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02.11 - On souhaite la canonisation de Mgr Romero.

Lors d'un colloque qui s'est tenu les vendredi 26 et samedi 27 octobre à Terni, en Italie,des responsables d'Eglises et des militants catholiques ont cherché la meilleure façon de convaincre le Vatican pour faire avancer le dossier en faveur de la béatification de Mgr Romero.

Des universitaires et des ecclésiastiques ont participé à ce colloque organisé par Mgr Vincenzo Paglia, évêque de Terni, postulateur officiel de la cause de l'archevêque de San Salvador, sauvagement assassiné le 24 mars 1980, alors qu'il célébrait une messe dans la chapelle de l'hôpital de la Divine Providence de la capitale salvadorienne.

Le pape a nommé Mgr Vincenzo Paglia comme "postulateur" chargé de convaincre les autorités du Vatican que la mort de Mgr Romero en fait un martyr de la foi. Mgr Paglia a été conseiller de la communauté Sant'Egidio, mouvement mondial de laïcs.

Un Tribunal ecclésiastique du diocèse de San Salvador chargé d'examiner les homélies, les écrits et les lettres personnelles de Mgr Romero, et de collecter les témoignages sur les quatre ans passés à la tête de l'archidiocèse, en avait envoyé les résultats au Vatican en 1997, à la Congrégation pour la cause des saints, avec l'espoir que ce dossier connaîtrait rapidement une conclusion positive.

La cause de l'archevêque controversé, honni la droite sud-américaine, et dont la condamnation inlassable de l'injustice préoccupait les autorités du Vatican de son vivant, n'est pas plus facile à gérer après sa mort. "Nombreux sont ceux qui, au Vatican, estiment que béatifier Mgr Romero signifierait sanctifier la théologie de la libération", fait observer le P. Rafael Urrutia, chancelier du diocèse du temps de Mgr Romero.

L'un des facteurs qui ralentit également l'avancée de ce dossier est la question de savoir s'il a été tué, non pour sa foi, mais pour sa politique. Si la Congrégation pour la cause des saints décide que l'archevêque a été tué pour sa foi, alors le procès de béatification n'exigera pas un miracle. Si la Congrégation décidait que l'assassinat de Mgr Romero était d'abord politique, il faudrait une procédure toute autre.

Mgr Oscar Romero était un leader spirituel très populaire parmi la majorité opprimée de ce pays déchiré par la guerre, et peu après sa mort des voix se sont faites entendre pour qu'il soit déclaré saint. Souvent appelé "saint Romero des Amériques", il est devenu un héros spirituel et politique pour de nombreux Latino-américains. Une célébration annuelle, commémorant l'anniversaire de la mort de Mgr Romero, est devenue un événement qui attire les chrétiens de tout l'hémisphère et principalement des jeunes.

"Nous craignions que les jeunes salvadoriens, qui n'ont pas connu les années Romero, ignorent tout de lui. Et nous avons été surpris... Il est le martyr le plus connu du 20e siècle, et pourtant chez lui il n'était pas traité comme un prophète... Plus le temps avance, plus les gens à travers le monde sont inspirés par Mgr Romero, " dit-on dans les sphères cathgolique du San Salvador.

Pour plus d'informations : Agence ENI

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