Infocatho



24.10 - Notre marche oecuménique est lente.

Le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche, Ignace IV Hazim a rendu visite lundi 22 octobre à Jean Paul II qui a salué en lui "l'artisan de la première heure dans les efforts de rapprochement entre l'Orient et l'Occident" afin de l'encourager à aller "au-delà des piétinements du dialogue".

"Nous souffrons, a affirmé Jean Paul II à Ignace IV Hazim, car notre marche est parfois ralentie. Il arrive que l'amour, doux et paisible, compatissant et miséricordieux, qui nous anime soit terni en cours de route par l'habitude de l'affrontement, par l'impuissance à trouver une expression commune".

... "Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, nous implorons du Seigneur la grâce et la force pour aller au-delà des piétinements du dialogue, à cause des tâtonnements infructueux, car le Sauveur nous a déjà indiqué le chemin, en nous rappelant qu'en ce monde l'expérience de l'adversité est inséparable de notre pleine assurance".

..." Le dialogue théologique ne doit pas être ballotté par le vent du découragement ou laissé à la dérive de l'indifférence et du manque d'espérance".

Jean Paul II a rappelé son pèlerinage en Syrie et il assuré à Ignace IV Hazim qu'il en gardait "un très vif souvenir, notamment de la célébration oecuménique de la Parole présidée ensemble avec nos autres frères en la cathédrale de la Dormition de la Vierge à Damas, le 5 mai dernier!"

Le patriarche orthodoxe n'a pas hésité à dire, dans un entretien avec le quotidien catholique "Avvenire" : "Notre premier devoir de responsables, au sein du patriarcat d'Antioche, est de rechercher le dialogue avec les autres Eglises. Nous n'avons aucune peur de perdre des 'privilèges'".

Evoquant la situation internationale, Ignace IV Hazim a rappelé l'existence des Nations Unies qui devraient être l'un des soucis des responsables gouvernement dans le conflit actuel. Les chrétiens en Orient, partagent le sort des concitoyens musulmans. "Nous cherchons à comprendre les motivations des terroristes, sans les justifier. L'image que le gouvernement américain offre de lui-même, peut- être involontairement, donne l'impression qu'il cherche l'hégémonie sur le reste du monde. Nous entendons parler des intérêts américains et presque jamais des Nations Unies. C'est là quelque chose qui doit changer."


Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

Retour