01.10 - Irak : L'avion brisera-t-il l'embargo ?
L'opération "Un avion pour l'Irak",
qui bénéficie du soutien de nombreux milieux d'Eglise, devait se rendre
en Irak, du 29 septembre au 1er octobre prochain pour protester contre
le génocide silencieux qui décime les enfants irakiens. Les autorités
françaises en ont retardé le départ, pour des raisons
où la politique a pris le pas sur l'humanitaire.
150 personnalités religieuses, politiques, du monde de la culture européenne
avaient en effet décidé de violer l'embargo aérien imposé unilatéralement
à l'Irak par les Etats-Unis et la Grande-Bretagneafin de soutenir les
enfants irakiens dont des centaines de milliers sont déjà morts des
suites des mesures d'isolement de l'Irak de Saddam Hussein.
C'était un défi aux sanctions américaines, intitulé "Sauvez la
population de l'Irak. Stop à l'embargo". Treize anciens ministres français
devaient participer au vol, toutes tendances politiques confondues,
60 députés français, 2 vice- présidents du Parlement européen, 10 sénateurs,
des écrivains, des intellectuels, dont un Prix Nobel, des représentants
du monde du spectacle et des médias.
Les organisateurs avaient écrit au secrétaire général des Nations Unies,
Kofi Annan, pour le mettre au courant du projet. Celui-ci n'avait pas
mis de veto, mais avait répondu qu'il fallait s'en remettre au
ministère français des Affaires extérieures. Les
organisations non gouvernementales et les associations humanitaires
engagées dans cette campagne voulaient ainsi sensibiliser l'Occident
pour venir en aide à la population irakienne qui souffre des sanctions
décrétées par l'ONU suite à l'invasion du Koweit par les troupes de
Saddam Hussein, il y a dix ans.
Nous avons contacté, à Paris, le P. Yves Buhanic, fondateur
de l'association "Enfants du Monde - Droits de l'Homme", l'une
des quatre organisations qui ont lancé cette opération
"Spécial Irak". Il ne se déclare pas vaincu
par cette opposition d'autant que l'Aéroflot, qui attérit
déjà à Bagdad, met à leur dispositon les
avions nécessaires alors que la compagnie Air-France s'est prudemment
récusée.
Pour plus d'informations : "Spécial
Irak".
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