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23.10 : La privatisation de l'expérience religieuse.


Les mouvements pentecôtistes mettent en lumière une dimension intimiste et émotive de la foi avec laquelle la rationalité catholique et de la théologie de la libération doit compter. Cette privatisation du religieux est un défi lancé à l'Eglise catholique.

Au Congrès de missiologie, le P. Sinivaldo Tavares, franciscain, professeur à l'Institut théologique de Petropolis, au Brésil, a confirmé les motifs historiques qui ont donné naissance à la théologie de la libération, en soulignant toutefois qu'aujourd'hui le défi est représenté par la "privatisation de ce qui est religieux", accomplie par des sectes et de nouveaux mouvements religieux, notamment les pentecôtistes. Ceux-ci "professent l'existence de deux mondes distincts et inconciliables entre eux, le monde historique et humain et le monde de Dieu".

Ainsi, "les nouveaux phénomènes religieux proposent encore une fois la fuite du monde comme une marque distinctive". Mais là s'ouvre un espace pour le dialogue, car "tandis que la théologie de la libération insiste sur l'importance d'un engagement effectif pour la transformation des relations humaines et sociales", les mouvements pentecôtistes présentent "une conception du salut étroitement liée aux besoins et au bien-être individuels". Donc, "ces formes de religiosité semblent racheter, par rapport à la façon dont on présente la doctrine du salut, une dimension demeurée souterraine, sinon complètement ignorée, tout au long des cinq siècles de présence chrétienne sur le continent latino-américain".

Un dialogue "prometteur" pourrait avoir lieu entre "le processus de connaissance de la réalité sociale", qui constitue la toile de fond de la théologie de la libération, et "la question de la signification ou de la subjectivité dans ses relations avec le sentiment et les émotions en général".

Pour plus d'informations : Agence VID

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