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27.10 - Corée : Ne nous berçons pas d'illusions.


La visite de la secrétaire d'Etat américaine, Madeleine Albright en Corée du Nord, laisse perplexexe et prudent le cardinal Kim, archevêque-émérite de Séoul "Un pas vers la paix, mais tout restera comme avant".

Cette visite en Corée du Nord, du 23 au 25 octobre, n'a suscité que des enthousiasmes modérés dans la société sud-coréenne. Certes la promesse de Kim Jong Il de bloquer la production d'armes nucléaires, faite en présence de la secrétaire d'Etat des Etats-Unis, est considérée par beaucoup comme une pas réel vers la paix. "Mais les gens n'ont pas encore confiance en Kim Jong Il" déclare-t-on du côté des catholiques à Séoul. D'ailleurs les membres d'organisations non gouvernementales en Corée craignent une croissance de l'influence américaine dans la péninsule coréenne, au point de redouter "un impérialisme nouveau et plus acharné de la part des Etats-Unis.

Le cardinal Stephen Kim, archevêque émérite de Séoul, connu pour ses positions en faveur des droits de l'homme a déclaré à l'agence romaine Fides : "De ce voyage, nous espérons à présent au moins en une coexistence pacifique. En ce qui concerne la réunification entre les deux Corée, je pense que c'est encore trop tôt. Si nous augmentons la coopération, il faudra ensuite quelques années… Combien? Dieu seul le sait… Je pense que si la Corée du Nord a de bons rapports avec les Etats-Unis et avec le Japon, c'est aussi un avantage pour la Corée du Sud. Certes, les Etats-Unis recherchent leurs intérêts dans la péninsule coréenne. Mais il est non moins vrai qu'ils peuvent seulement influencer Pyongyang et Séoul, sans les contraindre.

Quant aux questions qui lui ont été posées sur les droits de l'homme et de la liberté religieuse en Corée du Nord, le cardinal a répondu: "Je ne pense pas qu'il y aura une amélioration dans l'immédiat. Peut-être à l'avenir, mais seulement graduellement. La Corée du Nord est en train de changer, c'est vrai, mais seulement à l'extérieur. Aucun changement n'est visible à l'intérieur. Jusqu'à présent, tous les pouvoirs restent dans les mains du Parti unique".

Pour plus d'informations : Agence Fides

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