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06.10 - Concile ? Synodes ? ou Rencontres ?

Dans un entretien avec le mensuel catholique italien "Iesus" du mois d'octobre, le cardinal Martini encourage les rencontres collégiales entre les évêques, en précisant toutefois qu'il ne voit pas la nécessité d'un Concile Vatican III, alors qu'il avait évoqué cette éventualité, il y a quelque temps.

"Je ne pense pas que le moment soit venu de répéter une expérience telle que le Concile Vatican II, à savoir un Concile général qui prendrait en examen tous les problèmes imaginables". En ce qui concerne "Dominus Iesus", l'archevêque de Milan précise qu'il faut "faire des distinctions" entre ses implications pour le dialogue interreligieux et les points concernant l'œcuménisme. commente en effet le cardinal milanais.

Par contre il propose des "rencontres collégiales entre les évêques." Le fait de traiter quelques questions de manière collégiale fait partie du chemin historique de l'Eglise. Il faudrait donc "reproposer le plus possible des rencontres collégiales dans lesquelles les diversités d'expériences, de situations et de langages présents aujourd'hui dans l'Eglise, puissent être confrontées". Ces rencontres devraient avoir des thèmes précis, clairs et le nombre des participants devrait être relativement restreint. Les synodes, tout en étant utiles, ont une durée trop brève pour "atteindre cette communion qui serait souhaitable". Ces rencontres devraient se réaliser entre les présidents des Conférences épiscopales.

Parmi les questions pouvant faire l'objet de telles rencontres, le cardinal Martini cite la façon dont on peut concilier "l'unité nécessaire à l'Eglise et la diversité inévitable, liturgique et pastorale des Eglises locales". Il évoque également la question du manque de prêtres et celle de l'œcuménisme.

Questionné sur la déclaration "Dominus Jesus" du cardinal Ratzinger, le cardinal Martini invite à "faire des distinctions" entre ses implications pour le dialogue interreligieux et les points qui concernent le dialogue œcuménique. La déclaration lui paraît claire et nécessaire pour ce qui est du dialogue interreligieux :"Il n'y a pas de doute que quelques-unes des manifestations du dialogue interreligieux peuvent donner l'impression que l'on cède à un certain relativisme".

A propos du dialogue œcuménique, l'archevêque de Milan invite à l'interpréter dans le sens de l'encyclique de Jean Paul II "Ut Unum sint", comme le Pape l'avait fait lui-même lors de l'Angelus du 1er octobre. "En ce qui concerne l'œcuménisme, dit le cardinal Martini, il y a des moments où il est important de promouvoir le dialogue et d'autres où il peut être important de préciser le langage. Les deux appartiennent à ce grand mouvement qui est le chemin vers l'unité; il ne faut pas les opposer".

Pour plus d'informations : Diocèse de Milan

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