Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
CHYPRE
 

À Chypre est une île située en Méditerranée orientale, souvent considérée comme européenne. Elle est peuplée d’environ 1 102 677 habitants, majoritairement grecs avec une forte minorité turque au nord ainsi que britannique installée dans des enclaves militaires sous souveraineté de la Couronne. L'armée turque occupant sa partie nord depuis 1974, Chypre (y compris sa capitale Nicosie) est aujourd'hui divisée en deux entités séparées par la Ligne verte ou « ligne Attila ». La République de Chypre est la seule internationalement reconnue. Elle dispose d'un siège à l'ONU et est membre de l'Union européenne (UE).

Statistiques générales    


Dossier AED

Superficie : 9,251 km 2
Population : 1 102 677 h. (2009)
Nicosie : 166,500

République de Chypre : 769,740 h
dont 180,000 réfugiés de la zone turque.

République turque de Chypre : 265,000 h

0-14 ans : 17 %%
15-64 ans : 73,1 %%
65 ans et plus : 9,9 %%

espérance de vie : 77,66 ans
sous le seuil de pauvreté : NA



Statistiques religieuses    
Christianisme : 82 %
dont
Orthodoxes : 78 %

Arméniens, Maronites : 4 %
Musulmans :18 %


Statistiques catholiques.

Baptisés : 13,300

Ordinaires :
Latin : Patriarcat de Jérusalem
Maronite : Archévêché du Liban

Prêtres diocésains : 5
Prêtres religieux : 2
Diacres : 1
Religieux : 5
Religieuses : 3


 
Église catholique romaine    

Conférence des évêques latins dans les régions arabes (CELRA)


Rue du Patriarcat Latin
Bab Al Khalil - BP. 14152 Jérusalem
Tél : 972/2 - 628 23 23 - Fax : 972/2 627 16 52
e-mail : latinpatr@isdn.co.il



Nonciature apostolique

1010 Nicosia - Holy Cross Catholic Church
PO Box 21964
tél : (22) 66 21 32 - fax : 66 07 07
e-mail : holcross@logos.cy.net



 
Églises chrétiennes    

CYPRUS EKKLESIA KYPROU


Église orthodoxe de Chypre
PO. Box 11 30 CY - 1016 Nicosia
e-mail : http://www.churchofcyprus.org.cy
tél : + 357/2 - 430 696 - fax : + 357/2 - 474 180



 


Membre du MECC
THE MIDDLE EAST COUNCIL OF CHURCHES
P.O.Box 54259 
3722 Limassol, Cyprus
http://www.mec-churches.org/
tél :+357-5-26022 - fax : +357-5-324496


Situation religieuse    

L'Église de Chypre a été fondée par saint Barnabé et saint Paul, d'abord à Salamine (actuelle Famagouste ou Ammokhostos) puis à Paphos.

À l'origine, le primat de Chypre était archevêque de Salamine qui était alors le plus grand port de l'île. La ville fut détruite par un tremblement de terre au début du IVème siècle. Lorsqu'elle fut reconstruite, on lui donna le nom de Constantia en l'honneur de Constance II. Saint Épiphane de Salamine porta ainsi le titre d'archevêque de Constantia.

L'Église de Chypre dépendait alors du siège d'Antioche puis l'autonomie lui a été accordée par le Concile d'Éphèse, 3ème concile œcuménique, en 431 (Canon 8).


Sous l'empereur Zénon (474-491) on retrouve le tombeau de Barnabé disciple du Seigneur près de Constantia (ancienne Salamine). La tombe contenait un exemplaire de l'évangile selon saint Matthieu.

Cette découverte importante a valu au primat de l'Église de Chypre l'honneur de recevoir de l'empereur le droit d'user de trois prérogatives impériales :
1. Signer à l'encre rouge. - 2. Porter un sceptre impérial au lieu d'une crosse épiscopale. - 3. Porter une mandia rouge plutôt que violette.
C'était une façon de confirmer l'autonomie de l'Église de Chypre et de dissuader toute tentative de mise sous tutelle. L'archevêque actuel de Chypre use toujours de ces trois privilèges impériaux.


