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21.11 - La globalisation peut engendrer l'exclusion.

La globalisation est un processus plein de contradictions, qui peut amorcer un processus d'exclusion et de pauvreté.

Au lieu de l'unité de la famille humaine qui devrait caractériser la mondialisation économique en cours, fait déjà bien de victimes dans l'histoire contermporaine des peuples pauvres. C'est la thèse que soutient le théologien jésuite Jon Sobrino, du Salvador, qui a survécu par hasard au massacre perpétré par les militaires et qui, en 1986, provoqua la mort du père Ellacuria et de 5 autres Jésuites avec deux laïcs de l'Université Catholique Centre-américaine.

Dans le dernier numéro de la revue "Concilium", le P. Sobrino examine la question de la globalisation à partir des changements qui ont eu lieu après les attentats du 11 septembre, en se plaçant du point de vue des victimes de la globalisation.

"Le 11 septembre - écrit le théologien jésuite - a été un jour très noir pour le XXIe siècle. Des milliers de victimes ont été brûlées et écrasées lors de cette attaque insensée contre les tours jumelles du World Trade Center à New York et contre le Pentagone à Washington. Ce crime contre l'humanité doit être condamné très sévèrement. Mais nous devons faire davantage, et nous demander pourquoi une chose pareille est survenue".

"La globalisation que ces Tours ont symboliquement représentée a manifesté beaucoup d'aspects positifs, mais nous devons demander aux victimes de notre monde actuel qu'est-ce que la globalisation leur a apporté. Leur a-t-elle vraiment apporté plus d'humanisation? Ou, au contraire, plus de pauvreté et d'indigence? Quelles espérances et aspirations expriment les pauvres de la planète? Quelle pourrait être leur programme pour notre monde?"

... "La globalisation, malgré les apparences, est un processus d'exclusion d'un grand nombre de personnes. Aujourd'hui, nous en sommes arrivés à une situation où les pauvres ne sont guère désirés. Telles sont les victimes dont nous parlons. Les pauvres sont devenus quelque chose d'encombrant. L'apparition partout d'une sous-classe, comme résultat de la globalisation, est devant les yeux de tout le monde". Le vrai problème n'est point la modernité, mais "les chances égales pour tous d'accéder à la modernité".

Pour plus d'informations : Agence VID

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