09.06 - Le dialogue inter-religieux est un
instrument de paix.
Le rôle de la religion est de promouvoir
le respect et la compréhension dans la société. Elle ne doit pas servir
à justifier la haine et la violence. a déclaré le 4 juin, Mgr Jean-Louis
Tauran, Secrétaire du Vatican pour les rapports avec les Etats, à l'occasion
d'une rencontre avec des dirigeants religieux, à Manille.
Mgr Tauran est arrivé aux Philippines le vendredi 1 juin , à l'occasion
des cérémonies du 50° anniversaire des relations diplomatiques entre
les Philippines et le Saint-Siège. " Le Pape Jean Paul II a agi de la
sorte dans son désir ardent de restaurer l'unité au sein de la Chrétienté,
et d'établir des rapports étroits avec les fidèles non-chrétiens ".
Tout en développant l'harmonie entre les peuples, la religion joue aussi
un rôle important dans la promotion de la justice. " Ces deux éléments,
l'harmonie entre les peuples et la justice au sein de la société, clairement
définis par le Pape, sont les principes qui guident nos rapports avec
toutes les religions."
… "Il serait erroné de considérer le fidèle d'autres religions
comme quelqu'un à convertir. Il est plutôt une personne qu'il faut comprendre,
en laissant à Dieu le rôle d'éclairer la conscience. Les religions ne
doivent pas entrer en compétition les unes avec les autres, mais doivent
être plutôt comme des frères et soeurs qui marchent la main dans la
main pour construire des canaux de fraternité, en bâtissant un monde
beau dans lequel il soit possible de vivre et de travailler ".
Lors de la rencontre avec les dirigeants religieux, Mgr Tauran a parlé
également du conflit en cours dans le Sud des Philippines, entre le
gouvernement et les groupes sécessionnistes islamiques, comme " Abu
Sayyaf ". Des observateurs considèrent que le conflit repose sur des
motifs religieux. Pour l'Eglise locale, en revanche, les raisons principales
sont économiques et sociales.
Le gouvernement de la présidente, Mme Arroyo, a exprimé sa disponibilité
à traiter avec le Moro Islamic Liberation Front (MILF), mais a adopté
pour sa part la fermeté avec les terroristes de " Abu Sayyaf ". Il est
disposé à accordé plus d'autonomie, mais pas l'indépendance, en étudiant
une application modérée de la loi islamique (" sharia ") qui soit compatible
avec la Constitution.
Le groupe "Abu Sayyaf " fait la loi dans les îles de Sulu, de Basilan
et de Tawi-Tawi, au sud de Mindanao, et pour Mme Arroyo, parce que "Abu
Sayyaf " ne combat pas au nom d'une idéologie, le gouvernement lui a
déclaré une " guerre totale ", en déployant plus de 3.000 soldats de
l'armée régulière, contre une centaine de rebelles.
Pour plus d'informations : Agence Fides
Retour
|