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14.11 - Gabon : Pour un Etat de droit.

Les évêques du Gabon demandent que soit amendé positivement le projet d'ordonnance qui modifie et complète certaines dispositions du code pénal présenté par le gouvernement.

Le projet de modification du code pénal du Gabon continue d'ailleurs de susciter des commentaires dans tout le pays depuis plusieurs semaines. Il a été présenté à la mi-août 2001 par le ministre gabonais de la Justice, garde des Sceaux, chargé des droits de l'homme lors d'une réunion des ministres.

Ces modifications concernent notamment les arrestations, les séquestrations arbitraires et l'exploitation des personnes. Une nouvelle disposition prévoit de punir par la "la peine de mort, si l'arrestation, la détention ou la séquestration a concerné une personne investie de l'autorité publique ou si les victimes ont été soumises à des tortures corporelles".

Les évêques demandent que, pour le triomphe de la justice au Gabon, qui doit être un Etat de droit, le projet soit amendé positivement. Pour eux, les possibilités dont l'Etat dispose sont considérables pour réprimer efficacement le crime en rendant incapable de nuire celui qui l'a commis, sans lui enlever définitivement la possibilité de se repentir.

Ils souhaitent que l'Etat investisse autant de moyens pour lutter avec efficacité et dignité contre la criminalité que dans la lutte contre le chômage et dans l'ouverture des centres de rééducation. Les évêques terminent leur prise de position en se demandant si, de facto, cette loi protège réellement la vie d'une personne investie de l'autorité publique arrêtée, détenue ou séquestrée.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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