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Superficie : 475.440 km 2
Population :
17.173.000 h. (2008)
19.239.891 h. (2010)
26.484.402 h. (2025)
Capitale : Yaoundé : 1.744.541
Douala : 1.703.540 h
Garoua : 436.899 h
Maroua : 319.941
h
Population urbaine : 51,4 %
Croissance démographique : 1,9 %
Population de -15 ans : 41,9 %
Densité de la population : 34 hab./km²
Espérance de vie : 53,3 ans
Mortalité infantile : 9,5 %
Alphabétisation : 67,9 %
Scolarisation : 55 %
Langues officielles : Anglais, Français.
24 langues usitées : Ewondos, Peuls, Betis-Bulus, Bamilékés, Doualas, Bassas... |
EnvironnementDeux zones climatiques distinctes.
Au nord du 8e parallèle, régime tropical sec. Au sud
du 8e parallèle, régime subéquatorial chaud et humide.
On estime à 200.000 les camerounais qui sont tentés par l'émigration, principalement vers l'Europe. |
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Chrétiens : 68 %
dont
Catholiques : 34 %
Protestants : 17,5 %
Orthodoxes : 0,01 %
Musulmans : 20 %
Religions traditionnelles : 6,8 %
Le protestantisme fédère deux Églises luthériennes, deux Églises presbytériennes, en raison même des influences allemande, et
anglaise de jadis ainsi qu'une importante communauté baptiste.,
(sources : VIS - CIA - GCatholic))
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Catholiques baptisés : 4.699.000
Diocèses : 24
Evêques : 30
Paroisses : 808
Prêtres diocésains : 1.151
Prêtres religieux : 581
Religieux non prêtres : 312
Religieuses : 2.155
Catéchistes : 19.597
Université catholique de Yaoundé (UCAC)
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| Eglise catholique romaine |
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Conférence épiscopale nationale
du Cameroun (CENC)
Archidiocèse de Yaoundé
Tél : 22 20 24 61
http://www.archidiocesedeyaounde.org
email : contact@archidiocesedeyaounde.org
Nonciature
e-mail : nonce.apostolique@camnet.cm
Association des Conférences épiscopales de l'Afrique Centrale (ACERAC)
Secrétariat : BP 200 - Brazzaville
tél : 81 27 70
Symposium des Conférences Episcoaples d’Afrique et de Madagascar (S.C.E.A.M.)
http://www.sceam-secam.org/
Institut Catholique de Yaoundé - UCAC
PB. 11628.Yaoundé
Tel : 223.74.00
e-mail : ucac.icy-nk@camnet.com
Visites de Jean-Paul II
11 au 14 août 1985 - 14 au 16 septembre 1995
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| L'Église catholique actuellement |
EVANGÉLISATION
À partir de 1845, des missionnaires de la Baptist Missionary Society de Londres s'Installèrent sur le littoral camerounais. Ils y exercèrent des activités d'évangélisation et utilisèrent le douala comme langue véhiculaire. Sous l'initiative d'Alfred Saker, les missionnaires entreprirent la traduction de la Bible en douala et normalisèrent son orthographe. Cette oeuvre, certainement remarquable, marqua le début de la formation et de l'éducation dans une langue camerounaise et influencera la démarche des autres missionnaires de l'époque coloniale. Le douala devint une langue de travail, à l'exclusion des autres langues camerounaises.
En 1883, le Vicaire apostolique des “Deux Guinées” - de qui dépendait le Cameroun - envoya deux missionnaires du Saint-Esprit (spiritains), mais ils ne purent s’y établir.
Quelques années après, le Père Stoffel, venant du Gabon, put y trouver un terrain pour y établir une mission, mais le chancelier Bismarck s’y opposa : « les Missions Catholiques ne sont pas exclues de nos colonies, mais seulement les Jésuites et les Français ». Rome alors demanda aux Pères Pallotins allemands de s’y rendre et créa pour eux la préfecture apostolique du Cameroun le 18 mars 1890. Les 8 premiers Pallotins qui y arrivèrent le 25 octobre suivant y trouvèrent 4 catholiques.
YAOUNDÉ, PÔLE DE FORMATION RELIGIEUSE
Depuis l’ouverture en 1991 de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC), la seule sur le continent à cette date, les congrégations religieuses se sont groupées à Yaoundé pour assurer une partie de la formation de leurs nouveaux membres. Le Cameroun est l’un des pays d’Afrique où la paix sociale est la mieux assurée et t la population locale à Yaoundé y est en majorité catholique.
Grande est l'importance de l’Université catholique qui est composée de facultés de théologie et de philosophie ainsi que d’une faculté de Sciences sociales et de gestion, tenue par les jésuites, et une Ecole supérieure d’infirmiers. Autour d’elle se sont construites des institutions complémentaires comme l’Institut de théologie et de pastorale (ITPR) destiné à des religieux et des religieuses qui ne visent pas un titre académique supérieur.
