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12.11 - Afghanistan : Les racines de la haine.

La guerre contre l'Afghanistan, la première dans un monde unipolaire où les Etats-Unis sont la seule superpuissance, est une guerre qui pouvait être évitée et qui enfonce ses racines dans la haine.

Le P. José Maria Arnaiz, secrétaire général de l'Union des Supérieures Générales, l'USG, en a fait le centre de l'exposé qu'il a lu devant une centaine de supérieures générales. "Les racines de la haine, observe-t-il, sont profondes et elles s'enfoncent surtout dans l'injustice structurelle d'un système qui laisse de nombreux pays, en général ceux du Sud, au service du bien-être d'autres pays, généralement ceux du Nord."

Cette façon de décider au détriment des pays pauvres en fonction du bien-être d'une partie de l'humanité est un style de l'Occident qui, à la longue, se révèle contre-productif. Les terroristes, morts dans une opération suicide le 11 septembre, sont l'emblème du niveau de haine accumulée à l'encontre de l'Occident et, en particulier, des Etats-Unis. Les problèmes qui ont été soulevés par ce geste criminel ne sont que la pointe de l'iceberg.

On ne peut plus accepter, à la longue, une condition où des peuples tout entiers sont "les esclaves et les serviteurs de l'Occident". Nous ne nous trouvons pas devant une guerre de religion, mais face à une guerre qui naît de la frustration collective de populations qui subissent la faim, la maladie, l'ignorance et qui ne possèdent rien pour décider de leur destin.

" La lutte contre le terrorisme, soutient également le P. Arnaiz, passe par une sorte de révolution culturelle qui doit permettre de connaître les causes qui ont donné naissance à ce phénomène, qui ont contribué à son développement selon les modalités les plus diverses."

Il faut savoir surtout pourquoi il s'est répandu parmi les masses pauvres de l'Islam. Les opinions sur la guerre durant ce mois, même parmi les chrétiens, ont été très disparates. Mais on se demande s'il y avait une alternative à l'intervention armée et si l'on a essayé de parcourir d'autres chemins avant de s'embarquer dans une guerre comme celle que la population afghane est en train de subir.

Les propositions alternatives n'ont point manqué, telles que la mise en train d'une nouvelle saison de coopération économique internationale, ainsi que la proposition d'un nouvel ordre politique international. Les prolongements d'une guerre tragique pourraient être défavorables à l'Amérique et à l'Occident. Il est donc nécessaire de cultiver et de vivre une culture de la paix, de former des gens de paix selon "l'esprit d'Assise".

Pour plus d'informations : Agence VID

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