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15.09 - Nigeria : Non à la Charia.
41 évêques nigérians se sont retrouvés à
Lagos pour analyser, entre autres questions, la difficile situation
qui est actuellement vécue en raison des reltions tendues entre
les communautés musulmane et chrétienne dans certains
Etats du Pays.
Mgr John Onaiyekan, archevêque d'Abuja a regretté que plusieurs
évêques n'aient pu venir en raison de cette situation,
en paticulier l'évêque de Jos, Mgr Igniatius Kaigama, qui
est resté dans sa ville où les incidents récents
ont été la cause de la mort de plus de 160 personnes.
Une telle situatiuon existe également dans les Etats de Nassarawa
et de Bauchi. "L'Eglise, a déclaré Mgr Onaiyekan, doit
être constamment présentes comme artisan de paix et de
réconciliation, se détachant de ceux qui utiliseent la
religion pour commettre de telles atrocités."
Ila fait remarquer que la majorité des nigérans, chrétiens
et musulmans n'ont d'autres désirs que de vivre en paix. Il s'est
élevé contre les autorités locales qui imposent
la loi islamique, la Charia, dans certains Etats, mais aussi contre
le pouvoir central qui laisse s'établir des législations
contraires à la Constitution du Nigéria, sans s'y opposer.
Enfin il a observé que les tensions actuelles trouvent un terrain
fertile pour se développer, dans les graves injustices dont souffre
une partie de la population et il a demandé à la classe
politique plus de courage et de volonté pour mettre en oeuvre
les décisions qui sont nécessaires pour réaliser
dans le Pays un ordre social qui soit juste.
De son côté, archevêque de Lagos, Mgr Anthony Olubunmi
Okogie, reprenant ces propos, a ajouté que le vol et la corruption
sont désormais pratiqués au niveau endémique. "Le
Nigeria, a-t-il affirmé, est une nation qui a perdu sa propre
crédibilité et l'estime d'elle-même, une nation
qui ne reconnaît plus les valeurs éducatives et qui manque
d'une véritable vision pour l'avenir."
Pour lui la tâche de l'Eglise doit être de contribuer à
faire grandir des hommes et des femmes qui soient capables de répondre
à ce défi en travaillant ainsi à la reconstruction
du Pays.
Pour plus d'informations : Agence
Misna
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