27.10 - Le patriarcat de Moscou est invité
à la repentance.
La concorde parfaite entre le patriarcat
de Moscou et l'Eglise catholique ne pourra être pleinement réalisée
que lorsque l'Eglise russe reconnaîtra ouvertement les persécutions
perpétrées contre les catholiques par le régime soviétique et avalisées
par elle.
C'est ce qu'a confirmé le P. Robert Taft, jésuite proche des
instances vaticane, dans son exposé qui a marqué le symposium ayant
pour thème "Martyrs dans les Eglises de l'Est". Cette rencontre était
organisé les 24 et 25 octobre par l'Institut Pontifical Oriental.
Tant que l'Eglise orthodoxe russe, a expliqué le P. Taft, après avoir
passé en revue les événements qui ont marqué chacun des pays de l'Est,
sera "incapable" de reconnaître que la persécution contre les gréco-catholiques
a été "un crime contre l'humanité, et qu'elle a menti pendant plus de
cinquante ans en s'acharnant à empêcher les gréco-catholiques de reprendre
leur liberté au début de la désintégration du bloc soviétique, elle
continuera, selon moi, à rendre impossible un vrai progrès œcuménique".
Pour aller de l'avant, continue le P. Taft, "nous avons besoin" d'utiliser
"les vertus laïques de loyauté et de réciprocité, ainsi que la capacité
de penser objectivement, avec cohérence et logique". Il s'agit cependant,
avertit le rapporteur, "d'idéaux" qui "ont des racines profondes même
dans la spiritualité orientale". "Je pense, a-t-il conclu, que ces qualités
sont désormais des idéaux élémentaires et largement acceptés dans le
dialogue œcuménique entre anglicans et catholiques."
..."Le point crucial n'est pas que les anglicans et les catholiques
ne se trouvent jamais en désaccord, mais que les désaccords peuvent
être discutés d'une façon véridique et courtoise, sans invectives ni
rudesse ni calomnie. Cela constitue une grande source d'espoir, quand
on constate qu'il y a seulement quelques siècles les catholiques et
les anglicans s'entretuaient, ou combien de temps ont mis les catholiques
en Angleterre pour acquérir les droits civils fondamentaux."
Et d'ajouter en prolongement de cette remarque comparative : en cette
question d'une repentance orthodoxe, "il y a probablement de l'espoir,
après tout, pour les orthodoxes et les catholiques".
Pour plus d'informations : Service
de presse du Vatican
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