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18.10 -
Ouganda : Les missionnaires devant le virus d'Ebola.

L'épidémie du virus d'Ebola s'étend de plus en plus dans le nord du pays et le bilan des victimes du virus de l'Ebola augmente d'heure en heure au nord de l'Ouganda, où souffle un vent de panique. Malgré cela, lesmissionnaires entendent rester sur place pour aider la population.

A Gulu, en quelques jours, 37 personnes sont mortes des suites de l'Ebola et près de 70 personnes sont atteintes de la maladie. De nombreuses écoles ont fermé leurs portes pour éviter les risques de contagion. Plus généralement, les autorités veulent interdire toute sorte de rassemblement de foules. La presse locale affirme que l'épidémie se diffuse vers l'est, dans le district de Kitgum, où quelques malades auraient déjà été signalés. Pour le moment, la plupart des victimes se trouvent à Gulu, un district d'environ 300.000 habitants situé à 360 kilomètres au nord de la capitale, Kampala.

La maladie se manifeste par des hémorragies, des régurgitations de sang, des fièvres élevées, des douleurs aux articulations et à la poitrine, des dysenteries et des maux de tête atroces. Si elle est traitée à temps, l'épidémie peut être enrayée facilement, mais lorsque les conditions d'hygiène sont précaires et que la population est contrainte à se déplacer, elle représente une véritable menace pour des régions entières.

Le virus d'Ebola avait été observé pour la première fois en 1976 en République démocratique du Congo en 1976 et, neuf ans plus tard, il faisait 245 mort dans le sud ouest du pays, à Kikwit, près de la rivère Ebola. Des épidémies de moindre ampleur avaient été enregistrées, mais de moindre ampleur, au Soudan, au Liberia, au Gabon et en Côte d'Ivoire. Les médias ougandais accusent les militaires congolais d'avoir été les agents indirects de la propagation de l'épidémie, dans des populations qui ont quitté les campagnes et se sont réfugiées dans des camps de regroupement gardé par ces militaires.

Le gouvernement mobilise des équipes médicales qui se déplaceront dans tout le pays pour expliquer à la population comment se transmet le virus. Les médias locaux diffusent eux aussi des informations utiles, en suggérant aux habitants de communiquer immédiatement aux autorités les cas éventuels de maladie et de prendre des précautions hygiéniques. Les rites funéraires pourraient avoir participé à cette épidémie."Le problème, déclare à l'agence Misna, le P. De Iaco, c'est que la majorité de la population vit dans la pauvreté la plus extrême: pas de toilettes dans les maisons, pas d'eau courante, peu de vêtements; il est donc fréquent qu'un habit ou une couverture utilisée par un malade fasse le tour de la famille et transmette le virus".

"Nous restons! Il ne nous est jamais venu à l'esprit d'abandonner les nôtres ! poursuit le P. De Iaco. La diffusion de l'Ebola, est une raison de plus pour être solidaires de notre peuple. Dans l'archidiocèse de Gulu, nous sommes une cinquantaine de missionnaires, hommes et femmes, dont plus de trente de nationalité italienne. Certains oeuvrent à l'hôpital de Lachor mais la majorité s'occupent de la première évangélisation et de la promotion humaine". L'Eglise locale collabore activement avec les autorités pour informer les gens des risques de l'épidémie.

"Le dimanche 15 octobre, au cours des messes, un haut fonctionnaire du gouvernement est intervenu pour inviter les fidèles à respecter les règles d'hygiène fondamentales afin d'éviter toute contagion. Le baiser de paix a été supprimé durant chaque eucharistie."

Pour plus d'informations : Agence Misna

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