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17.10 - Le nombre des croyants augmente en Europe.

Selon une étude effectuée dans plusieurs grandes villes de plus d'un million d'habitants en Europe, on assiste aujourd'hui à un renouveau spirituel réel, contrairement aux prédictions de ceux qui annonçaient un déclin religieux.

Selon la comparaison entre une étude faite en 1990 et celle qui vient d'être réélisée, un nombre plus élevé d'habitants des grandes villes européennes indiquent qu'ils sont croyants et qu'iols croient en Dieu. A Bruxelles le pourcentage est passé de 48 à 59 %. A Lisbonne de 51 à 82 %. A Vienne de 62 à 64 %. Seul, Paris fait exception dont la religiosité est tombée de 55 à 48 %.

A Bruxelles l'assistance aux services du dimanche est passée de 17 à 29 %, alors qu'à Paris elle a baissé de 11 à 9 %. Plus de 60 % des Européens occidentaux disent aller dans une église chaque semaine ou bien chaque mois ou bien chaque année. Parmi ces 60 %, 39 % sont membres des Eglises libres, 37 % de l'Eglise catholique romaine, 14 % des Eglises orthodoxes et 10 % seulement des Eglises protestantes.

Cette tendance vaut pour les tous les pays, y compris les pays traditionnellement catholiques et protstants. Dans le même temps, ce processus de "re-spiritualisation" est plus sensible dans la plupart des zones urbaines, assorti d'une reprise stable de la vie paroissiale. Par contre la religiosité a décliné à l'échelon national, marquée par une forte baisse dans les zones rurales en particulier.

Analysant certaines de ces données, le professeur Zulehner qui enseigne la sociologie et la théologie pastorale à l'Université de Vienne, fait observer quelques points catactéristiques, à la lumière d'autres études qu'il a menées par ailleurs. "Une partie de la population, dit-il, est en quête de profondeur pour réagir contre la banalité d'une vie de citadin."

Il y ajoute les notations suivantes : "Non seulement les gens s'orientent plus vers la prière, la méditation et la contemplation, mais ils croient aussi en un Dieu personnel."... "Après la privatisation de la religion de ces dernières années, il n'y a plus une telle dissonance entre la religiosité d'une personne et son appartenance à une Eglise."

Avec cette caractéristique : "Ceux qui sont en quête d'une nouvelle spiritualité mettent simultanément l'accent sur leur liberté et sur la nécessité d'une attitude profonde et respectueuse. Une Eglise autoritaire n'aura aucune chance de dialogue avec cette sorte de population." "La perte de confiance dans les Eglises se poursuit dans tous les pays, les gens préférant se tourner vers d'autres institutions.

Par contre, l'institution "Eglise" reste une importante composante du paysage religieux :"Les dernières années contredisent les prévisions selon lesquelles la laïcisation est le prix de la modernisation, même si elle a entraîné le retrait de l'Eglise de nombreux domaines : politique, culture, éducation et vie économique."

A l'inverse de cette orientation générale positive, le professeur Zulehner remarque que le déclin général de la religion en France semble échapper à toute explication définitive. "Même si de nombreuses personnes pensaient encore récemment que le futur de l'Eglise se trouvait en France, nous pouvons voir aujourd'hui l'ampleur actuelle de la laïcité dans ce pays."

Par exemple, la diminution des vocations est signe d'une véritable dé-chistianisation et dé-cléricalisation. En 1945, la France avait 45.000 prêtres catholiques. Elle en aura moins de 10.000 en 2005 par exemple. Les milieux populaires et les milieux ruraux sont profondément déchristianisés, même s'il reste un vague fond religieux. Une étude très exhaustive devrait être menée par les diverses instances religieuses et par les organismes sociologiques si on veut en voir toutes les données.



our plus d'informations : Conseil oecuménique des Eglises

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