27.10 - Le message final du Synode des évêques.
Le message final du synode des
évêques, publié au Vatican le 26 octobre 2001, adresse "au peuple de
Dieu" les principales préoccupations et espérances des évêques retenues
après un mois de travail et 290 amendements.
Ce document de sept pages, publié en sept langues, invite à ne
pas se laisser intimider par les "diverses formes de négation du Dieu
vivant qui cherchent, plus ou moins sournoisement, à miner l'espérance
chrétienne, à la parodier ou à la tourner en dérision".
Dans l'introduction, les évêques tracent un bilan général du synode,
se disant satisfaits d'avoir pu écouter "la voix des Eglises particulières
et celle des peuples, permettant de faire l'expérience d'une fraternité
universelle". Ils soulignent en particulier la diversité des membres
présents, parmi lesquels des supérieurs généraux de Congrégations religieuses,
des délégués fraternels des autres Eglises chrétiennes, des auditeurs,
"religieux et laïcs", "hommes et femmes", ainsi que des experts.
La première partie du document, intitulée "Jésus-Christ notre espérance",
aborde tout d'abord la situation actuelle et en particulier "l'horreur
du terrorisme".
... "Nous ne saurions nous laisser intimider par les diverses formes
de négation du Dieu vivant qui cherchent, plus ou moins sournoisement,
à miner l'espérance chrétienne, à la parodier ou à la tourner en dérision."
Parmi ces "diverses formes", les "drames collectifs" et les "maux endémiques"
tels que la faim, la pauvreté, l'augmentation du nombre de réfugiés
et d'immigrés dans le monde, "le ravage du paludisme", "l'expansion
du Sida", l'analphabétisme, les enfants des rues, l'exploitation des
femmes, la pornographies, l'intolérance, "le détournement des religions
à des fins de violence", ou encore le trafic de la drogue et le commerce
des armes.
Les évêques remercient toutes les personnes "qui s'engagent au service
des faibles et des malades et proclament l'évangile de la vie". Parmi
elles, outre les prêtres, les religieux et les missionnaires, ils citent
notamment "ceux qui se sacrifient pour les causes humanitaires", les
journalistes qui, "non sans risques, font oeuvre de vérité pour le service
de l'opinion publique", "les animateurs des institutions internationales",
"les entrepreneurs qui travaillent "avec audace" "à la création d'emplois
dans des zones réputées difficiles", ceux qui cherchent à promouvoir
la dignité de la femme, à reconstruire la famille, ou encore "à préserver
ou à enrichir le patrimoine culturel de l'humanité".
La deuxième partie du document, intitulée "l'évêque, serviteur de l'évangile
de l'espérance", aborde les thèmes de la pauvreté, de la communion et
de la collégialité, de l'oecuménisme, du dialogue interreligieux, du
rôle des laïcs dans la société et de l'inculturation.
Faisant la différence entre une pauvreté "qui aliène" et celle "qui
libère", les évêques invitent les hommes et les femmes à "lutter pour
délivrer ceux qui subissent" la première et à "mettre en pratique" la
seconde "pour l'amour et le service". Ils appellent en particulier leurs
confrères évêques à "ne pas hésiter, quand cela est nécessaire, à se
faire la voix des sans voix" et à faire en sorte que tous les pauvres
"se sentent chez eux" dans les communautés chrétiennes.
Le message traite ensuite de la communion et de la collégialité entre
les évêques et avec le pape. La collégialité est "au service de la communion".
"L'amour de l'unité n'a rien d'une indifférence aux courants contraires
à cette vérité qui brille sur le visage du Christ."
Abordant plus particulièrement le thème de l'oecuménisme, le document
parle alors d'engagement "irrévocable" de la part de l'évêque et des
fidèles dans le dialogue, comme une "obligation" et une "force". Les
laïcs doivent également s'engager dans les domaines familial, social,
politique et culturel, ajoutent les évêques. Ils insistent sur l'importance
de "se réunir dans un apostolat organisé pour être en première ligne
dans la nécessaire lutte pour la justice et la solidarité".
Dans un dernier paragraphe, le message aborde le thème de l'inculturation,
soulignant qu'il s'agit d'un "lent travail de mûrissement et de dialogue",
pour lequel la collaboration de théologiens expérimentés est nécessaire.
Ils permettront, en particulier, de "poursuivre avec joie, prudence
et loyauté, le dialogue interreligieux dans l'esprit de la rencontre
d'Assise de 1986."
Soulignant l'enjeu que leur action représente pour le maintien de la
paix, ils demandent en particulier le "soulagement" de la dette extérieure
des pays en voie de développement et la défense des droits de l'homme.
Aussitôt après, suit un appel aux jeunes dans lequel les évêques leur
demandent de ne pas "se laisser enrôler dans des campagnes de division
ethnique ni se laisser gagner par la gangrène de la corruption".
"Enfin, nous nous tournons vers toi Jérusalem. Nous prions pour ton
bonheur. Puissent tous les fils d'Abraham se rencontrer à nouveau chez
toi dans le respect de leurs droits respectifs. Que tu demeures, pour
tous les peuples de la terre, un symbole inépuisable d'espérance et
de paix".
Pour plus d'informations : Service
de presse du Vatican
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