Saint Jean-Baptiste
Danse
à la fête de l'Evangile
Le chant de la mer.
.
.
.
.
.
|
L’histoire
du diocèse commence en 1843 lorsque, au bout de 8 mois de voyage
en mer, cinq missionnaires maristes, "aventuriers de Dieu", "apôtres
de Jésus-Christ", pour ces îles lointaines débarquent du "Bucéphale"
(18 décembre) sur la plage de Mahamate, au Nord d’Opao ( devenu
Nouvelle Calédonie depuis sa prise de position par la France le
24 septembre 1853). Ce sont Mgr Guillaume Douarre, les Pères Viard
et Rougeyron, les Frères Jean Taragnat et Blaise Marmoiton.
Le 25 décembre, jour de Noël, fête de la naissance du Christ, Monseigneur
Douarre célèbre la première messe sur l’île d’Opao. Cette date historique
marque la naissance de l’Église catholique sur le sol calédonien
et celle des enfants de cette île à la vie divine en Celui qui vient
s’incarner au milieu d’eux. Ce jour-là, le Seigneur a visité son
peuple sur la terre de Nouvelle Calédonie et y a planté sa case.
Comme dans la Grotte de Bethléem en Judée, le Sauveur naît sur cette
terre nouvelle à l’ombre d’un banian, arbre généalogique.
Après leur modeste installation, l’évangélisation débute en 1845.
Les missionnaires entreprennent leur mission spirituelle en visitant,
enseignant, baptisant et mariant les indigènes. Ils forment un jeune
catéchiste Tadinan qu’ils prénomment Louis. Celui-ci va leur faciliter
les contacts avec la population et la tâche de propager la Bonne
Nouvelle. En 1847, ils prennent contact avec le chef de Pouébo et
fondent en avril la mission. Mais ils doivent abandonner en août
car la mission est détruite, incendiée, le Frère Blaise Marmoiton
est massacré, les missionnaires partent vers Futuna.
Même si elle est sérieusement éprouvée cette mission porte son fruit
par le baptême d’un premier néo-calédonien: Louis Tadinan. La reprise
de la Mission. Les missionnaires mettent fermement leur confiance
en Dieu. En 1848, ils reviennent et reprennent l’évangélisation
par le sud à l’Île des Pins et plus tard à Pouébo, grâce à un autre
néo-calédonien, Hippolyte Bonou, fils du chef, homme zélé et dévoué,
ami des missionnaires.
En 1855, ils fondent la mission de la Conception et l’année suivante
celle de Saint-Louis, centre religieux du Diocèse. Ces deux centres
sont longtemps "la tête, le cerveau, les bras et le coeur de la
Mission": cultures, atelier d’apprentissage, ferme modèle, foyer
d’accueil pour les missionnaires, École des catéchistes. Le but
de ces regroupements est de former les indigènes à la fois sur le
plan religieux et humain. Ces deux objectifs vont toujours de pair
dans la pensée des missionnaires. C’est loin d’être chose facile,
car les tribus voisines supportent mal que les gens du Nord viennent
s’implanter sur leur territoire.
En 1875, les premières filles indigènes consacrent leur vie au Seigneur
dans la vie religieuse. C’est la fondation de la Congrégation des
Petites Filles de Marie par Mgr Ferdinand Vitte et Soeur Marie de
la Croix. Cette nouvelle famille religieuse locale enracine l’Église
catholique dans le monde mélanésien. Sortie de terre à Mahamate,
l’Église catholique a ses racines solides et prometteuses.
Le Vicariat Apostolique érigé en 1847 est devenu un
archidiocèse en 1966.
|
|