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26.08 - Divergences d'interprétation et méfiances.

Le Vatican impute à des chercheurs juifs l'échec d'une étude sur la position du Saint-Siège face à l'Holocauste pendant la Seconde guerre. De son côté, l'un des chercheurs juifs a accusé les responsables des archives de ne pas vouloir prendre des mesures essentielles visant à la publication de ces données et à une recherche librement menée.

L'Eglise catholique parle d'une "campagne de diffamation" menée à son encontre. Selon la déclaration du cardinal Kasper, président de la Commission vaticane pour les rapports religieux avec les judaïsme, publiée par le Vatican le 24 août 2001, un "sentiment de méfiance" et des "divergences d'interprétation" quant à l'objectif de la Commission mixte de six experts catholiques et juifs, sont à l'origine de la suspension de ce groupe d'étude.

De lk'avis du cardinal, le groupe d'étude, qui avait annoncé la suspension de ses travaux le 24 juillet dernier, n'est pas prêt de reprendre. Une équipe de trois juifs et de trois catholiques avait été constituée le 18 octobre 1999 pour passer en revue les "Actes et documents du Saint-Siège relatifs à la seconde guerre mondiale", publiés de 1965 à 1981 à la demande du pape Paul VI, et sensés représenter l'intégralité des archives du Vatican sur le sujet.

"On a dû constater l'impossibilité de surmonter les divergences d'interprétations quant aux devoirs et aux objectifs de ce groupe d'étude", tandis que des "indiscrétions et des écrits polémiques de la part de juifs ont contribué à susciter un sentiment de méfiance, rendant pratiquement impossible de continuer une recherche conjointe", ajoute le communique.

"Un tel travail scientifique ne peut se réaliser que sur la base d'une attitude correcte, dans le respect et la confiance réciproque de ceux qui l'entreprennent." Le document remercie toutefois le groupe pour tout le travail effectué jusqu'à maintenant, n'émettant "aucun doute sur le chemin entrepris vers la compréhension entre juifs et chrétiens". "Ce chemin doit être poursuivi dans un intérêt réciproque", conclut le cardinal, affirmant que la Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme "cherchera dans les prochains mois des moyens adéquats pour réactiver la recherche du groupe sur de nouvelles bases".

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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