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29.10 - Un Synode tranquille selon le cardinal Ratzinger.

"Ce fut un Synode très pacifique et cordial. Peut-être parce qu'il n'y avait pas de grandes intuitions et surprise : les idées et les problèmes sont connus ; rien donc de surprenant. Il y a toutefois l'impression d'une grande entente et d'une collégialité profonde."

Telles sont les conclusions du cardinal Ratzinger, lors d'un entretien avec l'agence vaticane Fides. "J'ai vécu les Synodes depuis 1977, a-t-il également déclaré, et j'ai connu des Synodes ayant de fortes tensions. En faisant la comparaison entre ce Synode et la fermentation de l'époque qui a suivi immédiatement le Concile, cette tranquillité montre que nous sommes dans une nouvelle génération qui a assimilé le Concile, et qui cherche les voies pour une nouvelle évangélisation."

..." La première impression est donc celle d'une véritable cordialité et d'une grande entente. Nous n'avons plus besoin désormais de discuter toutes ces choses concernant l'organisation, ou des interprétations... L'effet essentiel de ce Synode pour moi est cette nouvelle unité profonde du Corps Episcopal, d'aller ensemble de l'avant dans l'annonce de l'Evangile, vers un monde qui a besoin d'une nouvelle annonce de Dieu et du Christ."

..." On pouvait redouter que nous nous arrêtions sur les rapports entre Curie et Evêques, sur les pouvoirs du Synode, sur les structures des Conférences Intercontinentales et Nationales. On pouvait de la sorte étrangler la vie de l'Eglise, en discutant toujours sur les avant-dernières choses en oubliant les dernières. Si l'Eglise s'occupe d'elle-même, elle oublie qu'elle est seulement au service d'une chose plus grande : être la fenêtre au travers de laquelle on voit Dieu, être l'espace ouvert, dans lequel apparaît la Parole de Dieu et où elle devient présente dans notre réalité."

..." Il y a aussi le danger d'un autre laïcisme : engagés tellement dans les problèmes de ce monde, plein de souffrances, nous pourrions devenir seulement des agents sociaux, en oubliant que le premier service à offrir, y compris dans le monde social, c'est de faire connaître Dieu. Et donc : des Eglises qui ne s'occuperaient que d'elles-mêmes, ce qui serait une erreur, et un horizontalisme qui, même s'il est touché à juste titre par les maux du monde, ne pense qu'à s'occuper des choses matérielles, Dieu n'étant ainsi que secondaire."

..." De toutes les discussions et des derniers documents, il ressort que l'Evêque semble être le patron de l'Eglise : l'Evêque fait ceci, et puis cela… Il n'y a pas de moment où l'Evêque se reconnaît comme fils de l'Eglise et non pas seulement comme père et maître… L'Evêque reçoit dans le Sacrement, toutes ses responsabilités, nous avons oublié cette dernière, l'humilité, qui est aussi une grande grâce : car, finalement, notre engagement ne dépend pas de nous ; et ainsi, nous pouvons et nous devons tout confier au Seigneur."

Pour plus d'informations : Agence Fides

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