Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
Philippines
 

Turquie, en turc Türkiye, pays du Proche-Orient situé dans le sud-est du continent européen et dans le sud-ouest du continent asiatique. Sa capitale est Ankara, tandis que sa plus grande ville est Istanbul. La Turquie est bordée au nord-ouest par la Bulgarie et la Grèce, au nord par la mer Noire, au nord-est par la Géorgie et l’Arménie, à l’est par l’Iran, au sud par l’Irak, la Syrie et la mer Méditerranée, et à l’ouest par la mer Égée.

Statistiques générales    


Dossier AED

Superficie : 121,320 km 2
Population : 71,892,807 h.
en 1950 : 1,100,000 h
en 2025 : h

Asmara : 500,000 h
population urbaine : 20,6 %

0-14 ans : 42,,8 %
15-64 ans : %
65 ans et plus : 3,6 %

espérance de vie : 71,85 ans
sous le seuil de pauvreté : 20 %
alphabétisation : 58,6 %
taux de croissance en 2008 : 2,0 %


Statistiques religieuses    
Christianisme : 55 %
dont
Catholicisme :  2,98 %
Église évangélique luthérienne : %
Coptes : 45 %

Musulmans sunnites : 45 %

Statistiques catholiques.


Baptisés : 148.000

Diocèses : 3
Evêques : -
Prêtres diocésains : 80
Prêtres religieux : 252
Diacres : -
Religieux : 347
Religieuses : 562


 
Église catholique romaine    

Conférence épiscopale d'Éthiopie et d'Érythrée

Secrétariat
Addis Ababa - POB 21 322
Tél : (01) 55 03 00 - fax : 55 31 13



Nonciature apostolique
Le nonce apostolique réside à Khartoum au Soudan.

Plus de 60 congrégations religieuses sont à l'oeuvre dans ce pays.


 
Églises chrétiennes    

L’Église Orthodoxe Erythréenne est une Église orthodoxe orientale autocéphale. Elle fait partie de l’ensemble des Églises des trois conciles. Le chef de l’Église porte le titre de Patriarche d’Érythrée, avec résidence à Asmara.


 


Église orthodoxe Tewahedo d'Érythrée (copte)
POB 728 - Eritrea-Asmara
tél : (291) 1/ 113015
http://www.tewahdo.orgita



Situation religieuse    

LES MUSULMANS CHIITESDepuis quelques années, le gouvernement mène une campagne de persécution systématique contre toutes les confessions religieuses, à tel point que depuis 2004, le Département d’État américain a inscrit l’Érythrée parmi les « pays particulièrement préoccupants » du point de vue de la liberté de religion, un terme réservé aux États qui restreignent ce droit avec le plus de force.

LES MUSULMANS CHIITESDans un décret de 2002, le gouvernement n’a reconnu formellement que l’islam, l’Église copte orthodoxe, l’Église catholique et les Églises évangéliques affiliées à la Fédération luthérienne mondiale. Près de 90% de la population appartient à l’une ou l’autre de ces dénominations, les autres groupes étant tenus de présenter une demande d’enregistrement.

L’état d’urgence, en vigueur depuis plusieurs années, lui permet de prendre des mesures particulièrement restrictives. Par ailleurs, depuis 2005, les descentes de police, arrestations, et ingérences du gouvernement dans les affaires des quatre confessions officiellement reconnues se sont multipliées.

Minorités islamiques
Situation juridique des chrétiens
Climat anti-chrétien
Violences anti-chrétiennes

