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01.10 - Pour une Europe plus ouverte.

Le samedi 23 septembre, en recevant au Vatican les présidents des parlements des quinze pays membres de l'Union européenne, venus à Rome pour leur rencontre annuelle, le pape Jean Paul II en a de nouveau encouragé l'élargissement.

"J'observe avec satisfaction que l'Union souhaite accueillir de nouveaux Etats membres et qu'elle adopte une attitude d'ouverture et de flexibilité face à l'avenir... pour d'autres Etats du continent qui désirent collaborer avec cette Union européenne, de façon à ce qu'elle soit le plus large possible ".

Parlant du principe de subsidiarité, "l'un des piliers de toute la doctrine sociale de l'Eglise ", il rappelé qu'il est "une invitation à répartir les compétences entre les différents niveaux d'organisation politique d'une communauté donnée, par exemple régional, national, européen, a rappelé le pape, en ne transférant aux niveaux supérieurs que celles auxquelles les niveaux inférieurs ne sont pas en mesure de faire face pour le service du bien commun ".

Evoquant d'autre part la "Charte européenne des droits fondamentaux " qui sera proposée à la fin de l'année à l'approbation du Conseil européen : "Puisse l'Europe ne pas oublier qu'elle est le berceau des idées de personne et de liberté, et que ces idées lui sont venues de sa longue imprégnation par le christianisme "... "Puisse l'Union européenne connaître un nouveau sursaut d'humanité ! " s'est-il exclamé. Qu'elle sache dégager le consensus nécessaire pour inscrire parmi ses plus hauts idéaux la protection de la vie, le respect de l'autre, le service mutuel et une fraternité sans exclusion. Chaque fois que l'Europe puise dans ses racines chrétiennes les grands principes de sa vision du monde, elle sait qu'elle peut aborder son avenir avec sérénité", a-t-il déclaré.

Or la France qui préside actuellement l'Union Européenne a récusé cette mention explicite des racines chrétiennes :"L'Union européenne s'inspire de son héritage culturel, humaniste et religieux." Pour éviter toute discrimination à l'égard des non-européens vivant en Europe, et peut-être aussi par son irréductible laïcité, elle a fait préférer une formulation moins marquée de christianisme que celle de la première rédaction. "...son héritage culturel, humaniste, spirituel et moral"....

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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