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30.11 - Pays-Bas : L'euthanasie légalisée.


Par 104 voix contre 40, le Parlement des Pays-Bas a en effet approuvé, le mardi 28 novembre, un projet de loi qui légalise la pratique de l'euthanasie dans des conditions précises. Une véritable violation de la dignité humaine.

Cette nouvelle loi, après adoption par les députés, devra être approuvée par le Sénat avant d'entrer en vigueur. Les médecins, pour pratiquer l'euthanasie, devront notamment s'assurer que le malade est affligé de souffrances "insupportables", qu'il n'a aucun espoir de survie et souhaite réellement mettre fin à ses jours. La définition de la notion de "souffrance insupportable" a été l'un des points les plus controversés du débat. La loi prévoit que les mineurs pourront opter pour l'euthanasie à partir de 16 ans sans accord parental. Ceux âgés de 12 à 16 ans devront bénéficier de l'accord d'un de leurs parents. .

Les évêques néerlandais, ont exprimé leur vive réaction face à cette décision. "Si les êtres humains sont malheureux et souffrent, c'est un appel à les aider, et non à les tuer", a déclaré leur porte-parole. Dans sa déclaration à la presse, le porte-parole du Saint-Siège, M. Joaquín Navarro-Valls, a déclaré que "l'approbation d'une loi qui viole la dignité de la personne humaine et qui met les législateurs contre l'opinion publique, est un triste record pour la Hollande... Cette loi contredit la déclaration de Genève de 1948 de l'association mondiale des médecins, ainsi que les principes éthiques médicaux approuvés par 12 pays de la Communauté Européenne, en 1987".

Pour le Saint-Siège, "le premier problème posé par la légalisation de l'euthanasie est celui de la conscience des médecins... Nous nous trouvons une nouvelle fois devant une loi d'État contraire aux lois de la conscience de chacun".

De son côté, Mgr Sgreccia, vice-président de l'Académie Pontificale pour la Vie, a expliqué aux micros de "Radio Vatican" que si la loi est adoptée par le Sénat, ce qui est probable, la loi néerlandaise "abandonnera en pratique le patient au moment du désespoir... Quand la souffrance est particulièrement forte il faut soutenir la personne et ne pas l'abandonner ou même l'accompagner dans le suicide."

"Cette loi déclare-t-il encore, représente une authentique blessure pour l'Europe, un échec moral. Aujourd'hui, on peut maîtriser la douleur : il n'y a jamais eu de période dans l'histoire de la médecine où il ait été plus facile de surmonter la souffrance... les statistiques ont montré que ces demandes de mort anticipée sont en réalité des demandes d'aide, de proximité humaine. Ceux qui ont surmonté ces crises, avec le temps, ont déclaré qu'ils ne voulaient pas qu'on leur donne la mort mais que l'on soit plus proche d'eux".

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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