La Turquie actuelle est l’héritière du système institutionnel imposé en 1923 par Moustafa Kemal (Atatürk) qui s’inspira alors largement des systèmes étatiques européens. Les développements politiques des dernières années, notamment la victoire électorale d’une formation islamiste, le Parti de la Justice et du Développement, dirigé par Recep Tayyip Erdogan (2002), qui est depuis lors Premier ministre, et l’élection de son co-équipier Abdullah Gül, à la présidence de la République (2007), n’ont apporté aucune modification substantielle aux institutions. La Constitution définit toujours le pays des Turcs comme « un Etat de droit démocratique, laïc et social, respectueux des droits de l’homme » (art. 2) et déclare que « tous les individus sont égaux devant la loi sans distinction de langue, de race, de couleur, de sexe, d’opinion politique, de croyance philosophique, de religion ou de secte… » (art. 10), précisant également que « chacun possède la liberté de conscience, de croyance et de convictions religieuses » (art. 24).
Il convient cependant de souligner que la laïcité turque présente, depuis ses origines, une différence essentielle avec la laïcité telle qu’elle est conçue et pratiquée dans les pays d’Europe, en particulier en France où l’Etat « ne reconnaît et ne salarie aucun culte » (loi de 1905). En effet, la laïcité instaurée par Atatürk n’implique pas la neutralité de l’Etat en matière religieuse, elle met la religion sous la tutelle de l’Etat. Un organisme spécial, la Dyanet, placé sous l’autorité directe du Premier ministre, gère les affaires religieuses. De lui relèvent, pour leur nomination, leur formation et leur rémunération, tous ceux qui occupent des fonctions liées à la religion (enseignants, ministres du culte, etc.), à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. En outre, la mention de l’appartenance confessionnelle figure sur les actes d’état civil. Les juifs et les chrétiens, eux non plus, n’ont aucun représentant dans cet organisme. D’une certaine manière, ils n’auraient pas intérêt à en faire partie car cela les placerait sous la tutelle de l’Etat qui pourrait ainsi s’ingérer dans leur enseignement et leur culte. A leur sujet, on ne peut parler de neutralité dans la mesure où leur statut les prive de l’égalité avec leurs compatriotes musulmans.

Il s’agit donc d’une laïcité sui generis, toute spécifique. Ce faisant, bien qu’agnostique lui-même, Atatürk voulut tenir compte du sentiment religieux de l’immense majorité de son peuple, qui appartient à l’islam sunnite. Le principe de « turcité », qui détermine l’identité nationale, implique la confusion implicite entre l’ethnie (turque) et la religion (sunnite). La prise en considération de cette réalité est nécessaire pour comprendre la situation relative à la liberté religieuse en Turquie.

Minorités islamiques

Les membres des deux minorités qui se rattachent à l’islam, les Kurdes (sunnites non Turcs) et les alévis (Turcs non sunnites), bien que citoyens turcs, ne bénéficient pas de la plénitude des droits prévus par la Constitution. L’identité confessionnelle des seconds, malgré leur importance numérique (15 millions de personnes), n’est, de surcroît, pas reconnue, ce qui les prive de toute représentation au sein de la Dyanet.

Situation juridique des chrétiens

Du point de vue institutionnel, les chrétiens se répartissent en deux catégories.

