens qui vivent dans la partie israélienne du Mur les visites aux sites chrétiens de Béthanie et de Bethléem, en fragmentant ultérieurement et en divisant cette petite communauté minoritaire [...]. Le Mur et les barrages de police ont aussi empêché les déplacements du clergé vers les églises et les monastères de Jérusalem et de la Cisjordanie, de même que le déplacement des congrégations religieuses de leurs maisons à leurs lieux de culte. [...] Pour beaucoup de jeunes, Jérusalem est presque un mythe, une ville jamais vue, appartenant au monde biblique » (« Palestine, radiographie d’un développement », Oasis, n° 5, mars 2007).
Cette situation a été également déplorée par le Père Jamal Khader, professeur à l’Université catholique de Bethléem et au séminaire latin de Beit Jala : « Comme tous les chrétiens de Cisjordanie ou de Gaza, je ne peux pas me rendre, comme je veux, aux réunions organisées par le patriarcat : retraites, formations, célébrations… Impossible aussi d’aller sur les Lieux saints sans autorisation [...] Pour les dernières fêtes de Pâques, j’avais sollicité 65 autorisations, je n’en ai reçu que six, et encore pour un seul jour, et pas pour la bonne date » (La Croix, 23-24-25 décembre 2006). A cet égard, les treize patriarches et chefs d’Eglises présentes en Terre Sainte ont publié, le 29 septembre 2006, une déclaration commune sur Jérusalem dans laquelle ils écrivaient notamment : « L’avenir de la ville doit se décider d’un commun accord, par la collaboration et la consultation, et ne doit pas être imposé par la puissance ou la force ».
Le sentiment d’injustice éprouvé par les chrétiens est encore aggravé par l’incertitude qui pèse sur l’avenir de leurs institutions et donc sur leur existence en Terre Sainte. Dans le prolongement de l’accord fondamental de 1993 valant reconnaissance mutuelle entre le Saint-Siège et Israël, un autre accord a été signé en 1997 accordant la personnalité juridique à l’Eglise catholique en Israël. Or la Knesset n’a jamais ratifié ce texte et n’a pas voté les lois correspondantes, ce qui prive les chrétiens israéliens de recours pratique pour faire respecter leurs droits.
Par ailleurs, les négociations prévues par l’accord de 1997 en vue de faire reconnaître par Israël les droits économiques et fiscaux dont jouissaient les institutions catholiques sous le Mandat britannique (1920-1948) et qui garantissaient une immunité fiscale à l’Eglise, n’ont toujours pas abouti. A cet égard, le Vatican se plaint régulièrement de l’absence de volonté politique d’Israël qui porte la responsabilité de l’interruption des réunions de la commission bilatérale chargée de résoudre cette question. « Chacun voit bien quelle confiance on peut accorder aux promesses d’Israël », a déclaré l’ancien nonce dans ce pays, Mgr Pietro Sambi (La Croix, 28 novembre 2007). La réunion de la commission, qui s’est tenue à Jérusalem à la mi-décembre 2007, n’a donné aucun résultat concret. A Rome, Mgr Antonio Maria Veglio, secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, a noté à la suite de cet échec :

« L’Eglise catholique pourrait arguer de la manne touristique apportée au pays par les pèlerins catholiques » (La Croix, 18 décembre 2007).
L’Eglise grecque-orthodoxe (héritière du siège patriarcal de l’époque de l’Eglise indivise, elle est la plus ancienne en Terre Sainte et aussi la plus importante numériquement) a, de son côté, subi de la part d’Israël des ingérences dans ses affaires intérieures. Conformément à une tradition remontant à l’Empire ottoman, l’élection de tout nouveau patriarche sur le siège grec-orthodoxe de Jérusalem doit être confirmée par les autorités politiques de Terre Sainte, en l’occurrence israéliennes, jordaniennes et palestiniennes. Or, Théophile III, élu patriarche en août 2005 par le Saint-Synode de l’Eglise grecque-orthodoxe, n’a été reconnu officiellement qu’en décembre 2007, à la suite de diverses interventions extérieures, notamment celle du Conseil Œcuménique des Eglises.
Dès octobre 2005, le nouveau titulaire du siège patriarcal avait saisi la Cour suprême israélienne de cette affaire. Dans sa requête, Théophile III accusait le gouvernement israélien de marchandage, autrement dit de suspendre sa reconnaissance au maintien des tractations immobilières controversées qui avaient entraîné la destitution de son prédécesseur, Irénée 1er (Eglises du Monde, n° 130, 2ème tr. 2006). Ce dernier avait à plusieurs reprises signé des promesses de vente de propriétés du patriarcat situées à Jérusalem en faveur de promoteurs immobiliers juifs désirant y construire des logements. Il avait aussi accepté de céder deux hôtels et des magasins situés près de la porte de Jaffa à un groupe de Juifs religieux du mouvement Ateret HaCohanim qui achète des biens fonciers appartenant à des chrétiens et à des musulmans à Jérusalem-Est. « Je ne suis pas prêt à servir les intérêts particuliers d’hommes d’affaires privés, proches du pouvoir, pour obtenir une reconnaissance », déclarait Théophile III (Petites annonces chrétiennes, 15 octobre 2007).

