La Constitution stipule que l’islam est la religion d’État et que la charia est la source de la loi. Bien qu’un certain degré de liberté de culte soit accordé aux non-musulmans, le prosélytisme est dissuadé, les livres anti-islamiques sont interdits, et la conversion de l’islam vers d’autres religions, bien que non punie par la loi, est rendue extrêmement difficile par la discrimination sociale qu’elle entraîne. L’État exerce aussi un strict contrôle sur les communautés islamiques, qu’elles soient chiites ou sunnites. Bien qu’il y ait une majorité chiite, le pouvoir politique est tenu d’une main ferme par une famille sunnite.
LES CHRÉTIENS
Le 25 novembre 2006, les mouvements islamiques ont remporté avec une large majorité les élections municipales. Parmi les candidats, il y avait aussi un chrétien d’origine jordanienne, Ibrahim Zahi Suleiman. Le Conseil consultatif, assemblée désignée par le roi, compte également une femme chrétienne, Alice Sammaan, parmi ses membres. Suleiman a fait l’objet d’attaques dans un journal local, uniquement parce qu’il était chrétien. « Je n’ai pourtant jamais été victime de discrimination », a déclaré le candidat, dont le programme électoral prônait le renforcement de la démocratie et le respect de l’environnement.
L'ISLAM
En mars 2006, une « Conférence internationale pour la défense du Prophète » a rassemblé 300 théologiens de l’islam à Manama dans le but de mettre à l’étude une stratégie de réponses aux caricatures danoises. Les conclusions de ses travaux furent notamment la considération envers toutes les religions, le dialogue avec l’Occident pour mieux faire connaître Mahomet et l’islam, la création d’une organisation internationale pour garantir le respect envers Mahomet, l’élaboration de pratiques non-violentes, y compris le boycott, pour protester contre la publication des « caricatures blasphématoires », et la condamnation de tous les actes de destruction de lieux de culte, d’ambassades et d’autres bâtiments.
En avril 2007, l’association chiite Islamic Enlightenment Society a tenu son congrès annuel destiné à réduire les tensions entre les différentes confessions islamiques. Théologiens chiites et sunnites y étaient représentés, y compris ceux venant de l’étranger.
La principale organisation de l’opposition chiite, l’Association pour l’entente nationale islamique, a demandé au ministre de l’Intérieur « de mettre un terme aux actions illégales et inhumaines qui coduisent à de nombreuses arrestations ».
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