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04.09 -
Indonésie : La paix n'est que sur le papier.

Deux jours après un "accord de réconciliation" présidé par le président indonésien, plus de 200 maisons incendiées, 1.500 personnes en fuite, cinq églises catholiques dévastées : tel est le bilan des attaques contre les chrétiens de la région de Palopo et de Poso, dans la partie centrale de l'île de Sulawesi, attaques qui ont éclaté le 24 août dernier et se poursuivent.

D'après des sources locales de Fides, la violence est une rétorsion de la part de groupes musulmans du lieu. Le 22 août, deux jours seulement avant les nouvelles attaques, le Président
Abdurrahman Wahid avait présidé la signature d'un accord de réconciliation entre les chefs de la communauté chrétienne et chrétienne, une cérémonie solennelle de paix, ont pour but d'éviter que la violence sectaire ne se répande dans l'île des Célèbes, comme dans les îles des Moluques. D'après les observateurs, toutefois, cet acte est plus formel que substantiel.

Ces violences frappent autant les catholiques que les protestants.
Le dimanche 27, une bombe a détruit une église protestante à Medan, dans le nord de l'île de Sumatra. Dans un entretien avec l'Agence Fides, le P. Freddy Rantetaro, curé de Palo, à 30 km environ du théâtre des violences, n'hésite pas à déclarer que les forces de police sont complices des agressions :" Les fonctionnaires de police, au lieu d'arrêter les agresseurs, ont tiré sur les personnes qui se défendaient ou qui s'enfuyaient ".

Pour le médiateur, qui a mené les négociations, M. Yos Ician, " la cérémonie de paix a été très superficielle. Le président Wahid a été trompé par des aventuriers politiques du lieu qui n'ont aucune influence. Le gouvernement local est engagé dans les conflits et fournit des armes aux parties en lutte ".


Pour plus d'informations : Agence Fides

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