Palestine.

L’Etat palestinien n’existant pas encore, l’organisation et le fonctionnement de l’Autorité palestinienne ne dépendent pas d’une Constitution mais d’une Loi fondamentale promulguée en 2002. Celle-ci déclare que l’islam est la religion officielle et que les principes de la charia, la loi islamique, sont les principales sources de la législation. Cependant, les chrétiens disposent de leurs propres juridictions pour ce qui concerne le statut personnel. Par ailleurs, cette même Loi fondamentale reconnaît la sainteté des autres « religions célestes », appelle à leur respect et garantit la liberté de pratiquer les cultes correspondants dans la mesure où cette pratique ne contrevient pas à l’ordre public ou à la morale publique. Dans la pratique, cette liberté de culte est plutôt bien respectée dans la société. Afin de permettre aux chrétiens de participer à la vie politique, un quota leur a été réservé au sein du Conseil législatif lors des premières élections, en 1996. Cette disposition a été reconduite pour les élections de 2006. Ce quota se répartit de la façon suivante : un siège pour Gaza, deux pour Bethléem, deux pour Jérusalem et un pour Ramallah. Cependant, la victoire du mouvement islamiste Hamas à ces dernières élections (il a remporté 76 sièges sur 132) a mis les chrétiens dans l’inquiétude face à leur avenir.
Ces dernières années, la vie quotidienne des chrétiens s’est détériorée en raison des pressions et intimidations accrues exercées sur eux par des musulmans. Selon une institutrice de Naplouse (Cisjordanie), Afaf Abou Habil, « depuis la première Intifada (1987), les préjugés sur les chrétiens gagnent du terrain. On nous accuse de ne pas participer suffisamment à la lutte et de coopérer avec les Américains et les Israéliens. On dit que nous sommes des étrangers. Les gens qui propagent ces idées sont des ignorants, mais le problème c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux » (La Croix, 18 mai 2006). Les Palestiniens chrétiens, de leur hiérarchie à la base, affichent pourtant leur arabité et leur solidarité avec leurs compatriotes musulmans.
Ces pressions se traduisent de multiples manières. Ainsi, les commerçants sont de plus en plus sommés de cesser de vendre de l’alcool, leurs magasins sont parfois incendiés pour cette raison. Ces commerçants sont aussi obligés de verser un impôt religieux aux musulmans. Il faut également signaler le vol de plusieurs dizaines de terrains appartenant à des chrétiens. En témoigne cet exemple : à Bethléem, un musulman s’est installé sur le terrain non construit appartenant à une communauté religieuse et l’a transformé en parking. Il touche désormais des droits de stationnement en se prévalant de faux titres de propriété (Famille chrétienne, 4-10 février 2006).
Les pressions prennent parfois des formes plus violentes. Ainsi, le 4 septembre 2006, des jeunes musulmans se sont livrés au saccage dans la ville chrétienne de Taybeh (Cisjordanie). Ces jeunes, qui accusaient un commerçant chrétien d’avoir eu une relation avec une femme musulmane du village voisin, ont incendié plusieurs maisons en représailles. Durant la nuit du 17 août 2007, à Beit Sahour, des cocktails Molotov ont été lancés par des personnes non identifiées contre la maison de Samir Qumsieh, grec-orthodoxe, fondateur en 1996 et directeur de l’unique télévision chrétienne privée en Palestine, El Mahed (La Nativité), dont le siège se trouve à Bethléem. Qumsieh a déclaré à l’agence AsiaNews qu’il vivait depuis lors sous de constantes menaces contre sa vie et celle des siens (Eglises du Monde, n° 134, 2ème tr. 2007).
La situation des chrétiens de Gaza (200 latins, 3 000 grecs-orthodoxes et une vingtaine de baptistes), est encore plus difficile et précaire. Ainsi, en septembre 2006, l’église orthodoxe de Gaza a été attaquée par des hommes cagoulés après le discours du pape Benoît XVI à Ratisbonne. Puis, cette petite communauté a subi les conséquences de la prise de pouvoir de ce territoire par le Hamas. Dans la nuit du 15 au 16 juin 2007, des hommes masqués et armés, combattants des Brigades Ezzedine El Qassam, l’aile militaire du Hamas, ont attaqué et saccagé l’église catholique latine de Gaza et l’école des Sœurs du Rosaire. Selon le Père Moussalam, curé de la paroisse de la Sainte-Famille, les assaillants ont profané les lieux : « Ils ont cassé des croix, brûlé des livres de prière, brisé une statue de Jésus et détruit des icônes religieuses. Ils ont aussi mis le feu à la maison des Sœurs qui, Dieu merci, étaient absentes au moment de l’attaque. Ils ont volé les ordinateurs, cassé la photocopieuse et tout chambardé » (Le Figaro, 22 juin 2007 ; La Croix, 26 juin 2007). Selon la directrice de l’école du Rosaire, Hanadi Missak, « les sœurs se font parfois insulter ou cracher dessus quand elles sortent dans la rue » (La Croix, 26 juin 2007). Enfin, début octobre 2007, Rami Ayyad, propriétaire de la seule librairie chrétienne du territoire de Gaza, a été enlevé et assassiné par balles. Son corps portait aussi des traces de coups de couteau et de torture. La victime, d’origine orthodoxe, avait rejoint deux ans auparavant l’Eglise évangélique baptiste et travaillait pour la Société de la sainte Bible, une association internationale baptiste. Sa librairie avait déjà été incendiée six mois auparavant par un groupuscule du nom des « Glaives vertueux de l’islam » qui dénonçait son « prosélytisme chrétien ». L’ancien Premier ministre, Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas à Gaza, a dénoncé « un sabotage de l’unité palestinienne et des relations fortes entre chrétiens et musulmans, membres d’une même nation » (Le Figaro, 8 octobre 2007 ; La Croix, 9 octobre 2007).

