23.05 - Philippines : L'Eglise soutiendra le
gouvernement.
/"Malgré le grand nombre de problèmes
et d'irrégularités, nous considérons que le scrutin dans son ensemble
est valide et nous l'acceptons tel qu'il est. Mais nous nous engagerons
au maximum pour mettre en oeuvre un renouvellement total de la culture
politique, même si, nous en sommes conscients, cela prendra de longues
années."
" Les élections aux Philippines ont été marquées par de nombreuses irrégularités
(trafic de voix et falsification de bulletins), de nombreux épisodes
de violence, il a même été impossible de voter dans certaines localités
à cause du climat d'intimidation. C'est pourquoi l'Eglise a déjà mis
en lancé un processus éducatif visant au renouvellement de la culture
politique dans le pays". Voici le commentaire exprimé à l'agence MISNA
par Mgr Pedro Quitorio, secrétaire général adjoint de la Conférence
épiscopale des Philippines (CBCP).
Mgr Quitorio souligne que les évêques "n'ont jamais soutenu ouvertement
aucun candidat ni aucune formation politique" mais il reconnaît qu'"en
ce moment, l'Eglise appuie le gouvernement de la présidente Gloria Macapagal
Arroyo". Cependant, a-t-il précisé, "c'est une collaboration 'critique':
nous continuerons à la soutenir si elle agit pour le bien des gens et
si elle poursuit l'application de notre programme en faveur de la famille,
de la foi et de la défense de l'environnement".
Quant aux résultats des élections pour le Sénat, les seuls pour lesquels
on dispose actuellement d'informations sûres, le secrétaire général
adjoint de la CBCP affirme que "l'Eglise n'accorde aucune importance
particulière au fait que la coalition de Mme Arroyo ait obtenu huit
sièges et les partisans de Joseph Estrada quatre: nous ne nous rangeons
ni d'un côté ni de l'autre, car les électeurs sont de toute façon des
chrétiens. Nous nous limitons à défendre le droit de la population à
voter".
Au sujet de l'ex-président Estrada, destitué le 20 janvier dernier,
actuellement en état d'arrêt pour pillage économique de l'Etat, Mgr
Quitorio déclare: "Deux choses sont importantes pour l'Eglise: que la
loi suive son cours et que l'ancien chef d'Etat soit traité avec le
respect qui lui est dû. Le reste relève de la compétence des juges."
Pour plus d'informations : Agence Misna
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