Infocatho




15.01 - Canada : Des pénalités illégales.

"Nous avons été profondément troublés d'apprendre par les médias que votre Ministère considère pénaliser les gouvernements du Nouveau-Brunswick, du Québec, du Manitoba et de l'Ile-du-Prince-Édouard parce qu'ils refusent de défrayer les coûts d'avortements pratiqués dans des cliniques privées."

C'est en ces termes que, le 10 janvier, une lettre de Mgr Bertrand Blanchet, archevêque de Rimouski et président de l'Organisme catholique pour la vie et la la famille, dénonce les pénalités que veut imposer le gouvernement fédéral à quatre provinces. L'O.C.V.F. s'appuie sur une étude juridique.

"Lorsque la Cour suprême du Canada a aboli les clauses du code criminel contre l'avortement, en 1988, c'était en raison de vices de procédure. La Cour n'a pas décidé alors qu'il existait un droit constitutionnel à l'avortement ou encore que le Gouvernement avait l'obligation de fournir des services d'avortements. L'implication de cette décision, compte tenu du vide juridique actuel, consiste tout simplement en ceci : si une femme désire avoir un avortement et que le médecin et l'institution médicale y consentent, l'avortement peut être effectué sans entraîner de sanction criminelle."

" À notre connaissance, il revient aux provinces d'établir quels services médicaux essentiels sont assurables... Il est étonnant de constater que votre Ministère s'est opposé au financement des cliniques privées pour d'autres interventions alors qu'aujourd'hui il semble insister sur le financement de cliniques privées d'avortements. Ces faits sont particulièrement offensants à l'égard des personnes pour qui l'avortement est unique en ce qu'il implique non seulement la santé de la mère mais la vie même d'un autre être humain."

..." Nous déplorons cette absence de protection de l'enfant à naître si vulnérable et en grand besoin de nos soins. Tant pour la mère que pour l'enfant, l'avortement constitue une solution tragique et irréversible à des dilemmes moraux, sociaux et économiques. Au début de ce nouveau siècle, dans l'un des pays les plus prospères et les plus modérés du monde, nous espérons que les efforts porteront davantage sur des solutions en faveur de la vie pour l'enfant à naître et la mère plutôt que sur le financement et l'aide à l'avortement."

Pour plus d'informations : Conférence des évêques du Canada

Retour