Au moment de l'invasion arabe, au VIIème siècle, la ville est à nouveau détruite en 648. L'archevêque dût quitter l'île pour la région de l'Hellespont sous la protection de l'empereur Justinien II. Au Sud-Ouest de la presquîle de Cyzique (actuellement Erdek, Turquie), il établit une nouvelle ville appelée « Nova Justiniana » (Nouvelle Justinienne) en l'honneur de son protecteur. En 698 les Arabes furent chassés de Chypre et l'archevêque put regagner l'île. Il conserva dans son titre le nom de la ville de l'Hellespont. Il devint alors Archevêque de la Nouvelle Justinienne et de tout Chypre.

L'Église orthodoxe de Chypre ou simplement Église de Chypre ou parfois Église grecque orthodoxe de Chypre a, pour primat, Sa Béatitude Chrysostome II depuis le 5 novembre 2006. Il porte toujours le titre d'Archevêque de la Nouvelle Justinienne et de tout Chypre avec résidence à Nicosie.


L’islamisation de la partie nord de l’île a provoqué la destruction de presque tout ce qui était chrétien. De nombreuses églises orthodoxes, mais aussi maronites et arméniennes, ont été transformées par les forces d’occupation en entrepôts militaires, étables, discothèques, mosquées.

Il semble qu’aucune solution ne soit en vue pour réparer les dommages infligés à l’héritage artistique, culturel et religieux des Chypriotes grecs, malgré l’appel lancé aux institutions européennes de l’archevêque Chrysostome II; celui-ci demande la permission de restaurer - aux frais de l’Église locale - les cinq cents églises chrétiennes risquant de s’effondrer bâties sur le territoire occupé de Turquie. De leur côté, les Turcs proclament qu’ils ont déjà restauré cinq lieux de culte orthodoxes.

Il y a cependant des signes d’espoir provenant d’éminentes personnalités islamiques, comme le grand imam d’Égypte, Mohamed Sayyed Tantawi, qui le 27 juillet 2007 a offert son aide à Chrysostome II pour la protection des églises chrétiennes et a promis d’étendre son appel à tout le monde musulman. Pour sa part, le gouvernement chypriote a déclaré qu’il avait dépensé 130.000 Euros en 2006 pour la préservation de 17 mosquées et de lieux de culte musulmans sur son territoire, et qu’il en destinait 350.000 autres avec le même objectif pour 2007.

Dans la République chypriote turque autoproclamée, qui se définit elle-même comme « laïque » selon le modèle turc, la Constitution garantit formellement la liberté religieuse, mais les autorités n’octroient aux prêtres chrétiens qu’une permission limitée à célébrer la messe et font obstacle aux visites des églises et des monastères par les fidèles.


   







   







 
Histoire - Quelques dates    
























Les Romains (58 av.J.-C. – 330 apr. J.-C.)

En 58 av.J.-C., les légions romaines, parties à la conquête du bassin méditerranéen, s’arrêtent à Chypre. L’île est annexée à l’empire romain et ici, comme partout ailleurs, la paix romaine s’installe et bâtît thermes, théâtres, stades et demeures élégantes dont on peut voir aujourd’hui les ruines. C’est à cette époque que saint Paul et saint Barnabé débarquent à Chypre pour convertir l’île à la nouvelle religion. Mission réussie, puisque l’île deviendra le premier pays à être gouverné par un chrétien.

Byzantins et Poitevins (330-1191)

Quand l'empire romain déplace sa capitale à Byzance et adopte le christianisme, Chypre réussit à conserver une certaine autonomie politique et religieuse, et prospère. C'est à cette époque que l'île se couvre de monastères et bâtit de riches cités dont certaines sont encore présentes, comme Famagouste, Limassol, Larnaca, ou Lefkosia (Nicosie), devenue capitale sans doute au cours du 12e siècle. Arts de la soie et de l'orfèvrerie et construction navale sont alors les pièces maîtresses de la prospérité des îliens.