1 - Les communautés reconnues par le traité de Lausanne du 24 juillet 1923. Ce document, acte de naissance international de la Turquie moderne, comporte des dispositions juridiques relatives aux droits des minorités qualifiées de « protégées », c’est-à-dire, outre la communauté juive, les Eglises grecque-orthodoxe et arménienne. Non seulement l’égalité de leurs membres avec les autres « habitants de la Turquie » est affirmée (art. 38), mais des droits civils, politiques et culturels leur sont garantis. Ainsi, le traité stipule que « des différences de religion, de foi ou de confession ne seront pas un préjudice pour tout national turc, que ce soit dans les affaires se rapportant aux droits civils ou fonctions et honneurs, ou l’exercice de professions ou industries » (art. 39 § 3). Il énonce que « tous les nationaux turcs appartenant à des minorités non musulmanes jouiront des mêmes traitements et de la même sécurité devant la loi et dans les faits que les autres nationaux turcs » (art. 40).
Cependant, dans la réalité, les chrétiens concernés par le traité de Lausanne subissent de sérieuses discriminations ou spoliations, si bien qu’aujourd’hui, l’avenir des deux communautés est sérieusement compromis. Depuis l’entrée en vigueur du traité jusqu’à nos jours, les autorités adoptent une interprétation restrictive de ses dispositions.
En principe, les institutions des « minorités protégées » sont soumises à une loi de 1935 en vertu de laquelle le gouvernement demande à celles-ci de faire l’inventaire de leurs biens et de le déclarer. Mais, en l’absence de décrets d’application, l’Etat turc règle ces questions au moyen d’ordonnances de police. C’est ainsi qu’en 1970, le séminaire Sainte-Croix d’Istanbul, appartenant au patriarcat arménien apostolique (orthodoxe), a été fermé arbitrairement. L’établissement accueillait notamment comme pensionnaires des jeunes garçons d’Anatolie venus à Istanbul pour se réapproprier une culture qui est gommée dans les manuels scolaires officiels et, pour certains, se préparer au sacerdoce. La dernière démarche du patriarche Mesrob II auprès des autorités de l’Etat en vue de la réouverture de ce séminaire, le seul possédé par son Eglise, s’est soldée par un nouvel échec. En mars 2007, le prélat a refusé de participer à la cérémonie organisée par les pouvoirs publics à l’église arménienne de la Sainte-Croix, située au bord du lac de Van, pour marquer la fin des travaux de restauration. Il entendait ainsi protester contre la transformation en musée de ce sanctuaire datant du Xème siècle.
En 1971, une mesure semblable a visé l’unique institut de théologie du patriarcat œcuménique de Constantinople, situé dans l’île de Halki, en mer de Marmara, au motif que le patriarche Bartholomée 1er refusait sa mise sous tutelle de la Dyanet. Bien que disposant d’une primauté d’honneur et ayant juridiction sur 250 millions de fidèles dans le monde (2 500 seulement en Turquie), le patriarche n’est pas reconnu comme tel par l’Etat turc pour qu’il n’est que le « patriarche grec-orthodoxe du Phanar » (quartier d’Istanbul où se trouve son siège).
Ces fermetures empêchent d’assurer la relève du clergé local et pourraient entraîner à terme la disparition des deux patriarcats relevant du traité de Lausanne. En effet, selon une règle fixée par l’Etat, les deux patriarches doivent être turcs et élus par des métropolites (évêques) de nationalité turque. Selon Bartholomée 1er, des pétitions circulent demandant le transfert du patriarcat à l’étranger.

Même les œuvres caritatives sont considérablement freinées dans leur action puisqu’elles sont assujetties à l’impôt sur les sociétés. En 1974, une décision de la Cour de cassation interdit la vente de propriétés immobilières aux minorités chrétiennes, sous prétexte que cela nuirait à l’intérêt national. Elle exigea aussi la saisie de certains de leurs orphelinats, hôpitaux et écoles, sous prétexte qu’elles en étaient devenues propriétaires après 1936. Considérées comme des propriétés de l’Etat, ces institutions furent confiées à des fondations ad hoc. Ces spoliations contreviennent aux articles 40 et 41 du traité de Lausanne, qui reconnaissent aux minorités « protégées » le droit de disposer de leurs propres fondations comme supports juridiques pour l’exercice de leur culte ainsi que pour leurs œuvres apostoliques et caritatives, avec « toute liberté d’y faire usage de leur propre langue ». Elles contreviennent aussi à l’article 24 de la Constitution turque (cf. supra), ainsi qu’à l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme à laquelle la Turquie a adhéré.

2 - La seconde catégorie de chrétiens concerne ceux qui ont été « oubliés » par le traité de Lausanne. Il s’agit d’abord des membres d’Eglises de rite oriental (assyro-chaldéens, syriaques et maronites), lesquelles sont pourtant les plus anciennes établies en Anatolie. N’étant pas reconnus, elles ne jouissent d’aucune existence légale et n’ont donc aucun droit, ce qui les place dans une précarité plus grande encore. Elles sont privées du droit de posséder et de gérer des institutions scolaires et sociales propres, des séminaires de formation religieuse et de construire des églises. Toutes ces entraves ont été répertoriées dans un document de la Commission européenne sur les progrès de la Turquie vers l’adhésion à l’Union européenne, rédigé en vue du sommet de Bruxelles de décembre 2004.

Quant aux communautés de rite occidental (latine et protestantes de diverses dénominations), elles ne peuvent justifier la légitimité de leur présence que sur les lettres que le gouvernement turc adressa aux autorités françaises, italiennes et britanniques en marge du traité de Lausanne, garantissant le maintien sur place de leurs œuvres éducatives et hospitalières fondées plusieurs siècles auparavant par des missionnaires européens. Ces derniers n’en sont plus que les gérants. Latins et protestants ne jouissant d’aucune personnalité juridique ne peuvent acquérir des biens immobiliers, par achat ou héritage, bâtir de nouveaux édifices, renouveler leur personnel, ester en justice, etc.

