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30.11 - Le dialogue catholique-orthodoxe.


Chaque année, en la fête de saint André, l'apôtre "premier-appelé", qui est le patron de l'Eglise orthodoxe, une délégation, présidée par le président du Secrétariat pour l'Unité, se rend au Phanar auprès du Patriarche oecuménique, pour porter un message du Pape, patriarche de l'Eglise catholique romaine.

"La commune vénération des saints Apôtres et la prière que nous élevons vers le Christ par leur intercession, nous rappellent la grâce qui nous est donnée d’être enracinés dans l’unique succession apostolique et dans l’unique mission de transmettre aux générations futures et au monde le Salut apporté par l’unique Médiateur, le Christ Jésus. Comme l’Apôtre André quand il rencontra Jésus pour la première fois, nous voulons proclamer ensemble: "Nous avons trouvé le Messie!" (Jn 1, 41)."

Evoquant l'échec de la dernière Commission de dialogue catholique orthodoxe en juillet 2000, le Pape regrette son échec partiel :"En cette année 2000, après une longue suspension de ses travaux, la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes a pu se réunir à Baltimore pour sa huitième session plénière. Une telle rencontre est en soi un événement important qui a été l'occasion de souligner la complexité des questions à l’étude; pourtant, nous devons constater, à notre grand regret, qu’elle n’a pas permis de réels progrès dans notre dialogue. C’est pourquoi la Commission a opportunément mis en relief la nécessité de poursuivre le dialogue et de rechercher les voies les plus adaptées pour préciser et approfondir davantage les questions en débat."

... "En ce qui concerne l’Église catholique, je puis assurer Votre Sainteté que je suis résolu à continuer le dialogue de la vérité et de la charité. C’est pourquoi je lance un appel aux fidèles catholiques et orthodoxes, pour que, dans les lieux où ils vivent, ils intensifient et affermissent sans cesse leurs relations fraternelles, dans un souci de respect mutuel et confiant. C’est la seule voie qui permette, avec la grâce de Dieu, de guérir les âmes des éventuelles réticences et d’élargir les cœurs pour correspondre pleinement à la volonté divine d’unité, en éliminant les difficultés réelles qui demeurent ou celles qui peuvent se manifester au niveau des Églises locales. Ce souhait et cette orientation ont été exprimés aux Églises catholiques particulières pour qu’elles s’engagent fermement en ce sens. "

... " Nous devons promouvoir une collaboration étroite et désintéressée entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes, en évitant des actions ou des gestes qui pourraient constituer des formes de pression ou qui pourraient simplement en donner l’impression, et en étant, selon l’exhortation de l’Apôtre Paul aux Corinthiens, "des ministres de Dieu", "par la patience, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sans feinte" (2 Co 6,4. 6), avec le souci d’être des artisans de paix et de réconciliation. Avec un cœur pur et libre, pour obéir à la volonté de l’unique Seigneur, nous devons donc continuer notre recherche sincère, fraternelle et aimante de la pleine communion."

Pour concrétiser cette intention, Jean Paul II a mis une église de Rome à la disposition du patriarchat œcuménique de Constantinople, à l'intention de la communauté grecque-orthodoxe de la ville. "C’est dans cette perspective que je suis heureux d’avoir pu mettre à la disposition du Patriarcat œcuménique l’ancienne et belle église Saint-Théodore au Mont Palatin à Rome, afin qu’elle soit destinée au culte et aux activités pastorales de la Communauté grecque orthodoxe de la ville, qui aura ainsi l’assistance spirituelle nécessaire à sa croissance et au dialogue avec l’ensemble des chrétiens résidant à Rome."

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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