La presque totalité de la population d’Arménie fait partie de l’Église apostolique arménienne. Fondée par saint Grégoire l'Illuminateur dans les années 301-302, cette Eglise a choisi l'autonomie par rapport à l'Eglise universelle, lors des décisions du concile de 451. Actuellement elle a pour patriarche le catholicos Karekine II qui réside à Etchmiadzin.

Les catholiques relèvent de deux diocèses : dans l'un ils ont conservé leur liturgie et le rite arménien. Ils sont sous la juridiction de l’Ordinariat pour les Arméniens catholiques situé à Gumri, qui à son tour dépend du patriarcat de l’Église arménienne catholique dont le siège est au Liban. L'autre diocèse qui relève du Vicariat Apostolique du Caucase (siège en Géorgie) compte 50.000 catholiques et la liturgie est célébrée en arménien mais dans le rite latin. Il existe aussi une petite communauté d’évangéliques protestants.

LE DIALOGUE OECUMÉNIQUE

L’expérience positive et très intense du dialogue oecuménique entre l’Église majoritaire et les catholiques se poursuit. Sur l’invitation de Karekin II, catholicos de tous les Arméniens, la troisième réunion de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales, créée à Rome en 2003, s’est tenue à Etchmiadzin.

Du 14 au 19 juin 2007, sur l’invitation de Sa Sainteté Karekin II, la capitale de l’Arménie Erevan a également accueilli la réunion annuelle de la Commission Église et société (CES) de la Conférence des Églises européennes (CEE-KEK) Fondée en 1959, celle-ci rassemble les Églises orthodoxes, protestantes, anglicanes et vieilles-catholiques de tous les pays d’Europe.

Cette réunion en Arménie, où l’Église et la population, la religion et la culture sont si étroitement liées, a donné à la Commission Église et société une assise extraordinaire..

Sous le règne de Tigrane le Grand (95 -55 av. J.-C.), l'Arménie va s'étendre de la Méditerranée aux rives de la mer Caspienne. Mais cette expansion indispose les Romains qui en annexent une bonne partie. Les guerres se succèderont et les Perses la dynastie arsacides rétabliront l'indépendance du pays.

Au IVème siècle, le roi Tiridate IV se convertit au christianisme en 301 sous l'influence de saint Grégoire l'llluminateur. L'Arménie est ainsi, dès le début du IVème siècle, le premier pays qui bien avant Rome, se déclare officiellement chrétien.

Pour affirmer l'intégrité de la nation arménienne, le moine Mesrob Machtots crée un nouvel alphabet ; geste politique fondateur qui sauve ainsi cette culture de l'oubli, et dès lors, sa littérature, en parallèle à la poésie, se développe. Saint Grégoire de Narek en est à la fois le poète et le mystique.

L'Arménie se constitue alors un riche patrimoine architectural fait de monastères, églises et chapelles. On y trouve - tant dans le pays que dans l'Arménie historique - une architecture religieuse unique. La domination ottomane mettra un frein à cet art architectural arménien

À partir du XIVème siècle, l'Arménie reste sous domination turque et à la fin du XIXème siècle, le territoire est partagé entre la Russie et l'Empire ottoman. qui se livre aux premiers massacres contre le peuple arménien (1894-1896) vivant sur la partie du territoire qu'il contrôle.

Le 24 avril 1915, le gouvernement Jeunes-Turcs de l'empire ottoman décide d'en finir avec la minorité arménienne et organise la déportation et le massacre qui serai chiffré entre 1 200 000 et 1 500 000 Arméniens, perpétrant ainsi le premier génocide du XXème siècle.