D’une façon générale, certaines fonctions (police, armée, haute administration) sont interdites aux chrétiens. Signalons aussi qu’au nom de la laïcité les minorités confessionnelles ne peuvent être représentées en tant que telles au parlement, ce qui les prive des moyens de défendre leurs intérêts collectifs et ceux de leurs membres.

Climat antichrétien

Lors de son voyage en Turquie (28 novembre-1er décembre 2006), dans son discours au corps diplomatique, le pape Benoît XVI a rappelé aux Turcs leurs obligations en matière de liberté religieuse. « Le fait que la majorité de la population de ce pays soit musulmane constitue une réalité marquante de la vie sociale dont l’Etat ne peut que tenir compte, mais la Constitution turque reconnaît à tout citoyen les droits à la liberté de culte et à la liberté de conscience. C’est le devoir des autorités civiles dans tout pays démocratique de garantir la liberté effective de tous les croyants et de leur permettre d’organiser librement la vie de leur communauté religieuse (…). Cela implique, bien sûr, que les religions elles-mêmes ne recherchent pas à exercer directement un pouvoir politique, car elles n’ont pas vocation à cela et, en particulier, qu’elles renoncent absolument à cautionner le recours à la violence comme expression légitime de la démarche religieuse ».

Par ces derniers mots, le pape faisait implicitement allusion au climat anti-chrétien qui se développe en Turquie depuis quelques années. Fruit d’une alliance entre un nationalisme exacerbé et la réislamisation de la société, cette évolution s’accompagne d’une méfiance croissante envers les minorités, les chrétiens en particulier, qui sont de plus en plus perçus comme des « ennemis de l’intérieur ». Voici ce que disait sur ce point l’archevêque de Smyrne, Mgr Ruggero Franceschini, en juillet 2007 : « S’ils [les Turcs] étaient vaiment laïcs, ils devraient respecter dans les écoles tous les croyants, quelle que soit leur religion. En revanche, nous sommes confrontés à de longues années d’enseignement scolaire qui n’exaltent que la valeur de la Turquie, non pas sa valeur historique ou celle de ses paysages, mais la valeur des conquêtes militaires et de la doctrine coranique, obligatoire dans toutes les écoles, très souvent enseignée par des personnes non préparées. Les enseignants s’évertuent surtout à nier la réalité du christianisme, ou à en diminuer sa valeur », traitant l’Evangile comme « un récit inventé » (Zenit, 3 juillet 2007).

Violences antichrétiennes

Un tel climat semble propice aux agressions contre des chrétiens qui se sont produites en 2006 et 2007, visant aussi des chrétiens étrangers en séjour régulier.

Le 8 janvier 2006, à Adana, dans le sud de la Turquie, un pasteur protestant, Kamil Kiroglu, a été agressé chez lui par cinq jeunes gens dont l’un, armé d’un couteau, l’a sommé de renoncer au christianisme et de devenir musulman : « Reniez Jésus ou je vous tue maintenant ». Le pasteur a eu la vie sauve grâce à l’arrivée de visiteurs au temple.

Le 6 février 2006, le Père Andrea Santoro, du diocèse de Rome, présent en Turquie comme prêtre fidei donum, a été assassiné alors qu’il était en prière dans l’église Sainte-Marie de Trébizonde, au bord de la mer Noire, dans le nord du pays. D’après les témoins, son meurtrier lui a tiré plusieurs balles dans le dos en criant « Allah est grand » (Le Figaro, 7 février 2006 ; Le Monde, 8 février 2006 ; La Croix, 9 février 2006 ; Zenit, 21 février 2006). Arrêté peu après en possession de l’arme du crime, Ohuzan Akdil, âgé de 16 ans, a affirmé avoir agi en réaction à la publication des caricatures de Mahomet dans le journal danois Yllands-Posten fin 2005. Il a été condamné à une peine de 18 ans et 10 mois d’emprisonnement (Zenit, 8 octobre 2007). Cet épilogue a laissé Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d’Anatolie, « amer et insatisfait » car « la lumière n’a pas été faite sur les motifs du geste, attribué seulement à l’action d’un jeune déséquilibré » (Eglises du Monde, n° 134, 2ème tr. 2007. Cf. aussi L’Osservatore Romano, éd. française, 14 février 2006).

