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15.10 -
Palestine : Une intense prière oecuménique

Le jeudi 12 octobre une "Prière Œcuménique pour la Paix" réunissait, au couvent des dominicains de Saint-Etienne à Jérusalem, les chefs religieux des 13 communautés chrétiennes de Jérusalem, alors que se déroulaient les bombardements israéliens sur Gaza et Ramallah.

Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, qui la présidait a dénoncé le sort du peuple palestinien "opprimé et privé de sa liberté", auquel "la liberté doit nécessairement être rendue... La Terre Sainte ne doit pas rester une terre de haine et de sang… Au contraire, ce qui est écrit dans la miséricorde de Dieu, c'est qu'elle soit une terre de rédemption et d'amour."

" C'est un défi impossible à relever, humainement parlant... Oui, aujourd'hui, dans les circonstances présentes, alors qu'Israël aligne ses soldats et son appareil militaire sophistiqué face à un peuple désarmé, et fait des blessés et des morts, nous sommes venus pour prier et pour écouter la parole de Dieu nous disant: "Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez, ne maudissez pas…"

Plaidant pour que les Palestiniens obtiennent leur liberté sur leur terre, "et par suite la tranquillité et la sécurité pour tous, Palestiniens et Israéliens également", il a demandé à la foule réunie : "Pourquoi les Palestiniens se révoltent ? Pour dire: assez de promesses, toujours renvoyées et assez d'hésitations. La question aujourd'hui n'est pas une question de troubles ou de désordres publics à mater : cette vision des choses fait de la violence une réalité permanente dans la Terre Sainte. La question véritable est celle d'un peuple tenu en otage et qui demande sa liberté. Selon cette vision, les mesures doivent être prises avec le courage de redonner la liberté requise. Voilà la voie qui peut commencer une nouvelle ère qui corresponde à la vocation de cette terre sainte."

Les lectures bibliques étaient significatives, choisies en fonction de la situation que connaît la Terre Sainte. Par exemple ce texte du prophète Michée qui réprimande l'oppression en son temps: "Malheur à ceux qui projettent le méfait…S'ils convoitent des champs, ils s'en emparent, des maisons, ils les prennent…qui construisent Sion avec le sang et Jérusalem avec le crime".

Parmi les chefs d'Eglises chrétiennes, on notait la présence du patriarche grec-orthodoxe Diodoros I, du patriarche arménien Torkom II et de tous les chefs des Eglises à Jérusalem.

Pour plus d'informations : Patriarcats catholiques d'Orient

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