Dans la banlieue de Yaoundé, à Ngoya, une Ecole supérieure de théologie, appelée l’Ecole Saint Cyprien, en passe de devenir Faculté, offre une formation complète, maîtrise comprise, à 300 scolastiques d’une douzaine de congrégations missionnaires masculines. L’équivalent pour la philosophie se trouve à proximité de l’université.
Cette présence religieuse multiple permet des initiatives de toute sorte, comme ce ‘groupe de spiritualité ignatienne’ qui donne un cours d’initiation à l’accompagnement et au discernement (IAD) à raison d’une rencontre par mois pendant deux ans. Les laïcs en profitent également tant comme étudiants que comme formateurs, grâce au mouvement des ‘Communautés de vie chrétienne’ (CVX).
Citons encore l’Ecole de formation des futurs formateurs qui réunit une trentaine de religieux et religieuses à raison de deux mois pendant deux ans. Ces congrégations sont constituées de membres venant de tous les continents, y compris d’Asie et d’Amérique Latine, vivant déjà un climat de mondialisation. On assiste à une véritable effervescence religieuse qui prépare l’avenir en Afrique. (source : dossier OPM)
L'ÉGLISE ET L'ISLAM
L’islam et le christianisme tentent d’instaurer un dialogue que ses promoteurs voudraient sincère et participatif.
Pourtant, au-delà des intentions somme toute louables, la réalité appelle à la modération car, de toutes parts, non seulement émergent des mouvements religieux périphériques mais le dialogue interreligieux, médiatisé à dessein, semble se limiter à ses seuls promoteurs et tarde à intégrer la conscience de la base.
Une chose est certaine : les prêtres, pasteurs et ulemas, principaux responsables des deux religions n’ont
pas suivi de parcours similaires. Autant les clergés catholique et protestant sont composés de personnes érudites formées dans des universités occidentales et aptes au dialogue tant en français qu’en anglais, autant les ulemas musulmans se trouvent handicapés par un cursus académique défaillant et marginalisés de fait, dès lors qu’il s’agit de débattre des principes islamiques en langues officielles.
Il
demeure encore, du côté des autorités islamiques, une ignorance des Évangiles qui handicape l’échange et perturbe la compréhension mutuelle, d'autant que l’émergence de nouvelles communautés évangéliques et pentecôtistes crée des incompréhension dans ce dialogue islamo-chrétien.
A quoi s'ajoute le
passage d’un islam traditionnel et confrérique à un islam réformiste et militant où le courant wahhabite et de la da’wa deviennent la vitrine de la communauté musulmane. Des facteurs ont préparé ce passage : la réinterprétation du modèle de réforme sociale et islamique lancée par Ousmân Dan Fodio.
Le rétablissement des liens avec le monde arabe à partir de 1970, l’influence permanente de l’islam voisin du Nigeria, e travail actif, depuis près de 30 ans, du courant wahhâbite appuyé par l’Arabie Séoudite et de la da’wa islamique pour rénover, purifier et contrôler l’islam dans la région, tout cela se traduit aujourd’hui par une pratique religieuse grandissante, la construction de mosquées et la rénovation de l’enseignement islamique.
QUEL DIALOGUE INTERRELIGIEUX DANS L'AVENIR
Véritable îlot de paix au milieu d'un continent mis à mal par d'incessantes guerres civiles et religieuses, le Cameroun est l'un des rares pays africains à connaître, depuis son indépendance, stabilité et consensus. Ce phénomène semble d'autant plus miraculeux que l'on dénombre aujourd'hui dans ce pays plus de 200 ethnies et pas moins d'une cinquantaine d'Églises et de cultes.
Cette exceptionnelle stabilité risque, en ce début de XXIème siècle, de céder à la pression croissante d'un extrémisme montant, d'une précarité galopante, et d'un tissu social en pleine désagrégation.
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Cathédrale de Yaoundé
Réunion des évêques de l'Afrique centrale
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Communautés francophones
Dans ce pays francophone,
vous trouverez, dans les paroisses et les missions, de nombreux prêtres
et des communautés parlant français.
Bafoussam
Aumônerie Catholique
des Lycées et Collèges
Djeleng V, BP.1040 - Bafoussam - tél : + 237/ 44.12.22.
Douala
Cathédrale St Pierre
et Paul
B.P.5421 - Douala - tél : + 237/ 42.46.90.
Garoua
Paroisse Européenne
BP.75 - Garoua - tél : + 237/ 27.13.01.
