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10.10 - Le cardinal Ratzinger regrette, nuance et persiste.

Dans l'édition quotidienne de l'Osservatore Romano du 8 octobre, le cardinal Ratzinger se dit "très ennuyé" des reproches qui lui sont formulés de "fondamentalisme, centralisme romain et absolutisme"mais dans le même temps il rappelle la raison d'être de "Dominus Jesus" :"La pluralité des confessions ne relativise pas l'exigence du vrai".

Dans son édition du 8 octobre, l'Osservatore romano reprend l'entretien du cardinal Ratzinger paru fin septembre dans le quotidien allemand "Frankfurter Allgemeine Zeitung". "Certains formulent des critiques avec beaucoup de facilité parce qu'ils considèrent tout ce qui vient de Rome du point de vue de la politique et du partage du pouvoir, sans considérer les contenus", regrette le cardinal Ratzinger, exprimant sa "tristesse et sa déception" de voir que les réactions publiques ont en général "ignoré complètement" le véritable thème de "Dominus Iesus".

Il revient sur les réactions des protestants qui ne peuvent accepter que leurs communautés ne soient pas considérées comme des "Eglises" par l'Eglise catholique. Ils n'ont pourtant pas de raison de se sentir "offensés". Luther lui-même n'acceptait pas que l'Eglise puisse "s'incarner dans la grande structure institutionnelle de l'Eglise catholique". "Dans ce sens nous n'offensons personne en disant que les structures évangéliques effectives ne sont pas une Eglise dans le sens où l'Eglise catholique veut l'être. Elles-mêmes ne désirent pas l'être".

Par contre, toujours dans cet entretien le cardinal insiste qur le fait que, selon la doctrine catholique, les Eglises locales de l'Eglise orientale séparées de Rome (Les Eglises orthodoxes, arméniennes, coptes...) sont "d'authentiques Eglises locales", à l'inverse des communauté issues de la Réforme sont "constituées différemment".

Il souligne la raison d'être de ce document : " Inviter tous les chrétiens à s'ouvrir de nouveau au Christ comme Seigneur, et à conférer ainsi à l'Année sainte une signification profonde... Les questions ecclésiologiques et œcuméniques dont tous parlent maintenant occupent seulement une petite partie du document, qu'il nous a paru nécessaire de rédiger pour souligner la présence vivante et concrète du Christ dans l'Eglise".

Enfin, il rappelle que "les paroles de Jésus sont souvent terriblement dures et formulées sans beaucoup de prudence diplomatique.. Le secrétaire du Conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens a dit avec raison que le bruit suscité par le document cache un problème de communication parce que le langage doctrinal classique, tel qu'il est utilisé dans notre document en continuité avec les textes du Concile Vatican II, est complètement différent de celui des journaux et des moyens de communication sociale... Mais alors, conclut le cardinal Ratzinger, le texte doit être traduit, et non pas méprisé".

Pour plus d'informations : Osservatore romano

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