05.12 - Russie : Méfiance envers le
clergé polonais.
Le
refus de visa pour le P. Stanislaw Opiela, prêtre polonais en
charge pastorale depuis 9 ans à Moscou, provoque une certaine inquiétude
dans le clergé catholique de la Fédération de Russie.
La grande majorité des 437 religieuses et prêtres actifs en Russie sont
des étrangers, et les autorités russes sont réticentes à renouveler
leurs visas, auprès du ministère russe des Affaires étrangères.
Or le P. Opiela est l'actuel secrétaire général de la Conférence des
évêques catholiques de Russie
Théoriquement, les quatres diocèses ou administrations
apostoliques de l'Eglise catholique dans la Fédération de Russie, Russie
européenne méridionale (Saratov), Russie européenne septentrionale (Moscou),
Sibérie orientale (Irkoutsk) et Sibérie occidentale (Novosibirsk) ne
devraient pas connaître de gros problèmes concernant la reconnaissance
légale obligatoire des paroisses locales, en vertu de la loi sur les
religions adoptée par le Parlement russe, en 1997.
Mais une clause devient un handicap sérieux, puisque les responsables
religieux doivent être des citoyens russes ou des résidents permanents
de la Fédération de Russie. Le P. Opiela est secrétaire général de la
Conférence épiscopale, d'une Eglise qui compte plus d'un million de
fidèles, mais cela ne lui est d'aucun secours. La Conférence des évêques
catholiques de Russie n'a pas de statut légal en ex-URSS.
Deux des quatre évêques catholiques sur quatre ne sont pas des citoyens
russes ou des résidents permanents comme l'exige la loi : Mgr Clemens
Pickel, à Saratov, est allemand, et Mgr Jerzy Mazur, à Irkoutsk, est
polonais. Ils espèrent bien obtenir la citoyenneté russe grâce à l'intervention
du Vatican. De même un certain nombre de prêtres, faute
d'être résidents permanents, doivent sortir du pays tous
les trois mois pour obtenir un nouveau visa.
Même si la majorité des catholiques en Russie sont d'origine
polonaise ou allemande, la mentalité russe n'est pas favorable
à cette "invasion polonaise", qui maintient la manière
de vivre et de penser qui sont habituelles sur les bords de la Vistule.
La poussée identitaire russophile des autortités gouvernementales
ne peut l'accepter dans le contexte actuel.
Pour plus d'informations : Agence
CNS
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