Yaoundé
Paroisse Francophone
B.P. 168 - Mvolyé-Yaoundé - tél : + 237/ 21.30.13.
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Caritas Cameroun
www.caritascameroun.org
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Le nom de Cameroun vient du portugais Rios dos Camaroes signifiant «rivière aux crevettes» en raison de l’abondance de ces crustacées dans l'estuaire du Wouri, qui a valu à ce fleuve cette appellation. Le mot Camaroes aurait ensuite évolué en Camarones en portugais, puis Kamerun sous la colonisation allemande, enfin en Cameroon (en anglais) et Cameroun (en français).
Des peuples bantous se seraient installés dans l'ouest du territoire de l'actuel Cameroun dès le Ier millénaire avant notre ère: les Tikars, les Bamouns et les Bamilékés. Le premier État connu dans la région semble avoir été est celui du Kanem, qui se développa autour du lac Tchad à partir du IXème siècle. Le Kanem devint musulman au XIème siècle et atteignit son apogée à la fin du XVIème et au XVIIème siècle; il imposa sa souveraineté à la majeure partie du territoire camerounais. Cependant, il se heurta à la résistance des peuples et des petits royaumes camerounais, notamment les royaumes des Kotoko et des Mandara.
Les côtes camerounaises furent explorées en 1471 par le Portugais Fernando Póo. C'est lui qui baptisa l'estuaire du Wouri le Rio dos Camarões («rivière des crevettes») qui, par déformation, donna naissance au mot Cameroun. Les Européens, qui faisaient du commerce avec les populations locales pour se procurer de l'ivoire, des bois précieux et des esclaves, ne créèrent des établissements commerciaux qu'au XVIIème siècle. Le Cameroun resta sous dominaion nomnale portugaise jusqu'en 1837, où il fut alors partiellement ocupé par les Anglais.
ll resta
essentiellement britannique jusqu'à l'arrivée de négociants allemands à partir de 1868. Au XVIIe siècle, les Doualas étaient alors bien établis sur le littoral; au nord, les pasteurs peuls constituaient à cette époque des chefferies indépendantes, après avoir refoulé les Kirdi et les Massa.
En 1884, un ancien consul d'Allemagne à Tunis, Gustav Nachtigal, explora la région et signa à la demande du chancelier Otto von Bismark des traités avec les souverains doualas de la côte camerounaise: l'Allemagne établit ainsi son protectorat allemand, un Schutzgebiet, sur le Kamerun (nom qui ne désignait que la région de Douala). Dès lors, la ville de Douala fut baptisée Kamerun-Stadt.
Il fut décidé d'avoir des écoles où l'on enseignait en douala et d'autres en allemand. Les Victoriens, qui s'opposaient au douala, apprirent l'allemand plutôt que l'anglais. Mais les Allemands et les ethnies camerounaises (autres que les Doualas) se méfiaient du douala, alors que les Camerounais voulaient apprendre une langue occidentale, symbole de l'accès à la modernité.
Le gouvernement de Bismarck autorisa en 1886 l'intervention de missions catholiques au Kamerun. Les missionnaires de la Societas Apostolus Catholici, plus connue sous le nom de son fondateur V. Pallotti — les «pères Pallotins» —, s'installèrent dans la colonie en 1890.
Au début de la Première Guerre mondiale, Français, Belges et Britanniques attaquèrent le Congo belge et le Nigeria, puis cernèrent le Kamerun en lui imposant un blocus maritime. La ville de Douala tomba en 1914, puis toute la région côtière l'année suivante; en 1916, les troupes allemandes abandonnèrent le Kamerun. Les Français et les Britanniques créèrent un «condominium» qui ne dura que le temps de la guerre.
Le traité de Versailles (1919), qui fixait les conditions de la paix, entérina le partage franco-britannique du Kamerun, mais le Cameroun français ou oriental cessa en 1922 d'être une colonie française pour devenir un «territoire sous mandat de la Société des Nations» confié à la France. Dans les faits, le Cameroun français (les quatre cinquièmes du territoire) fut administré comme une colonie française ordinaire et le Cameroun britannique ou occidental (le cinquième du territoire) fut intégré au Nigeria en tant que colonie anglaise. Chacun des colonisateurs marqua «son» Cameroun de son empreinte en imposant soit l'anglais soit le français.
La France veilla à supprimer toutes les traces de la colonisation allemande pour s'attacher les populations: elle acheva la construction du chemin de fer Douala-Yaoundé, étendit le réseau routier, reprit l'exploitation des grandes plantations allemandes et favorisa l'émergence d'une classe de planteurs «indigènes». Plusieurs décrets (1er octobre 1920, 20 décembre 1920 et 26 décembre 1924) rendirent obligatoire l'enseignement en langue française et interdirent l'utilisation des langues locales dans le système éducatif.
