27.10 - Brésil : La religion n'est pas une donnée électorale.
Le ton monte dans la campagne électorale du second tour des administratives
brésiliennes. Le 26 octobre, le président de la Conférence épiscopale
(CNBB), Mgr Jayme Chemello, s'est insurgé contre les instrumentalisations
des thèmes et des symboles catholiques à des fins de propagande électorales.
A São Paulo, le Parti progressiste de Paulo Maluf vise l'électorat catholique
en insistant sur le refus de l'avortement et de l'union civile des couples
homosexuels. L'un des candidats à la mairie de Fortaleza (Etat de Ceará,
nord-est du Brésil), Juracy Magalhães, utilise en effet des images de
la Sainte Vierge pour demander aux électeurs de ne pas voter pour l'adversaire
communiste Inácio Arruda.
Mgr Chemello n'hésite pas à déclarer que le niveau
de la campagne était bas et a souhaité un réel renouvellement de la
composition de la classe dirigeante. "Le Brésil changera quand ce seront
les femmes qui commanderont" a-t-il précisé, en expliquant que la plus
grande sensibilité féminine constituait la garantie d'une meilleure
gestion des biens publics.
Le président de la CNBB a commenté l'impasse dans laquelle se trouve
la réforme agraire, après l'échec du dialogue entre gouvernement et
MST (Mouvement des travailleurs ruraux Sans Terre) conduit avec la médiation
des évêques. "Pour les banques et les entrepreneurs, il y a de l'argent,
mais pour les pauvres et les malheureux non" a accusé Mgr Chemello,
en confirmant l'intention du Mouvement de lancer une nouvelle vague
de protestations dans tout le pays. La CNBB restera à disposition des
Sans Terre" a assuré l'évêque. (Source Misna)
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques du Brésil
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