25.07 - Sri Lanka : L'Eglise appelle à
la paix.
Après l'attaque violente des Tigres
Tamouls, lancée le 24 juillet, et qui a fait au moins 17 morts, les
évêques du Sri Lanka lancent un appel pour que finisse
le chaos dans lequel le pays s'enfonce.
Dans un communiqué publié après cet incident, Mgr Nicholas Marcus Fernando,
Archevêque de Colombo, a déclaré : " Aujourd'hui, nous nous sommes réveillés
avec la nouvelle des violences en cours à l'aéroport. Depuis longtemps,
les personnes sensées invitent les partis politiques à former un gouvernement
d'unité nationale, dans l'intérêt du Pays. Il n'est pas trop tard pour
convoquer le Parlement et pour résoudre les problèmes du Pays, avant
qu'il ne finisse dans le chaos. Ce pourrait être la dernière occasion
pour sauver le Sri Lanka ".
Le 11 juillet, Madame Kumaratunga, président du Pays, ayant perdu la
majorité au Parlement par le retrait de l'Alliance Musulmane de sa coalition,
a suspendu le Parlement et ordonné un référendum pour le 21 août. La
population devra voter sur la question du changement de la Constitution.
Mais de nombreuses personnes pensent que la question qui est posée :
" La nouvelle Constitution est-elle une question d'importance vitale
pour le Pays ? " est trop simpliste, parce qu'elle n'explique pas comment
la Constitution devrait être changée. "
Mgr Frank Marcus Fernando, évêque de Chilaw, s'est prononcé contre
le référendum dans une Lettre pastorale, et il le considère comme inutile
: " Les indications et les éclaircissements que le gouvernement donnera
probablement, serviront à jeter une plus grande confusion chez les citoyens,
et cela pourrait amener le chaos. L'idée même d'une consultation populaire
est une erreur ". L'évêque demande au Président de redonner ses
pouvoirs au Parlement, et d'annuler le référendum.
L'évêque de Kurunegala, Mgr Raymond Peiris, est du même avis,
et considère que le référendum n'est pas nécessaire : " En 1994, ce
gouvernement a reçu mandat de changer la Constitution. Il promit de
le faire, mais ensuite, il ne tint pas sa promesse. Quelle garantie
y a-t-il que ce référendum ait lieu ? Il faut unir le Pays et pas le
diviser. Le référendum pourrait être une source de corruption et d'abus
de pouvoir."
Mgr Malcom Ranjith, secrétaire de la Conférence Episcopale, déclare
: " Le rôle du gouvernement est d'assurer le bonheur des gens et de
résoudre les problèmes du Pays. Ce gouvernement a ignoré ces objectifs,
ainsi que les demandes présentées par la Conférence Episcopale de créer
des Commissions indépendantes pour les élections, pour la justice, et
pour la police. Rien n'a été fait pour résoudre la question du Nord-est
du Pays, et pour arrêter le conflit en cours. C'est plutôt la volonté
de se maintenir au pouvoir. Un gouvernement qui ne défend pas les droits
des citoyens a échoué dans sa tâche ".
Pendant ce temps, la société civile se mobilise pour une manifestation
populaire prévue pour le 1° août. Elle rassemblera différentes associations,
les étudiants, les catholiques, les bouddhistes. " Si nous n'agissons
pas, la démocratie ne sera bientôt qu'un simple souvenir ", a déclaré
à Fides un étudiant de l'Université de Colombo.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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