03.11 - Le
Conseil oecuménique pourrait évoluer.
Selon des déclarations dont s'est fait l'écho l'agence
ENI, le Conseil oecuménique des Eglises (COE), dont le siège est à Genève,
pourrait remplacer son style actuel parlementaire "anglo-saxon" de gestion
par un style plus "consensuel", si les propositions faites lors d'une
réunion tenue au Caire, en Egypte, du 23 au 25 octobre, sont acceptées.
En effet depuis plusieurs années, le COE a été soumis aux critiques
de ses membres orthodoxes qui estiment que cette organisation est dominée
par la théologie et la moralité protestantes occidentales. Pour répondre
aux questions ainsi posées par les Eglises orthodoxes, le COE,
après son Assemblée en 1998 à Harare, au Zimbabwe, a mis en place une
"Commission spéciale sur la participation orthodoxe au COE", composée
d'un nombre égal de représentants orthodoxes et non orthodoxes. Ces
dernières années, deux Eglises orthodoxes, celles de Géorgie et de Bulgarie,
se sont même retirées du COE, et l'Eglise orthodoxe russe a réduit
sa participation aux activités du COE en attendant les résultats du
travail de la Commission spéciale.
Interviewé par l'agence œcuménique ENI à l'issue de la seconde réunion
de la Commission, organisée au Caire, l'un des membres orthodoxes de
la Commission, le P. Georges Tsetsis, a souligné qu'il y avait eu un
"consensus presque total" entre les Eglises membres orthodoxes et non
orthodoxes sur un ensemble de questions qui devaient être traitées par
le COE. Représentant du patriarcat oecuménique de Constantinople, il
se déclare satisfait de ce que les membres orthodoxes et non
orthodoxes aient reconnu qu'il était préférable
d'abandonner la logique politique du "style parlementaire anglo-saxon"
et tendre à "une position consensuelle qui nous rapproche d'un esprit
commun". Il a été également accepté que le culte, lors des réunions
du COE, soit "fondé sur une tradition liturgique vivante et authentique".
Un autre point a été accepté. A l'heure actuelle,
les grandes décisions sont prises à la majorité des votes des membres
par l'Assemblée, qui a lieu tous les sept ans, et par le Comité central,
qui se rencontre annuellement. Les propositions émanant de la Commission
spéciale pourraient changer cela, en remaniant le processus de prise
de décisions.
La réunion du Caire, fin octobre, a permis de franchir l'étape de discussions
des problèmes et de passer à la recherche de solutions. Mais il reste
un point sensible non encore résolu celui de la représentativité
des Eglises. Les orthodoxes estiment que leur position minoritaire est
renforcée par le fait que le COE accepte de plus en plus de petites
Eglises, pour la plupart protestantes, parmi ses membres. La mise en
place éventuelle d'une structure au sein de laquelle des Eglises plus
petites pouvaient être représentées en commun, a été discutée,
mais elle n'a pas obtenu "un soutien de la majorité",
pour que le COE devienne représentatif des principales "familles" d'Eglises
ou organisations confessionnelles et non d'Eglises individuelles, comme
c'est actuellement le cas.
Pour plus d'informations : Agence ENI
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