L'administration française ouvrit partout des écoles publiques n'enseignant qu'en français, ce qui occasionna aussi de nombreux conflits avec les missions chrétiennes, car les autorités religieuses interprétaient différemment les directives gouvernementales.
Les langues autochtones perdirent du terrain au profit du français. Aucun texte réglementaire ne fut proposé et le système d'éducation ne connut aucun changement jusqu'à l'indépendance.
Des mouvements nationalistes se développèrent à partir de 1945; ils s'appuyaient sur une élite formée dans les écoles supérieures de Dakar (Sénégal), sur une bourgeoisie terrienne et sur un prolétariat urbain qui avait déjà prouvé sa mobilisation. En 1946, le Cameroun devint un «territoire sous tutelle de l'Onu», mais le Cameroun français intégra l'Union française en tant que «territoire associé».
Les nationalistes camerounais se mirent à revendiquer à la fois l'indépendance et la réunification du Cameroun. En 1957, le Cameroun français devint partiellement autonome, puis acquit son autonomie totale en 1959. Le 1er janvier 1960, il accéda à l'indépendance. |
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Lors du plébiscite du 11 février 1961, une partie du Cameroun britannique, le Northern Cameroons opta pour le rattachement à la fédération nigériane, tandis que le Southern Cameroons se prononça pour le rattachement au Cameroun français, formant alors la République fédérale du Cameroun. Le Cameroun français prit le français comme langue officielle; le Cameroun anglais choisit l'anglais.
Cependant, sous la présidence d'Ahmadou Ahidjo, le pouvoir central se renforça progressivement et Ahidjo imposa un régime autoritaire à parti unique. Le Sud bamiléké et chrétien fut au cœur d’une violente agitation contre le régime dominé par le président Ahmadou Ahidjo, un homme du Nord et un Peul musulman. En 1972, le président Ahidjo organisa un référendum qui abolissait le fédéralisme et constituait une république centralisée et divisée en 10 provinces administratives, au grand désespoir des anglophones (environ 20 % de la population). La République unie du Cameroun compta huit provinces de langue française et deux de langue anglaise (voir la carte). Les écoles des provinces «françaises» continuèrent d'enseigner le français, les provinces «anglaises», l'anglais.
En 1982, le président Ahidjo céda le pouvoir pour des raisons de santé à son premier ministre, Paul Biya, un chrétien du Sud d'origine béti, qui continua à régner de façon tout aussi autoritaire. En 1983, Biya a décidé de modifier au baccalauréat anglophone le GCE, le General Certificate of Education, en y incluant le français comme matière obligatoire, alors que l’anglais ne l'était pas pour le baccalauréat francophone. Cette décision présidentielle a déclenché une grève des étudiants anglophones qui brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Le Cameroun dispose de deux cultures : non à l’assimilation!»
En 1990, le gouvernement refusa de légaliser un parti anglophone, le Front démocratique social (ou Social Democratic Front, le SDF), ce qui eut pour résultat de provoquer des manifestations dans le Nord-Ouest du pays. Depuis cette époque, le mouvement sécessionniste anglophone, le Southern Cameroon National Council (SCNC), représentant les 6,2 millions d'habitants des deux provinces anglaises, militent pour obtenir un référendum sur la question de leur droit à l'autodétermination.
Plus que jamais, les anglophones de l’ancien condominium franco-anglais se considèrent comme des citoyens de seconde zone et réclament un Cameroun fédéral. Toutefois, le gouvernement de Paul Biya a préféré ignorer le problème, diviser les anglophones et accuser leur mouvement de rechercher la sécession de la région.
Le Cameroun est aujourd'hui un État «moyen» en Afrique et ses légères avancées en démocratie montrent qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, et ce, d'autant plus que la corruption du pouvoir demeure une gangrène difficile à faire disparaître. Cependant, sa situation géographique au centre du continent, son bilinguisme anglais-français et son niveau de développement lui donnent un poids relativement important en Afrique.
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Volcan du Mont Cameroun
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Le Cameroun, en raison de sa position géographique médiane dans le continent africain, regorge de ressources touristiques considérables lui valant l'appelation non négligeable "d'Afrique en miniature".
Le Cameroun est une conjonction harmonieuse de la forêt dense, de la savane arborée giboyeuse et de vastes plaines qui échouent sur les vagues de l'Océan Atlantique en furie, le tout dominé par une chaîne montagneuse dont le pic pointe à 4095 mètres d'altitude.
Dans le pays, vivent pacifiquement plus de 200 ethnies à la culture et au folklore saissisants. Le Cameroun réunit sur son sol la quasi totalité de ce que la nature a donné de manière éparse et inégale aux autres pays d'Afrique ! |
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