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25.10 : L'Eglise Latino-américaine se sent en exil.

Au Congrès de missiologie qui vient de se tenir à Rome, le P. Palacio, jésuite, n'a pas hésité à déclarer que l'Église latino-américaine vit dans une situation d' "exil": elle se sent "en terre étrangère", "sans paroles appropriées, sans projets clairs, perplexe devant une société pluraliste.

Pour lui, l'Eglise latino-américaine est à la recherche d'une nouvelle identité, recherche nécessaire, devant une société pluraliste au point de vue culturel et religieux, avec pour tâche de proclamer le salut parmi des groupes et des confessions religieuses qui vendent leurs propositions".

En parlant du "salut de Jésus-Christ dans la réflexion théologique latino-américaine", il a reparcouru les étapes de la théologie de la libération, soulignant les motifs qui sont à la base de son développement. "Le salut chrétien est totalisant et indivisible : matériel et spirituel, individuel et social, humain et divin", tandis que les catégories de "salut éternel", "salut de l'âme", "résument un salut vécu comme une aventure individuelle, la recherche d'une félicité placée hors du monde, en marge de l'histoire".

L'Eglise doit retrouver son identité face à l'expansion des sectes et des groupes religieux qui augmentent en nombre, et qui placent l'église dans une condition d' "exil". Pour lui, "la proclamation du salut sera significative et crédible quand l'Église, personnes, structures, institutions, style de vie, etc... vivra en Église 'sauvée', quand elle témoignera que la réalité humaine peut être représentée dans un autre monde". "Dépouillée socialement de ses anciens privilèges, l'Église vit une véritable kenose historique qui la reconduit à l'essentiel. Reconnaître et accepter cette spoliation est une condition nécessaire pour la nouvelle évangélisation et pour une nouvelle manière de se mettre au service du salut".

Pour plus d'informations : Agence VID

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