Les groupes religieux ne sont pas autorisés à publier des périodiques, pas même ceux ayant un contenu religieux, et ils doivent obtenir une autorisation pour imprimer et distribuer n’importe quel document.

Le gouvernement érythréen a exigé à compter de décembre 2008 que " toutes les dîmes doivent être déposées sur un compte contrôlé par le gouvernement à partir duquel les prêtres seraient désormais payés." C'est ainsi que le gouvernement limite désormais le nombre de prêtres par paroisse(s).

Catholiques

Le 16 août 2007, les autorités ont enjoint l’Église catholique de céder toutes ses institutions sociales telles que écoles, cliniques, orphelinats ou centres d’éducation pour les femmes au ministère de la sécurité sociale et du travail. Cette revendication se base sur une loi de 1995 qui prévoit que les activités sociales privées doivent obtenir une autorisation spéciale du gouvernement, une disposition par laquelle le gouvernement justifie ses ingérences systématiques dans les affaires de l’Église. Cette demande s’est heurtée à la ferme opposition du clergé et de la hiérarchie : le lendemain, 17 août, 4 évêques ont envoyé une lettre de protestation.

Orthodoxes

L'Église érythréenne orthodoxe Tewahedo ou Église copte érythréenne. L'Église érythréenne orthodoxe est une Église orthodoxe orientale autocéphale. Elle fait partie de l'ensemble des Églises des trois conciles. Le chef de l'Église porte le titre de Patriarche d'Érythrée, avec résidence à Asmara

Les ingérences du gouvernement dans les affaires de l’Église orthodoxe sont particulièrement graves. Près de 40% des Érythréens se considèrent coptes orthodoxes de naissance.

Autres dénominations chrétiennes . La situation est plus grave pour les groupes chrétiens non reconnus.

Musulmans

L’ingérence du gouvernement dans les affaires religieuses internes des musulmans, qui représentent près de la moitié de la population, est tout aussi grave. Depuis plus de dix ans, le gouvernement a arbitrairement nommé le Sheikh Al-Amin Osman Al-Amin comme autorité musulmane suprême du pays.


   
Histoire - Quelques dates    

Dès le début de son histoire, l’Érythrée a subi l'influence du monde arabe. En effet, l’Érythrée connut les migrations de peuples de langues nilotiques et sémitiques. L’Érythrée pratiquait le commerce sur la mer Rouge des épices, des aromates et de l’ivoire.

Au IVe siècle de notre ère, l’Érythrée fit partie de l’ancien royaume éthiopien d’Aksoum fondé par des émigrants arabes de la péninsule Arabique. Le territoire fut islamisé dès le VIIe siècle, puis prit la forme d’un État semi-indépendant tout en demeurant sous la souveraineté de l’Éthiopie, jusqu’à son annexion au XVIe siècle par l’Empire ottoman en pleine expansion.

Durant près de deux mille ans, l’histoire de l’Éthiopie et celle de l’Érythrée se sont confondues. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, rien n'a séparé l’Éthiopie de l’Érythrée: ni la géographie (les hauts plateaux de l’Érythrée constituent un prolongement des hauts plateaux éthiopiens), ni le peuplement, ni l’histoire. De plus, la population érythréenne n'a jamais constitué une minorité pourvue d'une identité particulière. Il y avait un ensemble de peuples divers répartis dans différentes régions et ces peuples étant communs, tant en Éthiopie qu'en Érythrée.

1885 Colonisation italienne de l'Erythrée
1941 Contrôlé par le Royaume-Uni
1952 Fédération de l'Ethiopie et de l'Erythrée
1961 Annexion de l'Erythrée par l'Ethiopie
1993 Indépendance de l'Erythrée
1998 à 2000 Guerre avec l'Ethiopie



   
Tourisme et culture    

Masawa


Asmara
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