16.09 - R.D. Congo : Il peut revenir à Bukavu.
Déporté par le Rassemblement Démocratique
Congolais, rebelle au pouvoir centre de la RD. Congo, Mgr Emmanuel Kataliko,
archevêque de Bukavu, a fait le jeudi soir 14 septembre un retour triomphal
dans son diocèse, après 7 mois de bannissement à Butembo, dans l'est
du pays occupé par les rebelles pro-rwandais du Rassemblement congolais
pour la démocratie (RCD).
A maintes reprises, le pape Jean Paul II avait sévèrement critiqué le
refus du RCD de permettre le retour de l'archevêque de Bukavu, déporté
sous l'accusation d'incitation à la haine ethnique contre la population
d'origine tutsie et d'incitation à la révolte contre l'occupation étrangère.
L'est de l'ex-Zaïre est occupé par des unités des armées rwandaise,
ougandaise et burundaise, qui soumettent cette région à un pillage
des richesses minières du pays et à une répression systématique,
dénonçant les Eglises qui, sur place, sur place élèvent
la voix contre de telles exactions et de tels agissements, soutnus bien
souvent par des multinationales occidentales.
Les rebelles du RCD, en déportant Mgr Emmanuel Kataliko, voulaient faire
taire une voix dérangeante qui a dénoncé à plusieurs reprises les maux
dont souffrent la région, notamment l'occupation étrangère relayée par
des factions locales. Jeudi soir, les cloches de Bukavu, dans le Sud-Kivu,
ont sonné à tout va pour célébrer le retour de l'archevêque. La foule
s'est dirigée vers la cathédrale au son des tambours. Mgr Kataliko n'avait
été averti que le matin même qu'il pouvait rentrer chez lui. A son arrivée
à Bukavu, il était accompagné de l'évêque de Butembo. Il s'est rendu
à la cathédrale sous forte escorte, en compagnie du gouverneur de Bukavu,
alors que les communautés et les paroisses, averties peu auparavant,
se sont rassemblées à la cathédrale "dans la joie et dans les chants",
selon des sources religieuses.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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