Les Francs (1191-1489)

Dans l’histoire de Chypre, voici les siècles les plus étonnants, mais aussi mes plus riches pour l’île puisqu’on appellera cette période le « siècle d’or de Chypre». Tout commence par un banal naufrage qui jette sur la côte chypriote la fiancée (Bérangère de Navarre) de Richard Cœur de Lion. Comnème, le gouverneur de l’île, s’empare de la jeune femme et la retient prisonnière. Richard attaque l’île et libère sa bien-aimée et en profite pour l’épouser au château de Limassol. Mais Richard Cœur de Lion n’a que faire de Chypre et vend l’île aux Templiers qui la vendent à leur tour à Guy de Lusignan, dernier roi du royaume franc de Jérusalem. A partir de 1191 et pendant 3 siècles, l’île sera gouvernée par une famille française totalement indépendante du royaume de France. L’aventure s’achève en 1489 lorsque, après la mort du dernier roi Lusignan, son épouse Catherine Cornaro cède l’île aux Vénitiens.

Les Vénitiens (1489-1571)

On retiendra de cette période l’édification des remparts énormes qui ceinturent Nicosie pour protéger la capitale des attaques extérieures. Une partie de ces remparts, élevés en 1567, existent toujours (cf photo villes – 19 Nicosie 3). De la langue française on passe à l’italien. Ce changement provoquera des dissensions dans la population qui parle à cette époque toujours français.

Ottomans et Britanniques (1571-1959)

Venise ne pouvait résister longtemps aux coups de boutoir des Turcs. Famagouste tombe aux mains des Ottomans en 1571, et ce fut le début de trois siècles d'occupation ottomane qui plongent l'île dans un certain immobilisme résistant. Les Chypriotes établis dans les ports, et donc en relation avec les pays d'Europe occidentale, se joignent à la guerre d'indépendance de la Grèce, en 1821, après l'exécution de leur archevêque. Les traités qui suivent la chute de l'Empire ottoman font tomber Chypre dans l’Empire britannique, qui garde la main mise sur l'île jusqu'aux quatre années de combats qui aboutissent à la reconnaissance de l'indépendance, en 1959.

Aujourd’hui

Chypre est indépendante depuis 1960. En 1974, l’île est envahie par l’armée turque qui occupe depuis militairement 37 % du territoire de la République de Chypre, malgré la condamnation internationale. Depuis le 1er mai 2004, Chypre est devenu membre de l'Union européenne.

NICOSIE

Au VIIe siècle aprés J.C. la ville pris son essor car elle servit de refuge aux habitants des côtes de l'île dévastées par les raids arabes.

Les Francs en firent leur capitale sous le nom latinisée de Nicosie (Lefkosia en grec). Nicosie fut pendant la période des Lusignan une ville prospère où affluaient des marchandises de toutes sortes et où la cour multipliait les fêtes. Aprés des dévastations commises par les Gênois et les Mamelouks au début du 15e siècle, la ville fut conquise par les Vénitiens en 1484. Elle gardait encore à cette époque toute sa splendeur. Les Vénitiens détruisirent une grande partie de la ville franque et de ses monuments pour construire les remparts visibles encore de nos jours.

En 1570, les turcs envahirent la ville assiégée et massacrèrent une grande partie de la population. Les églises latines furent transformées en mosquées. Ce fut le cas notemment de la cathédrale Sainte Sophie construite au 13ème siècle et que l'on peut voir aujourd'hui du coté turc de la ville.

Au 18ème siecle, les turcs accordérent à l'archevêque de Nicosie, le titre d'ethnarque, ce qui favorisa le développement de l'hellénisme dans l'île.


La ville est depuis 1974 coupée en deux par une ligne de démarcation. Nicosie dans sa partie grecque est devenue une ville moderne et dynamique et un important centre economique et politique tout en gardant des vestiges anciens que l'on peut découvrir au détour des ruelles de la vieille ville entourée par ses remparts.


Tourisme et culture    


INSCRITS AU PATRIMOINEMONDIAL DE L'UNESCO

La région de Troodos abrite l'une des plus fortes concentrations d'églises et de monastères de tout l'ancien Empire byzantin. Les dix monuments choisis sont des monastères comme Saint-Jean Lampadistis, tous richement décorés de peintures murales ou
de superbes vieilles petites églises perdues dans des villages reculés ou simplement plantées en pleine nature dont l'intérieur est entièrement peint de scènes religieuses et décoré d'icônes souvent très anciennes.



Retour à la page d'accueil