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31.10 - Côte d'Ivoire : Les évêques invitent à la paix.


Le calme semble vouloir revenir en Côte d'Ivoire. Le 31 octobre, à travers la télévision ivoirienne, les évêques catholiques de ce pays ont diffusé un message invitant la population à la paix.

Ils ont demandé aux fidèles de prier, à l'occasion de la journée des morts le 2 novembre, pour toutes les personnes qui ont perdu la vie lors des incidents de la semaine dernière. Le bilan des victimes des émeutes fait justement l'objet d'une controverse entre les sources gouvernementales et celles de la société civile. Les 150 morts annoncés par les forces de l'ordre seraient en effet un nombre bien inférieur à la réalité. Le Mouvement pour les droits de l'Homme de Côte d'Ivoire en dénonce près de 500 et, selon des sources de l'agence Misna, les victimes pourraient être même encore plus nombreuses. "Dans certaines localités, même de petite dimension, il a fallu une journée entière pour enterrer tous les cadavres".

D'autre part, entre le mardi 24 et le vendredi 27 octobre, plusieurs églises et des bâtiments des missions catholiques ont été saccagées et en partie incendiées dans l'arrière pays de la Côte d'Ivoire. Les raids, dénoncés aujourd'hui par des sources de cette même agence Misna, ont été effectués par des extrémistes musulmans adhérant et non au Rassemblement des républicains (R.D.R.) suite à l'annonce de l'attaque d'une mosquée d'Abidjan.

Parmi les églises visées, la cathédrale d'Odienné, à laquelle on a mis le feu sans graves conséquences, et parmi les missions pillées et plus ou moins endommagées, on trouve celle de Kani, près de Séguéla, où tout ce qui était sacré a été brûlé, et une mission voisine de Bouaké. Toutefois, d'après les informations obtenues jusqu'à présent, aucun missionnaire ou religieux n'a été physiquement agressé.

Le RDR demande l'annulation des élections présidentielles du 22 octobre, remportées par l'actuel Président Laurent Gabagbo, car son leader Alassane Dramane Ouattara avait été exclu de la liste des candidats à cause de ses origines "non purement ivoiriennes", par le gouvernement précédent.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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