29.07 - Kenya : Le président s'énerve.
Les Eglises et les ONG s'opposent
radicalement à une révision constitutionnelle qui permettrait au président
Moï de briguer l'an prochain un nouveau mandat de 5 ans, alors que la
loi fondamentale kenyane en vigueur actuellement lui en interdit ce
droit.
Il est au pouvoir depuis 1978, à la suite du décès de son prédécesseur,
Jomo Kényatta, dont il était le dauphin en tant que président de l'assemblée
nationale. Depuis, il se maintient au pouvoir, grâce à des élections
controversées qu'il organise à chaque fois.
Devant l'attitude des Eglises et des Organisations non gouvernementales,
le président leur demande impérativement de s'écarter
du jeu politique, ajoutant qu'elles ne seront pas autorisées à jouer
de rôle dans le processus de réforme constitutionnelle. Or le conflit
entre le pouvoir et les Eglises et les ONG portent principalement sur
le manque de démocratie dans le pays et sur la violation des droits
de l'homme.
"La réforme constitutionnelle est une affaire de politique, leur dit-il,
mais pas un problème social où les Eglises et d'autres groupes sans
structures doivent mettre leur nez." Il se dit offusqué des nombreuses
voix qui réclament son départ de la tête du pays. "Ce discours doit
prendre fin maintenant", a-t-il ordonné. A l'égard des ONG, il
s'est même emporté au cours d'un récent meeting
à Mombas soulignant qu'elles n'ont pas droit au chapitre. "Qui
les a élues ? Les donateurs étrangers ? Mais pas le peuple". Quanft
aux Eglises, il les accuse de chercher à provoquer une désobéissance
civile.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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