Le 9 février 2006, à Smyrne un franciscain de nationalité slovène, le Père Martin Kmetec, qui se trouvait alors à l’intérieur de l’église paroissiale Sainte-Hélène, a été agressé par un groupe de jeunes musulmans qui ont menacé de l’égorger en déclarant : « Nous réussirons à vous tuer tous » (Zenit, 12 février 2006).

Le 11 mars 2006, un prêtre capucin, Handi Leylek, citoyen turc, et un groupe d’adolescents ont été menacés de mort par un homme armé d’un couteau alors qu’ils étaient réunis dans l’église catholique Saint-Antoine de Mersin, ville située sur la côte méridionale de la Turquie. Roberto Ferrari, prêtre italien demeurant sur place, parvint à appeler la police qui arrêta l’agresseur.
Le 2 juillet 2006, le Père Pierre Brunissen, prêtre français fidei donum qui avait rouvert, le 5 mars précédent, l’église de Trébizonde, a été poignardé dans une rue de Samsun, ville également située au bord de la mer Noire où il exerçait habituellement son ministère. Le 21 février, il avait été menacé par un groupe de jeunes entrés dans l’église de Samsun . Hospitalisé, il a survécu à ses blessures. Son agresseur, Attila Nuran, est proche des milieux islamistes (Zenit, 2 juillet 2006 ; La Croix, 4 juillet 2006 ; Le Figaro, 4 juillet 2006 ; Eglises du Monde, n° 134, 2ème tr. 2007).

Le 19 janvier 2007, le journaliste turc arménien, Hrant Dink, a été assassiné à Istanbul, devant l’immeuble de l’hebdomadaire bilingue Agos dont il était le rédacteur en chef. Dink était très connu pour son action en faveur de la reconnaissance officielle du génocide des Arméniens, ce qui lui avait valu d’être condamné, en juillet 2006, à six mois de prison avec sursis pour « insulte à l’identité turque », délit prévu par l’article 301 du Code pénal. Il oeuvrait toutefois pour la réconciliation entre Arméniens et Turcs, critiquant l’intransigeance des Arméniens de la diaspora. Originaire de Trébizonde, son meurtrier, Ogun Samast, âgé de 17 ans, a été arrêté à Samsun, portant sur lui l’arme du crime. Il a déclaré ne pas regretter son acte. Son procès, ainsi que celui de dix-sept autres prévenus, s’est ouvert à Istanbul en juillet 2007. Ils militaient tous au sein du Parti de la grande unité, nationaliste et islamisant, issu du mouvement des Loups gris (Le Figaro, 21 janvier 2007 et 31 janvier 2007 ; Le Monde, 23 janvier 2007, 11-12 février 2007 et 3 juillet 2007 ; La Croix, 22 janvier 2007 et 24 janvier 2007).
Le 11 octobre 2007, son fils et successeur à la tête d’Agos, Arat Dink, a été condamné à un an de prison avec sursis pour infraction à l’article 301, après avoir publié dans son magazine un entretien donné par son père avant sa mort (Le Monde, 13 octobre 2007).

