10.11 - La réforme des communautés
religieuses.
L'appauvrissement en vocations pour
les congrégations religieuses traditionnelles n'est pas sans
poser de problèmes pour toutes les missions qui étaient
les leurs. Mais il faut en étudier les causes, déclare
un sociologue à l'Assemblée Générale des Supérieurs Religieux d'Italie
qui se tient à Vérone en Italie.
Dans une société en continuelle transformation, il n'est plus question
pour les communautés religieuses de se cramponner au modèle organisationnel
traditionnel, basé sur des compétences de bureau, sur la prééminence
des règles, sur le contrôle et la répression des différences. Qui s'obstine
à persévérer sur cette voie subira une énorme déperdition d'énergie
et un affaiblissement considérable de sa motivation. C'est sur ces affirmations
qu'ont été axées les travaux de la 41e Assemblée Général de la Conférence
Italienne des Supérieurs Majeurs.
Le nouveau modèle de relations entre "centre" et "périphérie" a été
expliqué par Italo De Sandre, professeur de sociologie à l'Université
de Padoue. "Les provinces - a-t-il observé - ont souvent une structure
en réseau, c'est-à-dire faites de communautés locales, d'une étendue
et d'une complexité variables, liées au niveau central. La même autorité
centrale n'est pas directement liée à une communauté concrète, mais
elle travaille comme une 'autorité de réseau".
La tâche du Supérieur n'est point de gérer le trafic "sur les pierres
d'un gué bien connu - a dit le père Vittorio Liberti - mais d'accompagner
et de faciliter les processus de discernement et de changement, de les
amorcer et de les favoriser, en veillant à ce que la méthode suivie
pour les mener à bonne fin soit conforme au charisme de l'institut.
Sa tâche sera facilitée par une écoute profonde, cordiale et franche
des confrères, de leurs aspirations et de leurs appréhensions, après
avoir - naturellement - écouté l'Esprit qui parle à travers les Ecritures
et le magistère de l'Eglise".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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