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29.10 - France : L'Assemblée plénière des évêques.


Parmi bien d'autres, trois dossiers principaux sont inscrits à l'ordre du jour de la prochaine assemblée plénière des évêques ; "Proposer la foi aujourd'hui" Les problèmes posés par la mise en cause de prêtres pédophiles. Le bilan du Jubilé et des JMJ en France et à Rome. A quoi s'ajoutera l'étude du travail de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE).

La conférence des évêques se tiendra à Lourdes du 4 au 10 novembre. Les évêques français ont déjà largement débattu ces dernières années de la proposition de la foi dans la société d'aujourd'hui. Ce thème a même fait l'objet d'une lettre aux catholiques de France, qui n'a pas été sans retentissement. Selon le président de la Conférence, Mgr. Louis-Marie Billé, le but sera de vérifier la concrétisation de ce qui a été envisagé en 1996 et de regarder de plus près ce qui est vraiment neuf et prometteur. Il remarque que l'humus chrétien de la société s'effrite de jour en jour. "Ce dossier commande tous les autres dossiers: il est normal que nous lui consacrions beaucoup de temps...Nous devons prendre en compte la complexité cette société multireligieuse, où la mémoire des données de la foi chrétienne s'efface, où les familles sont fragilisées, où il est de plus en plus difficile d'être jeune et chrétien."

Autre sujet sensible s'il en est: les prêtres accusés de pédophilie. Vis-à-vis des victimes et de leurs familles dont la confiance a été trahie :"Nous leur devons bien plus que notre compassion. Nous devons prendre la pleine mesure de la gravité de cette situation et l'aborder à la lumière des travaux des médecins, psychothérapeutes, juristes, moralistes. Pour ce faire, nous avons mis en place un groupe de travail interdisciplinaire".

A la question posée par l'un des journalistes présents : Les évêques s'adresseront-ils sur ce sujet à l'opinion publique, au terme de leur assemblée plénière ? "Peut-être que oui, peut-être que non... Nous sommes confrontés à de nombreuses questions et il n'est pas facile de communiquer sur le sujet. Lorsqu'un conseil de séminaire décide, dans mon diocèse et avec mon assentiment, de renvoyer quelqu'un au prétexte que son équilibre affectif et sexuel pose question, je ne vais évidement pas convoquer la presse. Je suis obligé de me taire. N'ai-je rien fait pour autant?", demande le président de la conférence épiscopale.

Evoquant le projet étudié pour la mise en place de nouvelles provinces ecclésiastiques, Mgr Billé assure que l'objectif n'est pas de réduire, ni d'augmenter le nombre des diocèses mais de faciliter le travail en commun. Ce projet n'est encore qu'à l'étude, même si les travaux préliminaires sont très avancés.

Pour plus d'informations : Conférence des évêques de France

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