05.11 - Le
Pape s'adresse au Conseil de l'Europe.
Le vendredi 3 novembre, Jean Paul II s'est adressé aux 200 participants
de la Conférence des Ministres du Conseil de l'Europe, qui avait lieu
pour commémorer le 50 ème anniversaire de la signature à Rome, le 4
novembre 1950, de la Convention européenne des Droits de l'Homme.
"Après la deuxième guerre mondiale, leur a déclaré le
Pape, le Conseil a adopté une nouvelle vision politique et a établi
un nouvel ordre juridique, confirmant le principe que le respect pour
les droits de l'homme est supérieur aux souverainetés nationales et
ne peut pas être subordonné aux programmes politiques ou aux compromis
des intérêts nationaux"... La Convention européenne de 1950 "est un
document vraiment historique,... cherchant à proclamer et sauvegarder
les droits fondamentaux de chaque citoyen des Etats signataires".
... "Depuis les nouvelles démocraties d'Europe de l'Est ont rejoint
le Conseil de l'Europe, coeur de l'unité de tous les peuples du continent,
une unité qui ne peut être conçue sans les valeurs religieuses et morales,
héritage commun de tous les pays européens". Il soulignait ainsi son
désaccord avec le refus de la mention de l'héritage religieux
en Europe, mention exclue à la demande de la France.
Il a également rappelé l'engagement du Saint-Siège auprès du
Conseil et son intérêt particulier pour la Cour européenne de Justice
des Droits de l'Homme. "Il est temps de remercier (le Conseil) pour
tout ce qui a été achevé, il est temps de reconnaître clairement les
problèmes qui doivent lui être soumis". Parmi eux, il y a "la tendance
à dissocier les droits de l'homme de leur fondement anthropologique,...et
la tendance à les interpréter seulement d'un point de vue individualiste,
avec peu de considération pour le rôle de la famille comme unité fondamentale
de la société".
"De plus, il y a un paradoxe entre l'affirmation péremptoire du
besoin de respecter les droits de l'homme et d'autre part, la négation
du plus élémentaire de ces droits, le droit à la vie" faisant ainsi
allusion aux problèmes liés à l'avortement.
"Au seuil de ce troisième millénaire, a conclu le
Pape, le Conseil de l'Europe est appelé à consolider le
sens du bien commun de l'Europe. C'est l'unique condition pour que le
continent, celui de l'Est comme celui de l'Ouest, apporte sa spécifique
et particulièrement importante pour le bien de toute la famille
humaine."
Le texte original est en langue anglaise.
Texte intégral : Service de presse
du Vatican
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