Auparavant, le 27 janvier 2007, un temple protestant situé à Samsun a été attaqué par des inconnus qui ont brisé les vitres de l’édifice à coups de pierres (La Croix, 29 janvier 2007).
Le 18 avril 2007, à Malatya, ville située au centre de l’Anatolie, trois chrétiens évangéliques, deux Turcs convertis, Necati Aydin et Ugur Yuksel, et un Allemand, Tilmann Geske, ont été égorgés sur leur lieu de travail, la maison d’édition Zirve, qui diffusait des bibles et de la littérature chrétienne. Cinq étudiants âgés de 19-20 ans, présumés meurtriers, ont été arrêtés. Ils appartiendraient à une confrérie soufie. Ils ont affirmé avoir agi « pour la patrie ». Par la suite, six autres suspects, présumés complices, parmi lesquels Emre Günaydin, chef des « Foyers idéalistes », branche des Loups gris, ont été arrêtés. Leur procès s’est ouvert le 23 novembre 2007. La presse locale a pris fait et cause pour les accusés, ce qui oblige les avocats des parties civiles a vivre reclus dans un hôtel de la ville. L’un d’eux, Me Cengiz, a déclaré que « si les représentants de l’Etat continuent à dire que la Turquie est menacée par des ennemis de l’intérieur, et que les missionnaires sont des agents à la solde de l’étranger pour diviser la Turquie, ce genre de crimes est inévitable ». Pour lui, les meurtriers, ultra-nationalistes, sont « en lien avec des organisations étatiques » (La Croix, 20 avril 2007 et 23 novembre 2007 ; Le Monde, 20 avril 2007 et 24 novembre 2007 ; Le Figaro, 20 avril 2007).
Le 3 septembre 2007, la police a arrêté un homme, Semih Sahin, qui s’apprêtait à incendier l’entrée d’un temple protestant à Smyrne dont le pasteur est le beau-frère de l’un des deux convertis au christianisme assassinés à Malatya.

Le 13 novembre 2007, plusieurs gardes forestiers ont entrepris de démolir la chapelle du XVIIème siècle dédiée à la Transfiguration du Seigneur située devant le séminaire de théologie de Halki. La chapelle était pourtant en cours de restauration avec la permission des autorités locales. Les gardes ont enlevé et jeté les tuiles du toit, brisé toutes les fenêtres et leurs encadrements. La destruction totale a été évitée au dernier moment, suite à la protestation du métropolite Meliton, directeur des affaires légales du patriarcat œcuménique, auprès du préfet de l’île.

Fin novembre, un moine syriaque-orthodoxe, Edip Daniel Savci, résidant au monastère Mor Yacup, près de Mydiat, dans le sud-est de la Turquie, a été enlevé puis relâché quelques jours après.
Le 16 décembre 2007, le Père Adriano Francini, capucin italien, supérieur de la Custodie de Turquie et recteur du sanctuaire de la Vierge Marie à Ephèse, a été blessé à l’arme blanche à la sortie de l’église Saint-Antoine, à Smyrne, où il venait de célébrer la messe. Son agresseur est un jeune homme de 19 ans. Il aurait justifié son acte par le fait que le prêtre lui aurait refusé le baptême. Se faire passer pour un candidat à la conversion est une méthode régulièrement employée actuellement pour faire accuser les chrétiens de Turquie de prosélytisme. Mgr Franceschini a réagi de la sorte : « Ils diront encore que c’est l’acte d’un fou. Mais on doit admettre que depuis un an et demi, en Turquie, les actes de tels fous ont notablement augmenté » (La Croix, 18 décembre 2007 ; Le Monde, 18 décembre 2007).
Le 30 décembre 2007, la police a arrêté un jeune homme qui s’apprêtait à tuer un pasteur protestant turc exerçant son ministère à Antalya, dans le sud de la Turquie. L’agresseur aurait indiqué aux policiers : « Les missionnaires influencent négativement les jeunes ». Pour Mgr Luigi Padovese, « ceux qui se convertissent au christianisme sont considérés comme des traîtres à l’identité turque » (La Croix, 2 janvier 2008).

Commentant la situation des chrétiens en Turquie, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a déclaré le 3 juillet 2006 : « Je pense que ces actes ne sont possibles que dans un contexte de soupçon, de xénophobie. Ce n’est pas seulement le problème de celui qui commet l’acte. A Istanbul aussi grandit le fondamentalisme islamique, appelé patriotisme » (Zenit, 4 juillet 2006).
Tous ces événements n’ont pas empêché le nouvel ambassadeur de Turquie près le Saint-Siège d’affirmer à Benoît XVI lors de la présentation de ses lettres de créance, le 19 janvier 2007 : « Comme l’ont confirmé il y a quelques semaines les dirigeants de mon pays à Votre Sainteté, la Constitution turque garantit la liberté de culte et la liberté de conscience de l’ensemble de ses citoyens quelles que soient leurs origines ou convictions personnelles. Dans le cadre du principe de laïcité, socle de la démocratie en Turquie, l’Etat turc traite sur un même pied d’égalité l’ensemble des communautés religieuses. En d’autres termes, les libertés individuelles de nos citoyens sont à ce titre dûment garanties sans aucune discrimination fondée sur des critères ethniques ou confessionnels ».

