21.05 - Islam : La nécessaire purification
de la mémoire.
Pour s'ouvrir au dialogue le monde
islamique doit, comme les autres, procéder à la purification
de la mémoire. Il doit prendre conscience que la violence actuelle
des fondamentalistes exige de lui qu'il se purifie par une lecture critique
de l'histoire et de ses bases religieuses.
Cette affirmation est celle d'un plus grands experts de la mystique
islamique, le P. Joseph Scattolin, enseignant à l'Université
du Caire er professeur à l'Institut pontifical des études
arabes et islamiques. Ce missionnaire combonien est l'une des personnalités
les plus ouvertes au dialogue avec le monde musulman, ce qui ne l'empêche
pas de procéder à une lecture critique des éléments
qui rendent si difficiles les rapports entre l'Islam et l'Occident.
Le fondamentalisme n'est pas un phénomènes d'aujourd'hui,
mais un mouvment qui a des racines historiques très anciennes.
"Aujourd'hui le fondamentalisme entraîne dans bien des pays
son désagrément social et ils existe toujours avec sa
charge de violence qui se trouve également à l'intérieur
de la communauté musulmane."
Cette pression fondamentaliste, si forte à l'échelle mondiale,
se fonde sur une interprétation littérale et extrême
du Coran. La communauté musulmane doit commencer un processus
d'autocritique et de purification comme l'a fait l'Eglise catholique.
Pour lui, il existe des réformateurs dans l'Islam, mais ils sont
victimes de leur isolement et au fait que leur voix n'est pas entendue.
Il cite ainsi Rifat al Said, dirigeant du Parti progressiste égyptien,
qui met en garde la société islamique à l'égard
du danger d'utiliser les slogans religieux comme moyens de prendre le
pouvoir politique. Il cite également Faraj Foda, qui a lutté
pour la laïcité de l'Etat et pour la séparation entre
les religions et la politique et qui, pour cette raison, fut assassiné
par des extrémistes en 1922..
Pour plus d'informations : Agence Misna
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