20.10 - Première ébauche du message
du Synode.
Le vendredi 19 octobre, l´assemblée
synodale a écouté la lecture de la première ébauche du message final
que les membres du synode veulent adresser aux fidèles à la fin de leurs
travaux. Après la pause de ce matin, la seconde partie des travaux a
été consacrée à un débat sur ce texte en vue de l´améliorer.
Le président et le vice-président de la Commission pour la préparation
du Message, Mgr Estanislao Esteban Karmic, archevêque de Paraná, en
a lu la première partie en italien et Mgr Olivier de Berranger évêque
de Saint-Denis, en a lu la seconde partie en français. Le Message
que les Pères Synodaux adresseront au Peuple de Dieu, en conclusion
de la 10ème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques,
sera publié en 5 langues.
Voici quelques extraits de cette première ébauche :
..." Voulant concentrer notre attention sur la figure de l’évêque,
sur son mystère et son ministère,
nous désirons répéter et évoquer quelques-unes des images qui ont été
citées dans la Salle synodale. Toutes ces images montrent l’évêque comme
un homme de foi et de discernement, un homme d’espérance et de combat,
un homme d’humilité et de communion. Ces images indiquent qu’entrer
dans la succession apostolique signifie entrer dans la lutte (agon)
pour l’Evangile."
..." La communion correspond à l’être
de l’Eglise. Cette communion réside dans la Parole de Dieu
et dans les Sacrements. Avant tout dans le baptême, qui est le fondement
de la communion dans l’Eglise, et dans l’Eucharistie, qui est la source
et le sommet de toute la vie chrétienne."
... " 1 . L’évêque en communion avec le Seigneur. 2 . L’évêque
au service de la communion dans l’Eglise universelle. 3. L’évêque au
service de la communion dans l’Eglise particulière. 4. L’évêque au service
de la communion dans le monde. 5. L’évêque en communion avec le Seigneur."
..." Seul l’évêque qui est en communion avec Dieu peut être au
service de l’espérance. Ce n’est que qu’en pénétrant dans le
halo mystérieux et lumineux du mystère trinitaire, Père,
Fils et Esprit Saint, que l’évêque peut recevoir en lui-même de manière
la plus évidente les signes de son être, dans l’Eglise, père, frère
et ami. L’évêque est appelé à entrer dans son mystère pour pouvoir exercer
son ministère et son charisme: d’où son sens du martyre."
..." L’ordination épiscopale n’est pas un simple acte juridique,
par lequel une juridiction plus vaste est conférée à un prêtre, mais
un acte du Christ qui, en donnant
l’Esprit de la grande prêtrise, sanctifie l’ordinant au moment où il
reçoit le sacrement, qui en soi demande pour lui même toutes les aides
de grâce nécessaires à l’accomplissement de sa mission et de ses fonctions.
Il en résulte que chaque évêque se sanctifie précisément dans et à travers
l’exercice de son ministère."
..." Comme maître de la foi, l’évêque a besoin d’une
formation permanente dans les domaines de la théologie dogmatique,
morale, pastorale et spirituelle."
..." Il s’agit de poursuivre ce radicalisme évangélique selon lequel
heureux est celui qui se fait pauvre en vue du Royaume, pour se mettre
à la suite de Jésus-Pauvre, pour vivre dans la communion avec ses frères
selon le modèle de l’apostolica vivendi forma dont témoigne le livre
des Actes des Apôtres."
..." La vocation de l’évêque a une dimension
universelle qui transcende les limites de l’Eglise particulière
... Docile à l’Esprit Saint qui crée l’unité et la diversité en édifiant
l’Eglise, l’évêque doit prendre en charge ce pluralisme harmonieux :
l’Esprit Saint lui-même est harmonie. L’évêque réalise donc sa vocation
à l’unité en privilégiant l’harmonie sur tout conflit."
... " Il est tout aussi importante d’encourager la dimension missionnaire
dans sa propre Eglise particulière, en promouvant, selon les diverses
situations, des valeurs fondamentales telles que la reconnaissance du
prochain, le respect de la diversité culturelle et une saine interaction
entre les diverses cultures. Par ailleurs, le caractère toujours plus
multiculturel de nos villes et de nos sociétés, surtout à cause de migrations
internationales, crée des "situations missionnaires"
nouvelles et inédites et constitue un défi missionnaire particulier."
... " A diverses reprises, a été mentionné le "principe de subsidiarité".
On s’est interrogé sur l’étude, recommandée par le Synode extraordinaire
de 1985, pour vérifier les modalités d’application de ce principe dans
l’Eglise. La manière dont la question a été posée durant ce Synode révèle
la conscience qu’il s’agit d’un problème non résolu... Il doit exister
un domaine propre d’exercice autonome, reconnu et sauvegardé par la
législation universelle. D’autre part, l’autorité de l’évêque diocésain
cœxiste avec l’autorité suprême du Pape, elle aussi épiscopale, ordinaire
et immédiate sur toutes les églises et sur tous les Pasteurs et les
fidèles. Le rapport entre ces deux pouvoirs
ne se résout pas automatiquement en faisant appel au principe de subsidiarité,
mais plutôt en faisant appel au principe de la communion."
..." La question œcuménique
représente un des grands défis du début du nouveau millénaire et un
moment central de l’activité pastorale de l’évêque. Il est possible
de faire beaucoup dès à présent, tandis que nous marchons vers la pleine
communion autour de la table du Seigneur. Il faut, avant tout, pratiquer
l’œcuménisme dans la vie quotidienne; par une attitude de charité, d’accueil
et de collaboration; à cela, il faut ajouter l’application concrète
des résultats du dialogue œcuménique. Il ne faut pas non plus oublier
la formation œcuménique non seulement des laïcs et des prêtres, mais
aussi, et en premier lieu, de nos évêques."
..." Certaines interventions ont proposé d’organiser des réunions
du Saint-Père avec les présidents des Conférences
épiscopales pour traiter les problèmes pastoraux ordinaires.
... on pourrait réfléchir sur l’éventualité, à l’avenir, de convoquer
plus fréquemment de telles assemblées pour traiter des thèmes bien précis
et informer le Saint-Père sur les situations pastorales qui se présentent
dans le monde."
..." L’évêque, de toute façon, devra toujours tenir compte des
deux principes fondamentaux qui guident ce processus d’inculturation
et qui sont la compatibilité avec l’Evangile et la communion avec l’Eglise
universelle. ...L’inculturation de l’Evangile
est, par ailleurs, reliée à une pastorale de la culture, qui tient compte
soit de la culture moderne et post-moderne, soit des cultures autochtones
et des nouveaux mouvements culturels. ...Une pastorale de la culture
est décisive pour la réalisation de la "nouvelle évangélisation".
Pour le texte intégral : Service
de presse du Vatican : Synode des évêques
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