23.11 - Les unions libres déstabilisent la société
Dans un document d'une cinquantaine
de pages intitulé "Famille, mariage et unions de fait" et publié à Rome
le 21 novembre, le Conseil pontifical pour la famille explique pourquoi
l'Eglise catholique défend le mariage face aux unions libres, dont elle
déplore l'augmentation.
En parlant d'"union de fait", le Conseil pontifical pour la famille
évoque dans ce document une cohabitation accompagnée d’une relation
sexuelle dans laquelle le couple "ignore, repousse à plus tard ou même
refuse l’engagement conjugal". Les unions de fait peuvent aussi résulter
de "conditionnements familiaux" dans les milieux pauvres et dans les
pays du Tiers-Monde, ou être la conséquence d’une "prédominance culturelle
d’attitudes machistes ou racistes".
Il déplore les campagnes en faveur de la reconnaissance publique des
unions homosexuelles, et de l’adoption d’enfants dans le cadre de ces
unions. Le document souligne ensuite la nécessité d’une "sécurité juridique"
de la famille fondée sur le mariage. "Lorsque la famille se brise, l’Etat
doit multiplier ses interventions pour résoudre directement des problèmes
qui devraient rester dans la sphère privée et y trouver une solution,
avec les coûts élevés qui en résultent tant sur le plan psychologique
qu’économique".
Ce texte a été rédigé grâce à la collaboration d'experts du monde entier,
a été présenté dans le communiqué
suivant, signé par le cardinal Alfonso Lopez Trujillo.
" On a assisté ces dernières années à des tentatives répétées de
conférer une valeur légale aux unions de fait. Il s'agit d'unions qui
ignorent ou réfutent l'institution-même du mariage, ou qui la rangent
dans une incertitude marginale. Agissant de la sorte les unions ne sont
pas protégées par le droit matrimonial, et leur pacification provoquerait
un vide juridique de l'institution matrimoniale. On en arrive à réclamer
une validité identique pour la convivence entre personnes du même sexe,
jusqu'à la capacité d'adoption d'enfants."
" On prétend ainsi obtenir des droits identiques à ceux de la famille
fondée sur le mariage. Jean-Paul II..dans son discours du 4 novembre
2000 aux hommes politiques et aux parlementaires leur a rappelé que
'toute loi qui pénalise la famille et atteint à son unité et à son indissolubilité,
ou bien qui valide les unions entre personnes, y compris du même sexe,
prétendant leur accorder les droits mêmes de la famille fondée sur le
mariage entre un homme et une femme...ne constitue pas une loi conforme
au dessein divin'".
"Conscient des graves répercussions que comporte cette situation d'incohérence
humaine et chrétienne pour la société et pour l'Eglise, le Conseil pontifical
pour la Famille considère opportun un examen attentif et approfondi
d'une si délicate question... Le fruit de cette initiative, à la suite
de travaux précis, est le Document "Famille, mariage et unions de fait",
présenté ce jour".
"Après l'examen de l'aspect social des unions de fait, de leurs effets
constitutifs et des motivations de fond, le document traite du problème
de leur reconnaissance juridique avec la famille fondée sur le mariage.
Il envisage ensuite la famille comme bien social, puis les valeurs objectives
à soutenir et les devoirs que la société devrait protéger et promouvoir,
en garantissant le mariage qui en est la source. On aborde enfin l'approfondissement
de certains aspects que ces revendications présentent face au mariage
chrétien. Le Document propose aussi quelques critères généraux de discernement
pastoral, nécessaires pour fournir une orientation aux communautés chrétiennes".
Ce document ne s'adresse pas au grand public mais avant tout à ceux
qui ont des responsabilités en la matière, en particulier les gouvernants
et les juristes. "Ce sont eux en effet qui, dans leurs activités
législatives, ont le pouvoir de donner une consistance juridique à l'institution
matrimoniale, ou au contraire, d'affaiblir la consistance du bien commun
que cette institution naturelle protège, en partant d'une vision des
problèmes personnels qui ne correspond pas à la réalité."
" Ces réflexions s'adressent aussi aux pasteurs d'âmes, qui doivent
accueillir et guider tant de chrétiens d'aujourd'hui et les accompagner
dans un itinéraire d'estime pour cette valeur naturelle, protégée par
l'institution matrimoniale et confirmée par le sacrement chrétien."
" La famille fondée sur le mariage correspond au dessein du Créateur
"dès l'origine" (Mt 19, 4). Dans le Royaume de Dieu, on ne peut semer
que la semence de la vérité inscrite dans le cœur humain, seule capable
de "porter du fruit par sa constance" (Lc 8, 15); une vérité qui se
fait miséricorde, compréhension et appel à reconnaître en Jésus la "lumière
du monde" (Jn 8, 12) et la force qui libère des entraves du mal."
Le texte intégral de ce document se trouve dans la rubrique des
Conseils Pontificaux.
Service de presse du Vatican
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