Les groupes religieux ne sont pas autorisés à publier des périodiques, pas même ceux ayant un contenu religieux, et ils doivent obtenir une autorisation pour imprimer et distribuer n’importe quel document.

Le gouvernement érythréen a exigé à compter de décembre 2008 que " toutes les dîmes doivent être déposées sur un compte contrôlé par le gouvernement à partir duquel les prêtres seraient désormais payés." C'est ainsi que le gouvernement limite désormais le nombre de prêtres par paroisse(s).

Catholiques

Le 16 août 2007, les autorités ont enjoint l’Église catholique de céder toutes ses institutions sociales telles que écoles, cliniques, orphelinats ou centres d’éducation pour les femmes au ministère de la sécurité sociale et du travail. Cette revendication se base sur une loi de 1995 qui prévoit que les activités sociales privées doivent obtenir une autorisation spéciale du gouvernement, une disposition par laquelle le gouvernement justifie ses ingérences systématiques dans les affaires de l’Église. Cette demande s’est heurtée à la ferme opposition du clergé et de la hiérarchie : le lendemain, 17 août, 4 évêques ont envoyé une lettre de protestation.

Orthodoxes

L'Église érythréenne orthodoxe Tewahedo ou Église copte érythréenne. L'Église érythréenne orthodoxe est une Église orthodoxe orientale autocéphale. Elle fait partie de l'ensemble des Églises des trois conciles. Le chef de l'Église porte le titre de Patriarche d'Érythrée, avec résidence à Asmara

Les ingérences du gouvernement dans les affaires de l’Église orthodoxe sont particulièrement graves. Près de 40% des Érythréens se considèrent coptes orthodoxes de naissance.

Autres dénominations chrétiennes . La situation est plus grave pour les groupes chrétiens non reconnus.

Musulmans

L’ingérence du gouvernement dans les affaires religieuses internes des musulmans, qui représentent près de la moitié de la population, est tout aussi grave. Depuis plus de dix ans, le gouvernement a arbitrairement nommé le Sheikh Al-Amin Osman Al-Amin comme autorité musulmane suprême du pays.


   
Histoire - Quelques dates    

Dès le début de son histoire, l’Érythrée a subi l'influence du monde arabe. En effet, l’Érythrée connut les migrations de peuples de langues nilotiques et sémitiques. L’Érythrée pratiquait le commerce sur la mer Rouge des épices, des aromates et de l’ivoire.

Au IVe siècle de notre ère, l’Érythrée fit partie de l’ancien royaume éthiopien d’Aksoum fondé par des émigrants arabes de la péninsule Arabique. Le territoire fut islamisé dès le VIIe siècle, puis prit la forme d’un État semi-indépendant tout en demeurant sous la souveraineté de l’Éthiopie, jusqu’à son annexion au XVIe siècle par l’Empire ottoman en pleine expansion.

Durant près de deux mille ans, l’histoire de l’Éthiopie et celle de l’Érythrée se sont confondues. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, rien n'a séparé l’Éthiopie de l’Érythrée: ni la géographie (les hauts plateaux de l’Érythrée constituent un prolongement des hauts plateaux éthiopiens), ni le peuplement, ni l’histoire. De plus, la population érythréenne n'a jamais constitué une minorité pourvue d'une identité particulière. Il y avait un ensemble de peuples divers répartis dans différentes régions et ces peuples étant communs, tant en Éthiopie qu'en Érythrée.

1885 Colonisation italienne de l'Erythrée
1941 Contrôlé par le Royaume-Uni
1952 Fédération de l'Ethiopie et de l'Erythrée
1961 Annexion de l'Erythrée par l'Ethiopie
1993 Indépendance de l'Erythrée
1998 à 2000 Guerre avec l'Ethiopie



   
Tourisme et culture    

Masawa


Asmara
Retour à la page d'accueil