10.09 - Conclusion du Jubilé universitaire.
Le Jubilé des Universitaires, commencé à Jérusalem
le 3 septembre, s'est prolongé sur tous les continents par 59
congrès internationaux et a été conclu par une
messe présidée par Jean Paul II sur la place Saint-Pierre,
le dimanche 10 septembre, où se trouvaient plus de 10.000 professeurs
et 300 recteurs d'Universités.
La veille, il s'était adressé aux 7.000 professeurs et étudiants réunis
dans la salle Paul VI . Il leur a déclaré : "La foi
ne germe pas sur les cendres de la raison."..."Il est urgent d'œuvrer
pour que soit sauvegardé le vrai sens de la démocratie, conquête authentique
de la culture. Dans ce domaine, se profile à l'horizon des dérives
préoccupantes quand on réduit la démocratie à un fait de pure
procédure, ou si l'on pense que la volonté expresse de la majorité 'tout
court' (en français) suffit à déterminer l'acceptabilité morale
d'une loi... Seule la loi morale objective, en tant que 'loi naturelle'
inscrite dans le cœur de l'homme, est un point de référence pour la
loi civile."
... "La culture doit être à la mesure de la personne humaine, dépassant
un savoir qui s¹ordonne au pragmatisme ou qui se disperse dans les flots
infinis de l'érudition, incapable de donner un sens à la vie"... Il
devient nécessaire d'éviter que la culture ne tombe dans l'éphémère,
s'abandonnant aux courants d'opinions et tombe même aux mains de l'arrogance,
souvent sournoise, des plus forts."
..." Une culture qui doute de ses propres capacités de vérité et
de raison risque ainsi de tomber dans l'équivoque d'une foi réduite
au sentiment, à l'émotion, à l'art, d'une foi privée en somme de tout
fondement critique... La Foi ne fleurit pas sur les cendres de la Raison!".
Dans son homélie du dimanche, Jean Paul II a affirmé :"La
liberté de la recherche n'a rien à redouter de la rencontre
avec le Christ. Celle rencontre ne compromet en rien le dialogue et
le respect pour les individus, puisque la vérité chrétienne,
de par sa nature même, doit être proposée et jamais
imposée, ayant comme solide point de référence,
le sanctuaire de la conscience."
Le Pape a reçu un très beau cadeau : une icône originale
qui représente la Mère de Dieu "Trône de la
Sagesse." Elle est l'oeuvre de Marko Ivan Rupnik, artiste slave
qui a réalisé une belle mosaïque pour la chapelle
privée du Pape. Cette icône doit se rendre dans les centres
universitaires du monde. Elle commence ce périple par Athènes,
parce que c'est là que l'Evangile a rencontré la culture
grecque. A partir du 17 septembre, elle sera à l'Université
de Moscou puis dans plusieurs universités russes. Nous signalerons
en temps voulu les autres étapes prévues.
Pour le texte intégral de ce discours du Pape : Service
d'information du Vatican
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