07.11 - Suisse : Le colloque théologique
de Berne.
A la demande de la Fédération des
Eglises protestantes de la Suisse (FEPS) et de la Conférence des évêques
suisses (CES), la Commission suisse de dialogue protestants/catholiques
romains (CDPC) a organisé un colloque sur le thème de la "Déclaration
commune sur la Doctrine de la Justification".
Plusieurs personnalités de renom, dont le professeur Eberhard Jüngel
de Tübingen et le Cardinal Walter Kasper président du Conseil
pontifical pour l'Unité des chrétiens- se sont réunis
les 28 et 29 octobre 2001 à Berne.
Lors de sa publication, la "Déclaration commune sur la Doctrine de la
Justification" avait rencontré une opposition, notamment auprès de 160
professeurs de théologie allemands. Par la suite, cette entente péniblement
acquise sur la doctrine de la justification semblait remise en question
par la Déclaration "Dominus Iesus", publiée en automne 2000. Le colloque
de Berne a donc permis de réfléchir à ce qu' " Augsbourg 1999 " a réellement
apporté au processus œcuménique.
Les participants ont analysé l'évolution du dialogue œcuménique depuis
la signature de cette Déclaration commune et discuté des perspectives
pour l'avenir de l'oecuménisme. Le fait qu'un tel colloque ait lieu,
a dit Mgr Kurt Koch, évêque de Bâle, dans son introduction sur la signification
de l'événement, est déjà un signe œcuménique.
Eberhard Jüngel, professeur de théologie à Tübingen, a prononcé un exposé
sous le titre: "Quo vadis Ecclesia?". Celui qui souhaite savoir où va
l'Eglise doit demander d'où viennent les Eglises, a-t-il estimé. Se
confronter avec la Bible - une source commune importante - est donc
un chemin vers le rapprochement. Au cours d'une table-ronde, de nombreuses
remarques ont été formulées.
Petra Silke Bergjan, professeur de théologie à Zurich, a estimé que
la " Déclaration commune sur la Doctrine de la Justification " est un
papier de consensus, dans lequel les deux parties ont analysé si elles
s'y retrouvaient pleinement ; mais un vrai cheminement commun demande
de créer de nouvelles bases.
Pour le cardinal Walter Kasper, Augsbourg n'a pas seulement été " une
signature protocolaire ", mais une " fête liturgique ". " Le rétablissement
de la pleine unité ne peut venir […] que d'une conversion personnelle
et d'un renouvellement institutionnel. […], par une unité dans la diversité.
"
Quelque 100 personnes ont participé au colloque, parmi lesquelles de
nombreuses personnalités des deux Eglises. Les deux jours se sont conclus
par une liturgie célébrée par les co-présidents de la CDPC, le vicaire
général Rudolf Schmid et le pasteur Frank Jehle.
Pour plus d'informations : Eglise
catholique en Suisse
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