14.11 - Congo-Brazza : L'Eglise aide à relancer l'agriculture.
Dans son tour du monde agricole, à l'occasion du Jubilé
du monde rural, l'agence vaticane Fides souligne les effets des Caritas
diocésaines, et les projets du Service jésuite des réfugiés en relation
avec le programme alimentaire mondial.
Après la guerre civile de décembre 1998, la population rurale n'était
plus que de 20% de l'ensemble de la population du Congo. Cette guerres
a vidé les campagnes des bras valides, surtout dans les régions du Pool,
Niari, Bouenza et Lékoumou. Des jeunes de 15 à 35 ans ont été assassinés
durant la guerre de décembre 1998-1999, surtout dans la région du Pool.
Certains habitants se sont réfugiés dans les forêts. D'autres ont choisi
les grandes agglomérations de Brazzaville et de Pointe-Noire, pour se
mettre à l'abri. Leurs champs ont été dévastés par les belligérants.
Les maisons ont été pillées et détruites.
C'est pourquoi le Service jésuite des réfugiés (Jesuit Refugees service,
JRS) a lancé, le 1er octobre dernier, un projet d'assistance à la population
rurale dans le diocèse de Kinkala, dans la région du Pool, à 90 km au
Sud de Brazzaville, pour aider les gens à se réinstaller et à réorganiser
leur vie.
Kibouende qui comptait, avant la guerre de 1998, 12.000 habitants n'en
a plus que 3.000. Les pistes agricoles et les ponts ont été réduits
à néant dans la plupart des régions sinistrées. Le chemin de fer Congo-Océan
n'a été rouvert que le 14 août 2000, et à l'heure actuelle, le train
de marchandises ne suffit pas à acheminer vers Brazzaville toute la
production agricole des régions au sud de la capitale.
Plus que des subsides, ce sont des équipements et du matériel
que distribuen les Caritas. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a
mis en place, en partenariat avec les Caritas Kinkala, Nkayi et Brazzaville.
L'association catholique américaine "Catholic Relief Service" (CRS)
a distribué récemment à Brazzaville des houes, des machettes et des
semences, pour les personnes sinistrées afin de leur permettre de reprendre
les activités maraîchères.
Caritas-Kinkala vient, par exemple, de lancer un plan d'action pour
le développement du diocèse qui s'étendra sur trois ans, de 2001 à 2003,
pour un coût global de 3.670.137.500 F CFA. pour reconstituer Avant
1998, ce diocèse possédait une unité de décorticage de riz paddy qui
existait avant 1998.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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